Forum de FilmDeCulte

Los Angeles, dans les années 80. Star de films pour adultes et aspirante actrice, Maxine Minx décroche enfin le rôle de ses rêves. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.

Troisième et dernier (pitié) volet de la trilogie entamée par le décevant X et le pire Pearl, le film m'est tout d'abord apparu moins chiant que les deux précédent, principalement grâce au pastiche '80s à base de BO de tubes et de vulgarité rigolote, mais très vite, le film se révèle malheureusement aussi superficiel que ses prédécesseurs. La préquelle proposait au moins un léger pas de côté en s'intéressant à un autre personnage dans une époque bien plus lointaine mais faire de MaXXXine une suite directe de X avec une héroïne animée par le même désir que celle de Pearl rapproche le film de 1001 suites de films d'horreur qui n'ont rien d'autre à proposer que de la redite sans intérêt.

Je trouve ça incroyable que West ne sache toujours pas quoi faire pour mieux exploiter la mise en abyme permise par le décor choisi et qu'il n'ait toujours rien à dire d'un tant soit peu pertinent sur le cinéma, le sexe, la violence, les femmes et la célébrité. Ça cite (entre autres) Body Double, mais ça ressemble davantage à Scream 3.

En un sens, j'ai l'impression que le film revendique cette absence de prétention. La réalisatrice campée par l'impériale Elizabeth Debicki dit vouloir faire "a B movie with A ideas" et je ne suis pas sûr du positionnement de West vis-à-vis de ce personnage. Est-ce qu'il le moque ou est-ce son alter ego? Debicki dit s'être inspirée de lui pour sa performance mais le film n'a même pas UNE idée, à part peut-être de rejeter le thème du "trauma" devenu récurrent dans l'horreur (notamment elevated comme disent les nases)...mais au profit de quoi? Libre à chacun de préférer faire Showgirls que Boogie Nights mais ce sous-giallo qui se détricote au fur et à mesure de révélations de thriller Direct-To-ReplayTF1 confirme qu'il s'agit peut-être de la pire trilogie ever.

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De Ti West j'avais vu X mais pas PEARL (et encore moins évidemment ses premiers films, car dans la catégorie "Faux premier film", X se pose là). Bref j'ignorais tout de ce nouvel opus mais il passait au Maxxx Linder donc banco.

Comme pour X, j'ai été dérouté. J'ai cette même impression d'un film de genre qui oscille constamment entre premier et quarante-huit-millième degré, entre volonté de faire peur et pose la plus totale, bref le film ne sait pas où il est et donc lui non plus. On a un peu de fétichisme du temps jadis à base d'image VHS et tout ça, un peu de méta-cinéma (on pense souvent à ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD en évidemment cinquante fois moins bien), cette éternelle obsession westienne pour la bigoterie vs. la chair décadente...

Je suis le premier à aimer les films cerveaux référencés, et à certains moments j'ai pensé à BODY DOUBLE un peu, mais la comparaison ne tient juste pas. J'ai l'impression d'un truc qui part dans tous les sens, qui en met plein la vue mais qui n'a rien sous le capot. C'est plein de références (genre Kevin Bacon habillé tel Jake Gittes...), le pire moment étant une scène de poursuite à travers les décors du studio Universal, commençant sur la place de RETOUR VERS LE FUTUR et culminant dans la maison de PSYCHO....... Mais évidemment c'est fait sans générosité ni amusement, tu sens la pose, à aucun moment le film ne paraît sincère.

Et puis c'est quoi ce fantasy world de 1985 où des réalisatrices british stylées réalisent des horreurs de vidéoclub comme THE PURITAN II. J'ai même pas l'impression que ce soit une réf à quelqu'un en plus, car à cette époque là t'as Rachel Talalay qui fait FREDDY et... c'est tout ? Bref, truc totalement dans une bulle, tout n'existe que pour un symbole mais tu sais même pas un symbole de quoi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non y a que toi qui croyait que c'était un premier long.

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Il y a même un topic sur un de ses films précédents

rien vu de lui, perso. Il faut voir la trilogie dans l'ordre ?

Il faut pas la voir.

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Sans adorer aucun des trois films (ce troisième est complètement naze dans son dernier acte), je les trouve quand même très bienvenues dans un monde où les films d'horreur sont pour la plupart montés sur le même moule, post Ring, post Sinister, post toutes ces conneries hyper-pesantes où les personnages ne vivent pas. Chez Ti West, ça rit, ça pleure, ça jacte, ça vit. C'est peu, mais j'avais vraiment l'impression de retrouver quelque chose perdu depuis longtemps.

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Sauf que perso je les compare pas à des films d'horreur lambda mais à des trucs arthouse type Eggers ou Aster, et pour moi y a juste pas photo.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La qualité des films va en décroissant dans cette Trilogie. Et comme cela ne partait de très haut. Le dernier est nul.

Ah mais absolument, il n'y a pas photo. Mais ce dont je parle n'est même pas un critère de qualité. C'est juste que j'ai l'impression de quelque chose de perdu dans le cinéma horrifique, que je retrouve dans X / MaXXXine (je mets Pearl à part). Smile, LongLegs, Dans le noir, et quelques autres, j'ai l'impression de voir de l'horreur filmée par Lucas Belvaux.

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Kathryn Bigelow ? Penelope Spheeris ? Mary Lambert ? Amy Holden Jones ? Anne Carlisle ?

Bigelow est le profil qui se rapproche le plus, et encore. Spheeris et Lambert commencent avec des drames, et les deux autres je les connais même pas.

Bref c'est hors sol un point c'est tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Evidemment, toute la trilogie tombe dans la catégorie (bien ventrue) du "tout ça pour ça ?". Après, je ne trouve pas ces films pires que bien d'autres récoltant davantage d'indulgence. Y'a des plans, y'a deux-trois idées... On est certes trois crans en-dessous de ce que le réal pense sans doute de ses films, mais un cran au-dessus de productions industrielles comme les Scream ou les Saw. Il faudrait juste soit se plier à un bon scénario, soit accepter d'être cornaqué par un producteur renifleur de bullshit.