Forum de FilmDeCulte

Ça a l'air cool ce livre, c'est quoi?

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C'est Le cinéma comment ça va, compilation des lettres de Bergala parues dans les Cahiers y a quelques années (2003 ? je sais plus). Un très petit bouquin du coup, vaut mieux se le chopper d'occase.

ça évite d'expliquer pourquoi ça serait spécifiquement français (le reproche est assez vague d'ailleurs). Ou alors ils tomberaient sur un os, des contre-exemples et tout s'écroulerait.

En fait la lettre attaque une partie du cinéma français actuel (grosso-modo, le ciné naturaliste produit à la chaîne), pas du tout le cinéma français dans son ensemble (il y oppose plusieurs cinéastes, dont Desplechin, à qui la lettre est adressée, ou Renoir...).

Sauver le cinéma français par Desplechin, c'est assez étroit comme issue de secours.......

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Ah oui ? Autant je le savais bien investi sur Godard, autant j'ai peu senti ça déteindre sur ce que j'ai pu lire de lui... Après, je t'avoue que j'ai aucune idée de ce qu'il écrit depuis 10 ans. C'est un théoricien idéal pour sa clarté et la précision des idées (l'anti-Burdeau, quoi), il a clairement un "truc" qui pourrait le placer dans la lignée (toute proportions gardées) d'un Daney, mais il produit rien de fondamental, c'est que des friandises par-ci par-là.

Quelqu'un qui l'a eu en cours à Paris 3 et à La Femis m'a dit qu'il arrivait sans rien préparer et qu'il improvisait. Ceci explique peut-être cela.

L'hypothèse cinéma était pas inintéressant, mais je partage pas tellement ses idées sur la façon de transmettre le cinéma. Tout ce qu'il a fait dans ce domaine-là me tombe un peu des yeux.

J'aimerais bien aussi. Même concernant les rares profs que j'y estimais, les cours à la fac ont toujours été une honte totale, avec un système conçu pour que personne puisse venir les faire chier. Ça me rend malade de voir que je passe plus de temps à préparer une heure de cours qu'eux à en préparer un an...

Ben ué c'est loin d'être convaincant.
En 2 épisodes, l'impression est que les créateurs et scénaristes n'ont pas réussi à apprivoiser le format. Le rythme très lent n'aurait pas été un problème si l'enchaînement des scènes était bon. Mais on entre très rapidement dans une mécanique chorale qui semble partir pour perdurer. Si l'intérêt de chacune des intrigues et scènes avaient un réel intérêt, ça pourrait passer mais c'est loin d'être le cas. Il y a quelques secondes intéressantes par ci par là mais aussi beaucoup de rien. Des trucs pas mauvais mais sans consistance à tous les niveaux.

Le traitement sérieux d'un truc irréel comme ces revenants ne paraît pas franchement justifié tant le scénario semble toujours plus à la recherche de la petite chose pour accrocher le spectateur en dehors des scènes intimistes, qu'un réel développement original de ces dernières.
Déjà à travers ces influences américaines visuelles trop souvent malvenues...Le Lake Pub, l'American Dinner, les affiches cinés dans les chambres des prochains amants, celles musicales dans celle de Lena. Un lieu suffisait...
Puis il y a cette copie de la mise en scène d'un thriller ou film d'horreur basique pour chaque scène dans le genre qui s'enfonce souvent vers le mauvais, à coup de faux-suspens et autres plans déjà trop utilisés ailleurs comme le tunnel ou celui du bus avec le gamin.

A ce niveau la série est déjà plombée, je tirerai même pas sur le casting, qui a plus de relief négatifs que positifs mais ça passe disons. Sans l'arrivée d'un ou deux personnages/acteurs plus charismatiques, je sais pas comment la série va tenir la longueur. La production reste encore un peu intrigante mais au bout du 6ème épisode, j'en doute et au rythme où ils sont présentés, ce ne sont pas les faux mystères abramsiens qui vont me retenir.

Je n'ai pas vu le film mais je me demande ce que peut bien apporter la série, qui semble avoir le même âge en plus.

