Forum de FilmDeCulte

Wu Xia
Passé un affreux début façon Guy Ritchie première époque (au secours les ralentis de molaires décrochées et les inserts il était une fois la vie), il faut bien reconnaître que cette compile d images à l histoire ubuesque dépote. En tout cas je ne sais pas si c est l heure particulièrement poussée mais je n y ai rien compris.
4/6

C'est aussi le petit jeu cannois poseur de ne rien aimer. On verra quand ils passeront de l'autre côté de la barrière s'ils apprécieront de se faire massacrer en trois lignes et en meute par des jeunes critiques qui croient avoir tout compris à ce que doit être le cinéma, le vrai...

Las acacias
Un routier solitaire et désabusé conduit une femme et son bébé du Paraguay à Buenos Aires. C est un peu le film pudique et plein de sensibilité, où il ne se passe pas grand chose et où tout passe par des jeux de regard, ou un nourrisson qui te serre un doigt. Le problème avec ce genre de film, rempli de belles choses (notamment le plan d une forêt dévastée au début), c est qu il aurait fallu une vraie montée en puissance du début à la fin pour en faire un crève-coeur, or il passe plutôt régulièrement en pause pipi sur des aires de repos et prend du temps à faire relancer le moteur...
3/6

La fin du silence
Un adolescent patibulaire et renfrogné errant entre les deux foyers familiaux d un village perdu en pleine forêt, est détesté des deux côtés. Tiens, mettons lui un fusil entre les mains! Ce premier film français est un ratage rempli de situations artificielles (du genre on sait que le gosse est armé et veut se venger, mais on s endort tranquilou tous les cinq sur une bonne vieille table en bois), où tout est prétexte à hurler hystériquement en faisant les gros yeux et en se débattant dans d immenses flaques d eau. Car c'est bien connu il pleut beaucoup en Misanthropie.
2/6

Tous au Larzac (séance spéciale)
En 1971, Debré veut exproprier des paysans pour mener à bien un projet d extension de camp militaire. Après s être intéressé au Lip dont l odyssée entre directement en résonnance avec ce Woodstock agricole, Christian Rouad continue son hagiographie de l histoire récente des luttes solidaires. Si le dispositif repose une nouvelle fois sur les images d archive et les témoignages (José Bové inside), le documentaire raconte cette fois davantage un enracinement à leurs convictions (leur salut viendra onze ans plus tard grâce à la vctoire de Mitterrand) qu une conquête comme l aventure de la coopérative horlogère. Il n empêche qu il réussit à mettre en valeur des héros des temps modernes aux convictions chevillées au corps.
4/6

Michael de Markus Schleinzer

Le premier scandale du Festival de Cannes. Œuvre dérangeante sur le quotidien d’un pédophile qui a kidnappé un jeune enfant, «Michael» est un film radical d’une absolue maitrise narrative. Parfait contrepoint au «Polisse» de Maïwenn, le premier long métrage de l’Autrichien Markus Schleinzer a récolté applaudissements et sifflets lors de la projection officielle, mais pourrait bien valoir à son interprète principal un prix d’interprétation. Ce serait amplement mérité tant Michael Fuith est impressionnant en monstre du quotidien, aussi froid que méticuleux.

5/6 Big choc.Acteur fabuleux

Le gamin au vélo des frères Dardenne

Les cinéastes belges les plus célébrés de la Croisette - deux Palmes d'Or pour "Rosetta" et "L'Enfant" - reviennent à Cannes, en compétition, avec un film moins noir que leur précédent, mais tout aussi impressionnant de maîtrise. Récit d'une enfance nue que n'aurait pas renié Maurice Pialat, "Le Gamin au vélo" ne lâche jamais son jeune protagoniste principal, gamin hyperactif et hypersensible, qui trouve l'amour maternel alors qu'il recherche en vain une figure paternelle. Beau film, juste un peu de deçà des précédents.

4/6

Les neiges du Kilimandjaro (Un certain regard)
Bien qu'ayant perdu récemment son travail et contraint d'entrer en pré-retraite, Michel (Darroussin) vit heureux avec Claire (Ascaride) depuis plus de trente ans, avec leurs amis (Meylan, Canto) et leurs enfants (Demoustier, Jolivet), jusqu au jour où ils se font agresser par un ancien collègue ouvrier choisi arbitrairement dans la vague de licenciement (Gregoire le prince ringard).
Un très bon cru de Guédiguian, dont les dernières réussites se comptaient souvent parmi ses films les plus noirs. Point de ça ici, tant ses neiges fondent devant des personnages radieux, mélo généreux rempli des plus belles intentions et de chansons populaires (Pascal Danel, Jimmy Cliff) sans tomber dans le schématisme. La standing ovation d un quart d heure au Debussy m a presque plus ému que ce beau film solaire aux valeurs insubmersibles qui devrait renouer avec le public, quatorze ans après une certaine projection au certain regard un samedi soir de Marius et Jeannette.
4/6

The artist
C est la grande classe malgré une trame parfois trop mince. Même si ça foisonne moins d idées que les OSS, les quelques utilisations de bruits fonctionnent à chaque fois et le score à la hauteur, tout comme une Berenice Bejo idéale. Et cette photo mes aïeux, je ne vous en parle même pas...
4-5/6

Pas mieux. Je trouve le scénario un peu trop prévisible, mais la photo, le jeu des acteurs et la malice de l'ensemble donnent un charme fou au film.

Très applaudi ce matin.

Je prévois un big carton dans le monde entier.

4-5/6

Palmarès évolutif

Palme d'or: Michael
Grand prix: The Artist
Mise en scène: Le Gamin au vélo
Acteur: L'acteur de Michael
Actrice: Tilda Swinton (We Need to Talk about Kevin)
Scénario: Footnote
Jury: Polisse

Y'a des cartons dans The Artist ou tout se fait grâce à la mise en scène et au jeu des acteurs ?

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il y a des cartons

je n'ai lu que des articles le défonçant, le jugeant comme un des pires bras d'honneur au public, un des films les plus insultants et bêtes et crasses vus depuis longtemps. Je suis donc surpris de te lire !

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Le public cannois est le plus con du monde... mais sinon c'est un peu comme Import/Export - en moins impressionnant formellement. J'ai l'impression que le public préfère être du côté des flics - Polisse - plus confortable, que du côté du bourreau.

j'ai vu le film à côté des mecs du Figaro - qui l'ont détesté, hué comme c'est pas permis, avec une phrase mythique à la fin - genre faut emprisonner le cinéaste.

ça aide à apprécier

ah les gens que j'ai lu qui n'aiment pas Michael détestent aussi Polisse

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