Forum de FilmDeCulte

C'est marrant, j'ai eu exactement l'impression inverse.

Je trouve la dramaturgie de kick-ass beaucoup plus prenante, beaucoup plus premier degré, se réfugiant beaucoup moins dans la référence et la dérision que celle de Scott Pilgrim (qui s'intéresse trop au genre, au méta-filmique pour parler autre chose que de lui).

C'est quoi la dramaturgie de Kick-Ass?
C'est quoi le propos? C'est quoi le fond? Quels sont les thèmes (vraiment) traités?


Oui j'avais oublié les mafiosis de cartoon dans Scott Pilgrim...oh wait...c'est dans Kick-Ass.


Bien au contraire, pour traiter des bagages émotionnels, c'est très pertinent dans la manière d'utiliser le métafilm.

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Une dramaturgie très classique, je trouve, très fonctionnelle. Je vois pas le rapport avec le fond, y a pas de fond, ni de propos, c'est une histoire de super-héros, justement, sans réflexion sur le genre ni mise en abyme. Y a que des variations esthétiques superficielles, et l'emprunt de nouveaux codes qui lui étaient jusque là étrangers (représentation réaliste de la violence, psychologie de films de mœurs). Mais moi j'y ai pas vu autre chose que l'histoire d'un mec qui veut devenir un super-héros, qui réussit plus ou moins, qui se trouve une meuf et veut arrêter, qui se retrouve à devoir assumer des responsabilités (la mort de batman), et qui finit par péter la gueule des méchants. C'est cool.

Ça stimule davantage mon imagination qu'un hipster déguisé en mec normal qui bute un juif déguisé en hipster à coup de sabre laser.



Je crois pas. Même en prenant un exemple où c'est très réussi, comme Inception, l'émotion reste sa grosse faiblesse. A partir du moment où t'interroges ta forme d'expression, tu perds une certaine naïveté, tu désamorces la tension primaire du film dont t'oublies qu'en fait c'est juste un film.

Scott Pilgrim est beaucoup plus innovant sur le plan de l'utilisation des codes geeks, sur le plan visuel, sur le montage, etc...

Mais au final la sauce ne prend pas. Elle prend beaucoup mieux sur le décalage de Kick Ass qui assume sa parodie constante.

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I am the constant. You were always a variable.

C'est bien ce que je trouve "pauvre".


Si ça te suffit...


Je préfère voir un auteur s'intéresser à la manière dont un geek deale avec ses angoisses relationnelles par le prisme de sa culture plutôt que de voir un film qui se limite en gros "et là, le papa, il tire sur sa fille! Drôle! et le gentil, il a un jetpack! Fun!".


Je parle pas d'émotion pour le spectateur (même si, à ce niveau, je trouve Scott Pilgrim plus touchant que la gaudriole de Kick-Ass), mais du bagage émotionnel du protagoniste qui prend des allures métaculturelles (cf. ma critique, je vais pas me répéter ici).

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C'est pas une parodie Kick-Ass !

Quand bien même je serai d'accord (et je ne le suis pas), je préfère l'ambition de Wright à la facilité de Vaughn.

Assumer, ce n'est pas tout.
J'adore Stephen Sommers mais je préfère un King Kong audacieux et donc fragile (quitte à être indigeste par moment) à un The Mummy Returns fun mais simple (et donc plus abouti).

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C'est pas loin.

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Je trouve que c'est un vrai film de super-héros avec de l'humour et un jeu sur les codes du genre qui a le bon goût de toujours rester secondaire. C'est selon moi le même rapport avec le film de super-héros que "Shaun of the dead" avec le film de zombies, par exemple.

Pour pinailler, je dirais que c'est le même rapport avec le film de super-héros que Hot Fuzz avec le buddy movie/film d'action.

Shaun of the Dead c'est vraiment une romcom qui se déroule au moment d'une invasion de zombies (et de là naît l'humour) mais ça reste le monde "réel"...mais Hot Fuzz c'est déjà plus parodique (les situations sont exacerbées de base), on est pas vraiment dans le monde "réel".

Kick-Ass commence comme Shaun mais finit comme Fuzz.

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Une parodie ne détourne pas forcément les codes, si ? Elle peut s'en servir. Pour moi là, tu viens de définir une parodie (au sens "pastiche" quoi).

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Oui, mais justement je ne trouve pas les situations trèèèès exacerbées dans Kick-Ass. Bon on est d'accord pour dire que c'est du pinaillage ...

Un pastiche n'est pas du tout une parodie !

Dans le petit Robert ils disent que ce sont des synonymes.

Mais on peut se battre au sabre laser si tu veux, pour déterminer qui est dans le Vrai.

Bref, je sais que normalement un pastiche c'est copier le style de qqn d'autre, en l’occurrence ici le style "super-hero" (sans qu'il n'y est vraiment de personne derrière).

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Je crois qu'une parodie inclut le fait qu'il y a une volonté de rire avec le genre, contrairement au pastiche qui peut être sérieux.

Sinon je n'ai pas dit que c'était un pastiche non plus. Pour moi c'est juste un film de super-héros avec de l'humour.