hal5 a écrit:
Ma remarque servait juste à souligner la conjonction des deux mots : Masters et Horror. Si je veux bien considérer que Joe Dante est un maître (un petit en tout cas), je cherche encore à comprendre en quoi il est doué dans l'horreur pure, en tout cas dans ce segment en particulier.
Bah, "Masters of Horror", c'est juste un titre destiné à attirer le chaland... Je pense que le vrai but de cette série était surtout de réunir à la fête des réalisateurs amoureux du cinéma fantastique, qu'ils soient des anciens vétérans ou des petits nouveaux... Même si tous les épisodes ne m'ont pas convaincu, je suis séduit par cette initiative, qui réflète surtout un vrai désir de liberté de ton, loin du formatage hollywoodien sans âme... Même les défauts de certains épisodes gardent un petit côté attachant, parce qu'ils sonnent vrais, et qu'ils ne sont pas la faute de producteurs mercantiles.
Citation:
Un film d'horreur, c'est L'Exorciste, c'est Rosemary Baby, c'est Massacre à la tronçonneuse.
C'est bizarre, mais quand je pense à ces films (que je suradore, hein, je précise), il ne me vient pas trop à l'idée de les qualifier de "films d'horreur". Pour moi, tous ces films avaient un sujet très fort, transcendé par une vision personnelle et inspirée, et c'est surtout en cela qu'ils s'imposent à mes yeux. J'y vois surtout les thématiques de l'oeuvre et de l'auteur, plutôt que le concept même de "film d'horreur". La distanciation, je ne la vois pas forcément comme une manière de désamorcer l'horreur d'un film, mais comme le recul nécessaire d'un créateur vis-à-vis de sa propre oeuvre. Peut-être parce que je n'ai jamais eu vraiment peur au cinéma. Même si je suis carrément plongé dans l'ambiance d'un film, je SAIS que je suis en train de regarder un film.
Citation:
Mais encore une fois, ce n'était pas vraiment le problème du film de Landis, mais plutot sa volonté plombée et plombante d'avoir un discours engagé et pseudo-subversif, dans la lignée du Land Of The Dead. Moi je trouve ça lourdingue. Alors que dans le Zombies de Romero, c'était autrement plus fin et constestataire..
Ah, mais si Joe Dante mène son discours subversif avec de gros sabots, je ne l'ai jamais trouvé à côté de la plaque.... Que le président Bush ait pu mener une guerre basée sur un mensonge et se faire ensuite réélire, pour moi, ça dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer ...
Et il y a des petites pointes d'émotion dans
Homecoming, qui n'est pas juste bêtement cynique.