Forum de FilmDeCulte

des mineurs découvrent un tombeau très ancien et associé à une mystérieuse mythologie et you'll never guess what happens next...

de mathieu turi, j’avais vu méandre que j’avais trouvé gentiment nullos mais mignon , ce garçon français dont le rêve de cinéma c’est des séries z américaines improbable c’est rigolo.

l’incongruité des ambitions de ce garçon se confirme ici, puisqu’on est vraiment dans le z amérloque industriel vu 40000 fois, mais dans un contexte très français.

c’est l’un des deux poins très positif du film : l’idée des gueules noires dans les années 50, une réalité sociale française, un univers forcément fort, qui induit des personnalités et des relations intéressantes. les mécanismes narratifs sont très us (un riche qui paye des mineurs pour descendre très profond sur un prétexte fallacieux, les prolos courageux et grandes gueules à qui on la fait pas mais nécessité fait loi) mais ça colle vraiment parfaitement à l’univers, excellente idée. Il y a aussi un petit truc pas subtil mais sympa sur les travailleurs immigrés, là encore une réalité sociale historique qui s’insère parfaitement dans le truc, j’ai bien aimé. (moins convaincu par les stéréotypes qui suivent, avec le français du groupe qui est bête agressif arrogant voleur homophobe raciste et provoque les catastrophes et le maghrébin qui est brillant lettré modeste travailleur honnête philosophe incarnation du bon du pur et du juste et sauve le coup pour peu qu'on l'écoute au lieu d'être raciste).

il fallait bien ça parce que sinon dans le z, turri se surpasse. et il assume, on peut lui reconnaitre ça : il n’y a pas un poncif auquel il renonce, ni dans les situations ni dans les dialogues (on a le droit à un « tu es un génie ! » quand un personnage dit un truc sans le savoir qui donne l’idée à l’autre…). il n’y a même pas de tentative de jouer avec, varier, rien : vraiment les 2 pieds triomphalement posés dans absolument tous les clichés du genre, full premier degré. difficile donc d’avoir peur ou même d’être passionné tellement tout ça est déjà vu, sur l’autoroute, en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse.

vient alors le problème fondamental de jouer à « the thing », avec des dialogues pensés en anglais et à peine traduits, avec 3 millions de budgets financé par la région nord pas de calais et avec samuel le bihan : c’est rapidement un peu ridicule. un peu beaucoup parfois, avec notamment le gigantesque miscast de thomas solivéres, véritable catastrophe industrielle. mais là-dessus, turi est généreux avec ses acteurs et tout le monde a l’occasion de se ridiculiser à un moment où à un autre (y compris jean-hugues anglade que je n'avais absolument pas reconnu, du délire). mais cet aspect vaguement nanardesque participe à la sympathie qu’inspire le bail, totalement dénué d’ambition, de second degré, de prétention à faire quoi que ce soit que de la pure exploitation ouvertement bis. cet aspect tellement-nul-que-ça-en-devient-pas-mal vaut aussi pour la créature, objectivement ratée mais ça change des trucs ratés de d’habitude, c’est raté avec un certain panache.

et le deuxième gros point positif vient de la beauté visuelle de ces sous terrains dans le noir complet à l’exception des puissantes lampes frontales. il tient vraiment le concept, c’est fort et beau visuellement, donne une ambiance puissante, une franche et vraie réussite. ca ne compense pas vraiment la faiblesse de la mise en scène de turi, qui alterne entre plans (basiques) piqués aux films américains qu’il affectionne et gros plans dégueulasses.

donc au final, même conclusion que méandre : gentiment nullos mais mignon. après, comme méandre, ça ne bénéficierait pas du label "film de genre français" et ça se serait juste retrouvé dans son habitat naturel, enfoui en 4 lignes dans les pages "direct to video de mad movies, je ne l’aurais jamais regardé et je ne m’en serais pas plus mal porté.

