Forum de FilmDeCulte

“Tell me about the loneliness of good, He-Man. Is it equal to the loneliness of evil?”

Alors je découvre ça avec 30 ans de retard, mais la ferme assurance que j’aurais adoré gamin. J’en connaissais bien sûr la réputation, et celle de Cannon (dont je n’ai pas vu tant de films que ça… je pense à Delta Force, surtout Cyborg), mais sans avoir trop d’idée d’où ça irait au-delà de l’antagonisme entre Musclor et Skeletor. J’ai donc été surpris de voir que ça commençait in media res, avec la prise de pouvoir de Skeletor et la mise en déroute de Musclor et ses amis (une meuf, son père et un nain) qui partent rapidement en quête d’un mcguffin expédié à travers le temps et l’espace dans l’Amérique de la fin des années 80. Les maîtres de l’univers, c’est Dolph Lundgren avec un mullet et une cape dans les rues désertes d’une ville de province qui fait tout (avec une épée et un pistoler laser) pour éviter que son adversaire, Frank Langella avec le pire masque mais qui se donne à fond, ne devienne Maître de l’Univers.

De là, c’est du pur enfilage de poncifs : petite ville tranquille ; couple d’ « ados » embarqués malgré eux (la meuf est jouée par une jeune Courteney Cox) ; flic cartésien et borné malgré les dingueries auxquelles il assiste et qui essaye d’arrêter tout le monde ; génie du mal qui supervise tout de son trône cosmique ; sbires aux looks pas possible sommés de réussir sous peine d’être anéantis ; bras-droit féminin cold as ice qui lâche son boss à la fin (jouée par Meg Foster, la traîtresse dans They Live) ; victoire finale in extremis. Donc quelque part, je l’avais déjà vu, comme dans une sorte de cycle de la réincarnation de la formule.

Malgré ça, quand ça s’est terminé j’étais étonné de voir que ça durait quand même 1h45 sans que je ne puisse resituer de moment où je me suis dit « ouais non, là c’est bon allez stop ». Ca reste cheap et exploitatif comme du Cannon, mais la tentative de standardisation n’est pas catastrophique non plus. Le combat final est cool avec son changement soudain d’éclairage. La toute fin de l’arc du perso de Cox aussi, étonnamment émouvante. Et il y a une scène post-générique.

Donc ce qui me tue surtout, c’est que les films de super-héros de l’époque étaient vraiment circonscris dans cette case-là, déjà bien cynique. Le dernier Superman avec Reeve, un Captain America, un projet de Spider Man par Albert Pyun… et ce après les séries Hulk ou encore Wonder Woman... Qui sait à quoi ressembleraient les 2010 si toute cette bande avait eu de meilleures opportunités (ou un meilleur sens des affaires) pour produire plus de leurs films foudroyés par la critique contemporaine et devenus cultes vingt-ans plus tard, parce que sommets de camp fauché (en tout cas pour celui-là) ? Est-ce que Hollywood y aurait réfléchi à deux fois si le filon avait été plus exploité dans des prods de seconde zone, donc plus difficile à enjamber pour faire table rase ? Les geeks à franchises se seraient-ils autant radicalisés, dans un sens comme dans l’autre ? Peut-être que l’avenir de notre culture reposait sans que nous ne le sachions entre les mains de semi-tâcherons qui enchaînaient les semi-daubes, et que s’ils avaient pu aller plus loin on en serait pas là aujourd’hui.

Gros bails aussi autour du réal, visiblement proche de Bryan Singer. Genre proche proche.

En tout cas j’ai bien aimé, content de l’avoir vu.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

"Gros bails aussi autour du réal, visiblement proche de Bryan Singer. Genre proche proche."

Effectivement pas surnommé :"dard divin" dans le métier pour rien.

