deudtens a écrit:
Oui il est très cool ce film.
Et je suis heureux, plusieurs années après l'avoir vu, de comprendre le truc du vieux ! J'avais rien pigé non plus.
Sinon, tes films sont ultra premier degré. Bon, ça passe car c'est super bien foutu. Je te l'avais déjà dit pour Matriarche, mais ya toujours un décalage entre ce premier degré et les trucs ultra fun et abusés que tu mets en scène.
Parce qu'en terme de courts-métrages d'action (et j'insiste sur COURT), il n'y a pas 36 moyens de délivrer un truc qui se tient. Soit je fais un truc premier degré, soit un truc barré, soit une parodie de Matrix complètement naze. Je n'ai pas le talent requis ou la folie nécessaire pour faire un Bad Toys II par exemple. C'est pas ma fibre, je filme de manière sèche, bien terre à terre, et le premier degré est encore le plus adapté pour livrer un produit "sérieux". Faudrait plutôt que j'arrête les fulgurances du type "je lance une grenade" ou "je coupe un type en deux", mais encore une fois le court est une bonne école pour tester et se permettre ce genre de trucs.
Citation:
Si on rajoute à ça la sorte de thématique commune des 3 films que j'ai vu de toi (un truc du genre "tuer un mec sans faire trop trop exprès et gérer les conséquences), ya un ptit côté "je remake mon film continuellement".Bref, c'est quand que tu t'aventures sur un truc plus risqué pour toi merde ?
Que la thématique se répète, c'est involontaire en fait. Pire, elle finit toujours par revenir s'imposer d'elle-même au fil des réécritures. Et c'est bien le seul point commun "scénaristique" entre les trois films.
Et concernant la prise de risque d'un film à l'autre, elle n'est peut-être pas palpable, mais pourtant je remets tout en jeu à chaque fois. Je quitte ma zone de confort à chaque nouveau film. Surtout avec Matriarche en fait, qui n'est plus un court d'action, mais plutôt un court avec une scène d'action dedans.
Rien que de passer aux dialogues, avec de vrais comédiens, après 8 ans à faire des films muets entre potes, ça pique ! Pareil pour le scenar, c'est la première fois que je prends la peine d'écrire un truc solide, qui ne soit pas rafistolé ou complètement chamboulé au montage. Et c'est pareil à tous les niveaux : première fois que je bossais avec une vraie équipe, une vraie prod, des contraintes financières. C'est comme si c'était mon premier vrai film en fait.
Tout ça pour dire que jusqu'à présent, je me suis toujours senti limité par le format court, qui m'a toujours frustré (PERCHE).