Tu ne connais pas du tout la définition de série Z quand je lis ton texte. On peut ne pas aimer Méandre mais relier Turi au ciné Z, c'est du grand n'importe quoi. On est plus du côté de la série B d'horreur.

Il y a plusieurs définitions mais j'aime bien celle de nanarland :


Sinon j'avais relativement apprécié ses 2 premiers films mais là les retours me motivent moyen. Le sérieux du truc et le côté ridicule des dialogues me fait peur. Même si le trip Germinal / predator semble sympa.

Escape game the movie

2/6

oui c'est une erreur d'écriture, mon concept c'était de commencer par dire qu'il rêvait de série b mais à la deuxième mention de switcher au z, que le film tutoie à plusieurs reprises. peut-être un peu excessif, mais pas totalement injuste.

oui c'est une erreur d'écriture, mon concept c'était de commencer par dire qu'il rêvait de série b mais à la deuxième mention de switcher au z, que le film tutoie à plusieurs reprises. peut-être un peu excessif, mais pas totalement injuste.[/quote] Ca après c'est une appréciation personnelle. Vu seulement ses deux premiers, et il a quand-même une petite ambition artistique, malgré son budget cheapos, qui me rend le gars sympathique. Après, je ne serais pas étonné que Gueules noires puisse verser par certains moment dans le nanar, mais là tu es mieux placé que moi pour le savoir, vu que je ne l'ai pas vu. Son premier film était pas déshonorant, mais pas réussi, mais il y avait une ambition casse-gueule dans son mélange de genres qui le rendait sympathique.

Je partais méfiant, n'ayant pas du tout aimé Méandre et ne pouvant évidemment pas faire confiance à l'habituel surestimation des films de genre français, mais le début du film a su vaguement me surprendre. Déjà, c'est beaucoup moins cheap et visuellement assez soigné, notamment dans la photo, qui exploite correctement le décor, original d'ailleurs, des mines et les casques à lampe des personnages. Il y a des petits détails qui apportent de la spécificité et donc de la texture à cet univers (genre le canari pour détecter le grisou). Certes, l'intro remake globalement celle du Règne du feu en moins bien, comme ce sera le cas pour plusieurs autres scènes du film, mais ça pose le truc.

S'ensuit la présentation des personnages et les premiers dialogues de V1 un peu nases (quand c'est pas des répliques de films US traduites littéralement) et soucis de caractérisation express jamais earned - pourquoi le contremaître refuse tout d'abord d'embaucher Amir? Et pourquoi juste le prendre le tampon des mains et se tamponner le torse serait "une preuve de courage" (lol)? Mais allez, ça passe. La découverte de la mine par la nouvelle recrue, l'entrée du Héros, c'est très classique mais ça fonctionne. Mais prendre autant de temps pour que le reste des "gueules noires" n'existent finalement jamais au-delà de leur nationalité et de "lui c'est le boss super sérieux, il va sortir la même phrase de boss super sérieux toutes les 5min" (mal joué comme à son habitude par un Samuel Le Bihan paralysé par son botox horrible) et "lui c'est le connard raciste" (Thomas Solivérès cherchant à casser son image).

Par conséquent, on ne s'attache pas à eux donc on s'en fout un peu quand ils vont commencer à se faire tuer un par un, de façon généralement jamais inventive et seulement au bout de CINQUANTE-CINQ MINUTES (l'écriture étant toujours aussi by the book, l'éboulement qui les bloque arrive PILE au midpoint qui dans tous les guides de structure est "le point de non-retour" mais sans qu'il y ait eu une vraie première moitié d'Acte II).

Vermines est construit un peu pareil, en vaguement plus resserré (l'araignée dans la chaussure qui mord le gars c'est au bout de 45min) mais les personnages sont plus intéressants, le temps passé avec eux plus engageant, et la mise en place de l'horreur à venir plus marquée. Ici, il ne se passe littéralement rien, pas même un jumpscare un peu mytho pour pallier l'absence du monstre.

