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MessagePosté: 25 Sep 2019, 13:30 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Et puis Paulette Goddard est tellement belle et "contemporaine", elle a pas ce look daté qu'on retrouve dans pas mal de films de l'époque, et ça contribue à rendre le film proche.


Ah mais grave !

Citation:
Par contre c'est pas un peu abusé que Charlie et Paulette (aka "The Gamin" :lol: ) se cassent à la fin en laissant les petites sœurs de cette dernière à l'orphelinat ?


Lol, je me suis fait la même réflexion (revu cette année aussi).

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 13:41 
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Schtroumpf sodomite
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Lohmann a écrit:
Sinon pour vraiment apprécier le film il ne faut pas oublier le contexte historique. En 36 ça fait longtemps que Chaplin est le seul à encore faire des films muets. La séquence finale avec toutes les péripéties qui prépare son passage au parlant (même si ce ne sont que des borborygmes) est, dans le contexte de l'époque, encore plus savoureuse.


Et qui se poursuit avec le discours de Hynkel dans son film suivant. Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 13:43 
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Tetsuo a écrit:
Citation:
Par contre c'est pas un peu abusé que Charlie et Paulette (aka "The Gamin" :lol: ) se cassent à la fin en laissant les petites sœurs de cette dernière à l'orphelinat ?
Lol, je me suis fait la même réflexion (revu cette année aussi).
Mais grave, tu t'attends tellement à ce qu'ils recréent une cellule familiale tous ensemble. Ça n'a aucun sens...

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 13:45 
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Tetsuo a écrit:
Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...

Que tu as écrit?


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MessagePosté: 25 Sep 2019, 13:46 
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Sir Flashball
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Citation:
Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...


Tu parles du site de merde qui classe même pas ses critiques par ordre alphabétique, là ?

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:06 
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Lohmann a écrit:
Tetsuo a écrit:
Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...

Que tu as écrit?


Evidemment :mrgreen:

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:06 
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Castorp a écrit:
Citation:
Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...


Tu parles du site de merde qui classe même pas ses critiques par ordre alphabétique, là ?


Ah ça je sais pas, j'ai jamais essayé...

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:37 
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L'une des plus belles fins de l'histoire du cinéma... avec les fins de ses autres films.

J'ai revu La ruée vers l'or récemment. Evidemment très bon mais pas son meilleur et je l'ai revu dans une version très étrange où Chaplin commente l'action en voix-off... C'est inexplicable qu'il se soit abaissé à faire ça, après avoir défendu le muet si longtemps contre vents et marées.
Mais il y a quelques gags fantastiques et les moments mélancoliques sont à pleurer. J'ai été frappé que certains plans soient si beaux, alors qu'ils tiennent pourtant à peu de choses.
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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:51 
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Oui, revu aussi, dans la version muette, effectivement bien mieux que la version narrée dont je ne comprends pas bien non plus l'intérêt...

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:53 
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Sir Flashball
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Y a un topic.

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MessagePosté: 25 Sep 2019, 14:53 
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tu as donc vu la version de 1942 commentée par Chaplin et et sacrément écourtée ( 72 minutes au lieu de 96 minutes).

Cela doit jouer sur la réception du film


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MessagePosté: 25 Sep 2019, 19:00 
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Tetsuo a écrit:
Lohmann a écrit:
Sinon pour vraiment apprécier le film il ne faut pas oublier le contexte historique. En 36 ça fait longtemps que Chaplin est le seul à encore faire des films muets. La séquence finale avec toutes les péripéties qui prépare son passage au parlant (même si ce ne sont que des borborygmes) est, dans le contexte de l'époque, encore plus savoureuse.


Et qui se poursuit avec le discours de Hynkel dans son film suivant. Je vous invite d'ailleurs à lire le texte que Critikat a consacré Aux temps modernes pour en savoir plus à ce sujet...

Je m'étonne de n'avoir jamais fait le rapprochement (enfin l'opposition) que tu fais tellement il est évident. C'est dommage que l'on ne puisse pas (plus) te lire plus souvent.


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MessagePosté: 25 Sep 2019, 19:23 
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Schtroumpf sodomite
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:oops:

Je vais essayer de revenir (un peu) cette année...