Souvenir de la gêne d'avoir forcé mon père à aller voir ça, visiblement atterré, et d'une déception face à la différence entre le DA et le film.
J'étais fan de Musclor et j'en suis toujours gêné. Parce que c'est quand même de la merde. Mais je me trouve des excuses en me disant qu'il y avait quelques talents : une illustration.comics splendide de temps en temps rattrapait la laideur de l'ensemble. Idem avec le film, malgré la déception de les différences graphiques marquées, j'ai souvenir d'images (enfin surtout de costumes et décors de Moebius) très belles.
Jamais revu depuis la sortie mais l'impression qu'on ne pouvait pas faire mieux avec un tel matériel de base. Je n'avais pas aimé parce que ce n'était pas comme le DA mais très marqué parce que ce n'était pas comme le DA avec une vraie proposition, très certainement pas géniale mais pas plus débile.
La découverte de l'adaptation en différents média quoi (et lente compréhension du marketing)

Ouais, dans le contexte de la sortie ça devait être chaud patate, surtout vu la popularité du materiau. Et les lundgrenologues reconnaîteront sans mal que ce n'est pas forcément son véhicule le plus représentatif de ce qu'il a à proposer.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Étrangement jamais vu (alors que je regardais le DA). Je crois que j'ai appris l'existence du film relativement tard et quand j'ai tenté les 10 premières minutes sur RTL9 or some shit, j'ai vite arrêté.

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J'adore ce film dans toute sa cheapitude. J'essaierai d'en parler un jour.

Juste pour rebondir sur ce que tu as aimé dans le combat final, saches que ce sont des reshoot payés par le réal lui-même parce que la Cannon a fait banqueroute pendant le tournage et a voulu arrêter les frais avant même la fin. Donc quelques semaines après la fin du tournage le réal a eu cette idée d'absence de décor (il ne l'avait plus de toute façon) histoire d'avoir un minimum de combat final, le tout tourné en une journée pour éviter que le film s'arrête sur un fondu au noir avec un pauvre texte quoi.

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Netflix les gars, Netflix.

Comment terminer mieux que ça pourtant ?
https://youtu.be/f4WahSHUDxc?si=gZWYwLe-xG7n4qTO&t=22

lol

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CroqAnimement votre

L'un de ses rôles préférés (paraît-il).

Langellaaaaaa

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Voilà ça c'est un nanar. C'est hyper nul mais à l'inverse d'un L'Empire de Dumont constamment involontairement drôle. A voir bourré entre potes pour rigoler.

Fallait le voir en 87, à la sortie.

Abonné au "club musclor" (Mattel qui genrait bien le truc, Barbie pour les filles, Musclor pour les garçons, bref), j'avais reçu par courrier une affiche du film et un genre de bouquin...

Les maîtres de l'univers, j'étais tellement fan à l'époque. J'avais les jouets, le château, donc forcément, du haut de mes 7 ans, j'étais hyper tolérant... Et j'avais adoré.
J'avais 2 méchants en jouet (Blade et celui qui crache des flammes par sa bouche) et je trouvais Skeletor et le thème musical ultra cools.

Mais oui, l'arc "humain" est affreux, le truc de la zic, le synthé... Et les scènes d'action, famelliques, sont affreuses.

L'anecdote de Langella qui a réécrit tous ses dialogues parce que le scénario était apparemment affreux...

Mais bon, j'ai un amour nostalgique pour le film. L'autre jour, j'ai montré l'entrée de Skeletor à mon fils, et il était à fond. J'ai récemment racheté Greyskull, j'ai maté la série netflix...

Et là, y a un BR qui sort, et je suis super tenté... En pur nostalgie, bien sûr.

Vu en salles, ça m'avait marqué même si je me rappelais qu'on voyait que Skeletor portait un masque. Revu style en 2006 et enfin y a genre deux ans pour le montrer à mon fils. J'étais convaincu d'avoir ouvert un topic, pas compris là.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ça lui a plu à ton fils ? Il avait quel âge ?

C'est marrant, j'ai vu le film à 7 ans, mais je m'imagine pas le montrer demain à mon fils, qui en a 7 actuellement...