Tetsuo a écrit:
Le film va quand même plus loin que le déploiement de la geekerie. En 7 minutes on comprend sans problème qu'il s'agit d'un perso qui se renferme dans son univers pour fuir le monde extérieur, que tout ça : les t-shirts, les figurines, les refs ciné, ça cache une certaine angoisse. Il suit son pote parce que c'est un petit point d'ancrage avec la réalité mais il y a quelque chose d'ambigu dans leur relation, on ne sait pas trop si l'autre se sert de lui comme faire valoir, pour se mettre en avant dans les soirées. Y'a quand même un truc qui passe quand Bob lui reproche de toujours lui faire des sales coups, on devine une certaine cruauté.
C'est pas faux. Et ce sont ces petits éléments qui m'ont plu et qui font que le film fonctionne. Mais il n'y en a pas assez il me semble.
Bon, c'est sûr que c'est un court-métrage. On ne développe pas des persos en 7 minutes. Et le film utilise des ressorts humoristiques pour le faire un minimum. C'est efficace, mais c'est sûr que ça ne va pas loin. Pour le long, c'est certains qu'il ne faudrait pas en rester à ces gags.
Tetsuo a écrit:
Bref, les trucs geeks, c'est ce qui habille le film, ça donne du corps aux gags, mais c'est pas le point central quoi, je vois franchement pas en quoi ici ça serait un mode de vie "idéalisé".
Je vais prendre l'exemple des Invasions Barbares de Denis Arcand. Si le film ne réussit pas a rendre ses personnages attachants, c'est que Arcand met son petit monde d'érudit sur un piédestal. C'est l'impression qu'il donne, car il ne le confronte pas assez. Il le garde dans un Ziploc. Mais ce n'est qu'une impression, car en regardant le film on se rend compte qu'il le fait au final, mais c'est trop systématique. On sait qu'il prend parti pour ces profs d'universités. Il y a une certaine arrogance qui empêche de s'attacher complètement. On ne les sent pas humains, car trop chéris.
C'est un peu la même impression que j'ai eu en regardant Lose Actually. On reste dans le couloir d'entrée, c'est l'endroit idéal. Car dans le party il y aurait confrontation. Bon, c'est le concept. Mais ce qu'on voit des partys, en flashback, sert un peu a ridiculiser le monde extérieur, à aller dans le sens du perso de Bob. Je trouve qu'on est trop tendre avec les personnages principaux. Mais j'ai beaucoup aimé le croisement des pizzas avec la fille qui entre. D'une part, elle ne fait pas cliché. Elle fait tout sauf "fille de party". Et on se dit à ce moment que le party n'a pas l'air si ridicule que le perso de Bob se le fait croire. Sauf à la fin, quand cette musique de merde embarque et que les 2 amis se mettent à rire (l'ai-je compris de la bonne façon?).
Bon, j'arrête.
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), interprétez les rôles vous-même, misez tout sur les dialogues (ça reste votre force, honnêtement)