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MessagePosté: 12 Avr 2020, 13:00 
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En fait je ne connais pas les Chaplin avec Charlot.
Oui c'est en effet riche et visionnaire, parfois étonnamment proche de Voyage au Bout de la Nuit de Céline. La mise en scène est aussi très moderne, pas du tout archaïsante, il y a beaucoup d'extérieurs pour l'époque, donnant au film un rendu naturaliste qui approfondit le comique et lui donne sa vérité sociologique.
Mais je ne sais pas pourquoi j'ai une légère réticence. Elle est peut-être liée au moment où Charlot reproduit sur son collègue ce que la machine à bouffer (géniale scène, il y a là aussi un passage marquant du Voyage sur l'hygiéniste des dinners d'ailleurs) lui a fait subir au début du film. Elle se termine aussi sur une deuxième grève, ellipsée par le récit (on l'a suppose mieux organisée et ayant tenu une partie de se d'objectifs politiques, c'est peut-être noir cela que Chaplin ne la montre pas : on ne peut pas rire d'une fin qui n'a pas déjà été détournée dans le réel).
Ces répétition se justifient moralement. Elles font de Charlot autre chose qu'une simple victime (son patron, petit entrepreneur plutôt que chef ouvrier, est sadisé, cela correspond à une forme de disparition économique réelle), et introduisent le comique au sein du conditionnement. Elles décrivent une sorte de cycle qui fait apparaître de la culpabilité politique dont Charlot est lui même porteur, qui est une forme de transfert de l'absurde et du ridicule de l'homme seule vers le groupe. Mais elles ne sont pas intégrées dans le récit. Le film continue après que ce cycle se soit bouclé et présente ensuite une salle de spectacle comme un lieu neutre politiquement (et aussi la dernière société possible pour les personnages). Il est intéressant de raccorder la fin du film au Dictateur comme le fait Tetsuo, mais aussi au discours de fin où Chaplin s'oppose à Hitler en utilisant les moyens du sermon religieux et de la confession littéraire ("je suis incapable de dominer" , je suis contraint au réel, à l'objet contrairement à vous qui vivez dans un monde économique qui n'est plus l'objet : presqu'une phrase de Von Hoffmansthal, qui a d'ailleurs dû justifier lui aussi une rupture esthétique depuis l'intérieur de ses œuvres) : face à Hitler et Mussolini, Charlot ne peut plus lui-même être un acteur. La neutralité politique du spectacle est morte. Il y a une sorte de lien entre une forme d'innocence morale du personnage de Chaplin et le fait de supposer qu'il était le seul acteur possible, qui rappelle la plainte rousseauiste. Il est quand-même grandiose que Chaplin ait compris que cette croyance devait cesser , au prix d'une réinvention qui assume pourtant tout le passé, pour que son cinéma puisse répondre au fascisme. Il lui fallait trouver une plainte qui ne soit pas la mauvaise foi. Comprendre que la notion de spectacle et de jeu est dangereusement proche de la mauvaise foi. Il est du coup très consistant que la rupture entre Isou et les situationnnistes se soit jouée autour de Chaplin (pour Isou la critique du spectacle est encore compensée par une forme de vérité existentielle inédite et individuelle qu'elle produit, cette compensation est la fonction poétique elle-même, ce n'est plus le cas chez Debord).
Le film permet à la fois de comprendre les années 30 lorsqu'on s'identifie au point de vue de Charlot, et les années 50 lorsqu'on le regarde de l'extérieur.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


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MessagePosté: 14 Fév 2021, 09:59 
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Film que j'ai dû voir enfant, parce qu'on jouait la zique "Titine" au piano, mais dont je n'avais AUCUN souvenir. Même pas sûr de l'avoir vu en entier en fait.

Je kiffe comme le film a zéro chill dès les DEUX PREMIERS PLANS, avec ce plan d'un bétail suivi d'un plan sur des gens sortant du métro.
Avec les années, j'avais vu maintes fois l'extrait de Chaplin passant à travers les rouages mais je ne m'attendais pas à un film aussi politique. Il y a cette formule toute faite que l'on retrouve souvent dans des critiques, y compris les miennes, d'un "sujet encore tristement d'actualité" mais je me retrouve dans l'avis de QGJ.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Fascinant la (wait for it) modernité du film. Dès le départ, entre ce boss avec ses caméras de surveillance, cette cadence imposée aux ouvriers, sans oublier les manifs (avec un mec qui se fait flinguer... va expliquer ça au petit...), on a l'impression d'un truc purement visionnaire. En plus c'est enlevé, créatif, ça passe tout seul... Pour info, mon petit a 5 ans et c'était son premier "vrai" film et il a apprécié, il a pas mal rigolé.

Oui alors l'humour a mieux marché sur mon fils de 4 ans et demi (qui s'agitait quand même sur la fin) que sur moi.
Néanmoins, je suis fasciné par façon dont le comique burlesque de Chaplin semble être le prisme satirique parfait pour la charge politique du film. Pour le coup, le coup de Chaplin qui passe à travers les rouages de la machine en est l'illustration parfaite. Un simple gag cartoonesque au premier niveau de lecture, un commentaire sur l'industrialisation et le travail au second.

D'ailleurs, j'adore la direction artistique (le délire des écrans de surveillance cités par QGJ mais surtout les machineries!).

Et sinon, l'absurdité des quiproquos et emprisonnements à répétition qui servent le propos et permettent de faire passer la pilule d'une écriture qui est quand même une succession de saynètes.

Tetsuo a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Et puis Paulette Goddard est tellement belle et "contemporaine", elle a pas ce look daté qu'on retrouve dans pas mal de films de l'époque, et ça contribue à rendre le film proche.


Ah mais grave !

Pareil, j'avais l'impression de voir un film de voyage dans le temps. Et accessoirement, je la déglingue.

Lohmann a écrit:
Sinon pour vraiment apprécier le film il ne faut pas oublier le contexte historique. En 36 ça fait longtemps que Chaplin est le seul à encore faire des films muets. La séquence finale avec toutes les péripéties qui prépare son passage au parlant (même si ce ne sont que des borborygmes) est, dans le contexte de l'époque, encore plus savoureuse.

Là-dessus, j'ai halluciné. Hors contexte, je ne me serais pas nécessairement fait la réflexion, mais de le voir juste après 42ème rue, plus vieux de 3 ans mais parlant et moins rigide visuellement, donne vraiment l'impression d'un mec coincé dans le passé.
Mais le glissement dans le parlant avec du charabia est rigolo (enfin le côté méta m'amuse plus que le numéro en soi).

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