Je ne me suis pas fait chier, je me suis patiemment raccroché aux élucubrations de Jean-Hugues Anglade en sous-Henry Jones Sr. (qui passe son temps à exposer le lore, même dans la deuxième moité, ce qui peine à combler le vide) mais une fois q'arrive le monstre...aïe aïe aïe. T'en viens à regretter quand le film ne le montrait pas. Le design est pas jojo (on dirait un mélange entre X-Tro et un sèche-linge), les effets de plateaux encore moins (tu sens les tiges des animateurs qui gigotent le truc) et surtout il est montré beaucoup trop tôt, beaucoup trop clairement, beaucoup trop souvent. Il n'est jamais vraiment mis en scène de façon flippante (à part la scène, déjà vue ailleurs là aussi, des flashes photo...parce qu'on ne le voit qu'une fraction de seconde justement).

Et ce décorum qui paraissait frais n'est finalement qu'une manière de refaire Méandre en substituant les deux mêmes conduits d'aération aux deux mêmes tunnels et couloirs, réduisant le lieu à son avantage économique plutôt que de vraiment exploiter sa portée sociale (au-delà de "les mineurs sont dispensables et sacrifiés par la direction").

C'est moins cheap (à part le streum donc) et moins vide (même si toujours répétitif) mais ce La Momie x Alien n'est pas folichon.

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rarement lu quelque chose avec lequel j'étais à ce point d'accord.

Cela commence pas trop mal. Le visuel et la reconstitution de la mine est pas mal même si on ne ressent pas clairement le danger et l'oppression de la mine. Au départ, on ne sent pas trop le manque de budget. Les dialogues sont nuls et les acteurs pas beaucoup mieux ( Anglade le joue comédie,thomas solivéres est catastrophique). L'histoire est vue et revue mais on s'ennuie pas. Puis vient le film de monstre et c'est la débandade. Il est ridicule en plus de faire faux. On n'a jamais peur. Les mises à mort sont risibles et les persos étant des caricatures sur pattes, on s'en fiche de leur sort.

1.5 à 2 /6

PS: pour ceux qui connaissent, on reconnait bien le lieu de tournage : l'église monolithe à Aubeterre-sur-Dronne

Alors que j'aime relativement les deux premiers films de Turi, je vous rejoins globalement sur l'appréciation du film.

Mise en place et univers sympa, il se passe finalement pas grand chose mais je me suis étonné à trouvé ces 40 minutes passant assez vite.

J'aime bien la critique de Telerama qui dit que Le Bihan fait son Jean Gabin. En soi, il est pas mauvais dans le role, mais le coté Gabin cheap rend sa prestation un peu ridicule. Et il y a quelques dialogues qui font rire par leur premier degré. D'ailleurs les dialogues c'est un peu le souci du film qui par moments se prennent trop au sérieux. Le pire étant "Il faut qu'on tue cette bete dans la mine, sinon elle va remonter à la surface et ça sera la fin du monde", alors que pas du tout si on écoute le savant et ses explications 10 minutes avant.

Le design du monstre est pas mal, le gros souci est qu'il est très peu mobile. Et donc il aurait mieux fallu ne pas le montrer aussi souvent. Quelquefois dans le film, ça aurait été efficace, là non. Plus on le voit, moins c'est bon.

Malgré ses défauts, le film pourrait pencher du bon coté de la balance et etre juste moyen mais ses 2 gros points noirs qui le plombent le plus sont effectivement cette écriture des personnages ultra caricaturale et ses quelques dialogues ridicules.

Bref, c'est pas déshonorant, ça suscite l'intéret un moment, je trouve meme la mise en scène pas si mal mais ça s'écroule comme une galerie de mineurs. Dommage alors que je trouvais ses 2 premiers films plus originaux. Là ça se vautre en terrain connu.

(je t'ai pas cité mais d'accord avec ton ressenti Fingers).

2/6