Forum de FilmDeCulte

Une communauté de jeunes gens s’organise. Une nuit ils s’opposent à la police venue évacuer un squat d’Africains. Carmen fait la rencontre de Hussain, jeune poète afghan. Fous amoureux, les amants ne se quittent plus. Mais une malédiction plane dans la ville, des papiers portent la mort, des corps tombent. Paniquée à l’idée qu’il se fasse arrêter, Carmen lui interdit de sortir et s’enferme avec lui. Peu à peu, Hussain a le sentiment qu’elle le surveille…

Difficile de parler du nouvel opus du tandem Klotz / Perceval tant il échappe au regard critique, impliquant que l'on se laisse bercer par les voix des personnages et transporter par leur visage. Si certains dialogues sont un peu too much (en même temps, ils sont assez conformes aux discussions débiles d'étudiants de 20 ans qui parlent politique), le réalisateur distille une incroyable poésie visuelle et sonore (sublime musique du fils Klotz) dans un film aussi exigeant que surprenant qui s'éloigne du modèle auquel son thème pourrait le rattacher. Low Life (et le cinéma de Klotz dans son ensemble) n'est pas plus réaliste, pas moins cinématographique, pas plus chiant non plus, qu'un Polisse pour lequel le public se déplasse en masse. Klotz fait un cinéma très visuel (d'autant plus dans celui-ci où les mouvements de caméra sont plus nombreux), un cinéma exigeant mais qui ne l'empêcherait pas de toucher un grand public. Il faudrait vraiment que ce dernier accepte ce genre de cadeau.
6/6

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