Forum de FilmDeCulte

Je me suis infligé la VF, mais bon, tant pis

ça reste très bon malgré tout, un étrange film qui fonctionne certe par moment comme une série de scènes manquant parfois de liant, mais qui laisse comme un étrange impact de rêve éveillé quand on en sort. Les plans séquences sont très loins de l'épate et Cuaron y insuffle un vrai travail esthétique de fond: il s'en dégage du coup une poétique assez singulière. Malgré le scénario un peu titubant et certains personnages qui peuvent apparaitre superficiels, Children of Men" est parsemé de vrais détails et d'une approche sensible et riche de son sujet. Un film qui résonne quelque peu comme "Soleil Vert" ou "Strange Days" en leur temps, et on a envie de lui offrir d'emblée une seconde vision. En tout cas avec Azkaban et ce film, le cinéaste a clairement enclanché la vitesse supérieur.

Je trouve qu'il y a quelque chose de très hitchcockien dans ce film. J'voulais savoir si d'autres l'ont ressenti ou si je suis tout seul à le penser.

A part le coup des tongs, détail scénaristique à la Alfred pour corser l'action et la rendre plus humoristique, je vois pas trop personnellement... Tu penses à quoi?

Eh beeen... Moi aussi j'ai beaucoup aimé ce film. Machoire déboîtée les 2/3 du temps à cause de cette mise en scène virtuose, qui te plonge littéralement au coeur des événements, à l'échelle humaine, terre-à-terre. La photo de Lubezki (parmi les grands) et les décors géniaux ajoutent aussi leur part de réalisme qui te prend aux tripes, qui te fait vivre ce chaos (on ne voit/vit que le nez de l'iceberg...), au point d'en oublier la "minceur" du scénario, il faut le dire plutôt étonnante (et un brin dommage) pour ce genre du film véhiculant ce genre de thèmes. Outre le côté iceberg, je retiens l'excellent casting, l'étonnante direction musicale, la photo et les décors et, bien sûr, cette mise en scène phénoménale. Comment ne pas évoquer ces 3-4 plans-séquences, hallucinnants... (je me demande encore comment ils ont fait pour celui "de la voiture" je ne comprends pas).
C'est fort, c'est palpitant, c'est intelligent, c'est dialement bien foutu... Un de mes préférés de cette année. 5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Clair...! C'est lui qui avait pondu "La Petite Princesse" (un truc du style), non? Adaptation ciblé tits zenfants d'un best-seller...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Renseigne-toi un peu mieux...

Oui et puis "Great Expectations" c'est pas très finaud toujours non plus...

Sinon, pour moi, c'est la claque de l'année.

J'attendais ça depuis un moment et j'y croyais plus trop...

6/6

Moi j'aime bien y tu mama tambien...

j'avais trouvé ça un peu banal

J'avais trouvé ça déchainé, libre, bien écrit, filmé avec une grande liberté...J'en attendais rien, et j'avais adoré. Toujours envie de me l'acheter en dvd, et puis je le prend jamais (alors que pour des trucs moins "classe" j'hésite pas)

Ce qui est énorme c'est surtout les avis unanimes, pour une fois, sur un film !
Donc voilà moi je ne sais pas écrire mais je rajoute un bon 4-5/6.
Bonne soirée.

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Netflix les gars, Netflix.

Perso j'ai énormement de mal avec le scénario et avec la BO.
Scène symptomatique : quand Owen va voir son pote collectionneur pour avoir ses laissez-passer. Qu'est-ce que King Crimson vient foutre là??? C'est à la fois grotesque, très mal assumé (le jeu sur l'extra et intra diégétique de la musique est foireux), la scène est lourde, avec son thème surligné, ses persos caricaturaux... C'est ce que je reproche au film : d'un côté des scènes fabuleuses, que ce soit dans leur mise en scène ou leur propos, et de l'autre des scènes totalement foireuses, qui soulignent la faiblesse du scénario (que parachève la fin) et le manque de maîtrise de Cuaron sur son film. Autre exemple : il essaie souvent de se distancier d'une approche trop biblique ou religieuse de ce qu'il filme, et pourtant il peut pas s'empêcher de foutre plein de symboles qui passent plutôt bien, mais qui, selon moi, nuisent au film (l'étable remplacée par le "squat", la corbeille en osier par la barque...).
Et puis dans ce genre de films qui jouent la carte du "réalisme", il y a trop d'invraisemblances et d'à peu près pour qu'on (je?) rentre vraiment dedans.

Mettre "in the court of the crimson king" quand on arrive dans un palace avec une sorte de mégalomane excentrique, c'est loin d'être ingénieux, je trouve. Et puis je pense pas que c'est parce qu'on ressent une "décadence du présent" qu'on met que des musiques assez vieilles, ce serait un peu trop simple.
Je reproche surtout l'effet juke box élégament dissimulé du film (les Libertines sur Abou Grahib, ça ne crée aucune émotion, c'est injustifié et très facile, mais au fond, ça passe), et le surlignage des émotions par la musique.

Moi je trouve ça un peu putassier, c'est de la pure offrande au spectateur, genre "regardez, ces gens que vous voyez, c'est vous dans 20 ans". J'exagère un peu, mais l'accumulation assez fréquente de musique populaire du 20ème m'a un peu gavé. Une, deux, trois fois, ok, mais là c'était trop (même si, encore une fois, élégament dissimulé grâce au personnage de Michael Caine, qui est par contre lui un personnage qu'on cerne dès le premier plan, m'enfin).
J'ai d'ailleurs une question : est-ce qu'il y a de la musique classique dans le film? (je me rappelle plus)