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MessagePosté: 28 Sep 2006, 17:13 
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Synopsis

Comme chaque été, Frédéric et sa femme Frédérique (aussi) vont passer les vacances dans leur grande maison perdue au milieu de la Drôme, avec une bonne partie de leur famille.
Un soir, ils invitent à dîner Hugo, leur nouveau voisin, qui affiche avec amusement son homosexualité.
Hugo et Frédéric, restés seuls à discuter de l'amour jusqu'à l'aube, vont nouer une relation qui va jeter le trouble dans leur coeur et dans leur entourage...

Mon avis

Après la perte et la recherche de la mémoire dans son premier film Se souvenir de belles choses, Zabou Breitman revient derrière la caméra pour l’homme de sa vie et retrouve Bernard Campan pour traiter un sujet difficile : l’homosexualité qui a souvent été tourné en dérision dans Pédale Dure ou encore Chouchou.
Avec l’aide d’Agnès De Sacy, elle nous livre une histoire touchante bercée d’émotion. La relation entre Bernard Campan et Charles Berling est fusionnelle. Tout au long du film, les deux hommes se cherchent et se trouvent. Léa Drucker joue la femme délaissée qui ne peut qu’assister à la disparition de son mari, et ce n’est pas faute d’essayer de le récupérer. Elle est convaincante entre ces 2 hommes. La réalisatrice nous donne aussi sa vision du mythe d’Odipe où l’enfant « tue » son père pour venir dans le lit de sa mère. Elle favorise l’esthétique de son film notamment par cette idée lumineuse du reflet du soleil. Ce dernier permet de créer sur un mur des mots. On passe du RêVe à cReVe en passant par RéVolte. Une idée RéVolutionnaire. Jacqueline Jehanneuf ( Mon idole), Eric Prat ( Tatie Danielle ), Philippe Lefebvre ( Ne le dis à personne ) et Angie David ( Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ) complètent la distribution.
Un film qui décrit l’amour d’une façon réaliste. Tout est possible.

« parlez-moi d’moi y a que ça qui m’intéresse, parlez moi d’moi y a que ça qui me donne d’l’émoi.
De mes amours, mes humeurs, mes tendresses, de mes retours,
mes fureurs, mes faiblesses, parlez moi d’ moi... »

Thibault ( 15/20 )


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MessagePosté: 23 Oct 2006, 20:39 
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Matou miteux
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Il y a pas mal de choses à en dire, le problème c'est que c'est surtout en négatif.

Formellement ça joue la carte du tout sensuel et sensitif, mais à chercher l'absolue légèreté, quitte à la forcer à coup de bélier, le film n'en est que plus lourd. Les symboles s'enfilent comme des perles et leur usage ultra répété souligne en permanence les sentiments des personnages justement parce que ça devient mécanique et automatique (le grand vent nouveau dans la maison, le plan sur la braise après la première rencontre etc etc etc) pour aboutir à un film complètement boursouflé visuellement. Ca tente des idées partout partout partout mais rien n'est canalisé. On te force la main là où tout semble fait pour suggérer, genre palpez cet épiderme, alors que l'attirail est lourd et devient franchement gênant avec l'utilisation du morceau classique à la fin. Alors que tu sens qu'il y a un certain talent là-dessous mais beaucoup trop de chichis autour. Les musiciens c'est vraiment le truc décoratif complètement maniéré qui tombe à plat, la scène dont est tirée l'affiche a une conclusion totalement nulle, le monologue de Drucker c'est du Laetitia Hubert.

Ensuite le personnage de Berling me pose problème, soit le stéréotype-archétype du gay baiseur désinvolte qui cueille en boite et ne croit pas en l'amour (tout ça c'est un forfait avec option j'ai du goût pour la déco). C'est pas un problème de justesse dans l'écriture, c'est juste que le personnage n'est d'abord, longtemps, défini que par sa sexualité. Les regards à la première rencontre, la déclaration complètement artificielle au repas, le mec qui tient à montrer son miton nocturne et les scènes suivantes n'en font qu'une silhouette, l'homo, comme si c'était un "personnage". Ensuite la confrontation avec le personnage de Campan est à mes yeux très amoindrie par ce choix. Parce que d'un côté le gentil innocent blessé, et de l'autre la machine sexuelle agressive qui forcément a fait une gamine à une copine et a une super déco de maison genre les envies prennent vie du côté de chez vous mais en mieux (d'ailleurs l'idée des mots au mur, ça rentre BIEN FORT dans les idées poético-foireuses dont je parle plus haut), ça donne un duo sans nuance, sans subtilité, trop binaire. C'est cette relation entre les deux qui fait du rôle de Berling un cliché inintéressant.

Enfin niveau structure je trouve ça parfois un peu faible. Le film maintient sa tension un bon moment, mais les sous intrigues polluent pour rien (l'histoire du vieux dégueulasse, la pirouette sur le père), les réminiscences de la première discussion deviennent trop systématiques et envahissantes, et la fin n'arrive jamais, comme un couple de timides qui n'osent pas s'embrasser une bonne fois pour toute et minaudent en attendant, pour meubler. D'ailleurs, le film est extrêmement pisse-froid à ce niveau-là.

Après il reste de bonnes choses, le côté "grands" sentiments (plus que "bons") de Breitman et la forme ambitieuse font plus envie que Se Souvenir des belles choses même si ça foire, et Campan et Drucker sont bien.

2/6

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MessagePosté: 23 Oct 2006, 22:30 
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la critique, la critique... :D


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Matou miteux
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Billy Hayes a écrit:
la critique, la critique... :D


C'est en cours, je viens de finir les bestiaux débiles en 3D. HOPLA

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