Pandor a écrit:
Culturelle ou pas, le public réagit néanmoins plus par réflexe qu'autre chose. Je suis pas sûr qu'on ne puisse réduire cette induction qu'à des facteurs culturels...
Si.
La même expérience avec un public de néophites et une gamme chromatique fera que les gens auront du mal à chanter juste et ensemble. Un public de musicien entraîné n'aura pas ce problème et complèteront naturellement la série. Ce n'est d'ailleurs que ça : on lui donne un début de série et on demande de la compléter, le public va spontanément vers ce qui lui est le plus habituel, mais il n'y a pas de raison neurologique à chanter la tierce majeure plutôt que la tierce mineure. Si on joue juste avant un morceau entièrement en mineur, le public ira vers la tierce mineure... De plus, si on lui avait demandé de donner la note inférieure, rien ne dit qu'il serait allé spontanément vers le sixième degré (cinquième note de la pentatonique), une partie serait probablement allé vers la seconde mineure inférieure, qui est la note inférieure de la gamme majeure.
Il y a par contre une raison physique à la prédominance de la pentatonique dans les musiques du monde et à son caractère spontané, mais elle n'est pas liée, en tout cas pas dans le contexte qui est donné, à la neurologie et on peut le contrer facilement.
C'est facile de faire le test d'ailleurs, on prend une série de notes ascendantes en dehors des gammes les plus usées, et on demande de compléter. On tombera sur des versions très différentes selon le background ou la culture de chacun ou même les dernières musiques qu'ils ont entendues (celles qui sont dans l'oreille), selon la manière dont est comprise et intégrée le début de la suite donnée.