La localisation en montagne ? Franchement, à part le générique, un montage de quelques paysages et un ou deux lieux, la caractérisation et mise en ambiance est faible. Et inutile dans le scénario tant les personnages ont des comportements et traumas citadins. Encore heureux que Twin Peaks n'est qu'une inspiration légère tant on est loin de son jeu avec le lieu reculé et ses personnages extrêmes le peuplant.

Finalement, c'est quand même agréable de voir une tentative dans ce genre pour une production française mais pour l'instant on est loin d'un truc satisfaisant et encore moins exportable.

Oui ça c'est vraiment pas terrible...


Je pense pas non plus.


Sur le lieu, je continue à trouver qu'il y a un truc réussi. Jusque dans les alentours de la maison de Camille, un traitement glacé/vidé un peu abstrait qui évoque la façon dont Sciamma avait re-conçu la banlieue dans ses films (et comme elle participe, d'ailleurs...)

Après, en voyant vos critiques, j'ai l'impression que vous faites comme si la série en était déjà à la fin de la saison 1. Nombre de séries géniales mettent du temps à démarrer, voire sont un peu relous au début.

Y a que 8 épisodes, en fait.

Episodes 3 et 4 en relative bonne forme. Moins de scènes chiantes et inutiles, mêmes si idées et enjeux restent très dilués (la famille de Camille, dont les parents sont loin d'être les persos les plus intéressants, prend beaucoup trop de place). Assez curieusement, malgré quelques éléments fantastiques nouveaux, le concept sert surtout de détour pour découvrir petit à petit les liens passés unissant les personnages. C'est bizarre que les scénars se dopent à ça, plutôt que dans les potentialités du pitch lui-même. C'est aussi particulier de voir la série uniquement se construire sur de micro-évènements, de micro-révélations, de construire son histoire sur des petits pas, et puis de temps à autre employer les giga-moyens (meurtres quand ça m'arrange).

Globalement, dans son optique de traiter avant tout du deuil (de la détérioration sur les proches), cette approche "en creux" est pas illogique. Après, savoir si c'est réellement bien... Quand je m'y mets, je flotte quelque part entre l'envie simple de me lancer une série et de savoir la suite, et l'impression de faire mes devoirs en traînant les pieds pour me tenir au courant de la production française. La façon dont ça se finira (on en est déjà à la moitié là) en décidera sûrement pour beaucoup, mais j'aimerais bien que d'autres ici essaient.

Bon j'ai regardé le premier épisode du coup.
Bonne surprise pour ma part. Rien de transcendant mais il y a ce quelque chose d'intrigant et de mystérieux qui fonctionne bien avec des ramifications assez belles
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La mise-en-scène est assez plate mais se fait sauver par une lumière assez intéressante, laiteuse et mortifère. La musique est pas mal non plus. Et les dialogues m'ont pas choqué plus que ça, le casting est quand même solide (déçu par Pierrot qui m'a paru assez mauvais alors que je l'aime beaucoup cet acteur cf. Polisse).
Après on sent un peu trop les références, surtout Twin Peaks qui suinte de partout mais bon, pour le coup je trouve que c'est une tentative assez originale dans le paysage audiovisuel français, ça change des fliqueries à la con.
A voir si ça a vraiment quelque chose à raconter ou si c'est de l'esbrouffe mais encore une fois j'ai vraiment vu ce premier épisode avec plaisir.

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CroqAnimement votre

Je le trouve plutôt pas mal Pierrot, Consigny aussi, mais ils écopent vraiment des deux rôles les plus ingrats. Non seulement les personnages n'avancent absolument pas (la mère n'est utilisée que pour ses réactions), mais en plus ils sont vraiment l'élément caricatural du cinéma français (couple en crise, scènes psychologisantes, répétition ad nauseam de la même situation) importé dans une série qui, pour le reste, parvient plutôt bien à tenir son hybridité intimiste/fantastique. Y a un truc à la fin de l'épisode 4 qui redonne un peu de perspectives au personnage de Pierrot, mais c'est vraiment dommage que la série passe la moitié de son temps sur ces deux-là.

Sinon pour influence (Zad tu vas hurler ), Gobert parle souvent de Morse aussi.