Forum de FilmDeCulte

Moi je l'ai aperçu de loin.

Et toi je t'ai à peine vu aussi!

Et encore j'y étais parce que Pandi m'avait dit que tu avais un super plan pour nous faire rentrer, sinon j'aurais jamais tenté l'ouverture de la SIC!

Pour faire entrer Pandi, oui. Mais pas vous! (l'expérience aura prouvé que non )

Et puis dans ce cas là pourquoi faire la queue?

Je ne comprends pas...

Et pourtant je t'ai cherché du regard dans les projos presse de Debussy, mais tu devais être avec les badgés mezzanine.

Ou alors tu t'es payé des implants grâce à Lagardère?

Moi aussi je trouve le palmarès joli et honorable, surtout parce qu'il correspond pas mal aux échos (enfin surtout ceux des filmdeculteurs).

- Il faut donc absolument que je découvre Apichatpong.
- Le Beauvois me tente à mort.
- Le critique ciné de La Libre Belgique, Fernand Denis, estime que Burton s'est trompé de Palme, et que cette erreur est carrément dommageable: (bon, il n'a pas aimé le Wheerasetakhul mais son point de vue est tout de même intéressant)

"On voit bien ce qui a pu plaire à Tim Burton. On peut même regarder ce film comme une version de ses "Noces funèbres" à la sauce thaïlandaise, pleine de fantômes paisibles, de créatures étranges dont ce poisson-chat faisant l’amour à une princesse.

Il existe une place pour ce genre d’ovni dans le palmarès cannois, c’est le Grand prix du jury, qui récompense un film audacieux, pointu, radical. Aucun de ces qualificatifs ne correspond d’ailleurs vraiment à "Oncle Boonmee", qui relève plutôt de l’expérimental dans le sens zarbi, disons poético-fantastique.

Le drame, c’est que Tim Burton n’a pas tenu compte de la subtile architecture du palmarès cannois. Le cahier de charge de la Palme d’or est celui d’un film qui a simultanément enthousiasmé les participants, fait preuve de qualités de fond et de forme exceptionnelles et qui peut être vu par un large public. "Des hommes et des dieux" remplissait exactement ces conditions. Ce fut le film le plus ovationné du festival, à la fois pour sa puissance dramatique mais aussi pour ce tour de force de passionner croyants et non-croyants autour de la vie quotidienne de huit moines. Xavier Beauvois a réalisé un film intemporel sur le rapport des hommes avec le sacré, et simultanément un film d’aujourd’hui, une réponse très concrète au terrorisme, au fondamentalisme religieux, une passerelle fraternelle entre chrétiens et musulmans.

Cette inversion des prix est profondément dommageable au 7e art car en portant "Oncle Boonmee" au pinacle, on trompe les gens, on dévalorise la Palme d’or, on envoie au public un signal catastrophique, celui que le cinéma d’auteur est un cinéma pointu, réservé à des spécialistes, une prétendue élite, un petit cercle d’initiés, une secte de cinéfondamentalistes. En cela, le jury a commis la lourde erreur de confondre ce qu’on appelle dans le métier un film de festival et un film d’auteur."

- Content pour Bardem, c'est un grand acteur. Par contre, Binoche c'est louche, elle n'en avait "pas besoin", de ce prix. Je suis convaincu qu'elle est phénoménale dans le Kiarostami, mais bon, je m'attendais vraiment à quelqu'un d'autre.
- Très content pour Amalric, mais surpris aussi... C'est dinque la cote de ce mec, il est adoré de partout. Non seulement il est applaudi pour son immense talent d'acteur, et le voilà qu'il gagne la mise en scène...! Respect. Très curieux de voir son film.
- Poetry me tente pas mal, mais surtout le Leigh. C'est peut-être le grand oublié, mais bon, c'est pas comme s'il avait jamais rien eu quoi..

Voilà voilà... Un autre truc positif à ce Palmarès, c'est qu'aucun des non-favoris n'y figure!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il n'a pas tort en ce qui concerne la répartition des deux principaux prix, j'ai souvent lu et entendu que le grand prix favorisait "un film audacieux, pointu, radical". Cela dit, cette règle existe t-elle vraiment ou bien est-elle plus ou moins tacite et variablement suivie ? Il ne me semble pas que, pour prendre un exemple récent, Un Prophète soit moins grand public que Le Ruban blanc. Il est clair qu'avec le type de critiques qu'on lit dans la presse depuis deux jours, le Oncle Boonmee part mal aux yeux du public. Il me semble que c'est là justement que la presse manque à son rôle et se contente de conforter le public dans ses idées de cons. Je n'ai pas vu ce Oncle Boonmee, mais il me semble qu'avec une bonne communication, une bonne date de sortie et un bon suivi de la presse, il pourrait atteindre les 500.000 entrées.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Moi je trouve ça crétin comme point de vue, le signal donné c'est l'inverse, ça dit que l'on fait confiance au public pour aller voir ce film et l'apprécier, qu'on a une haute opinion de sa capacité d'ouverture, et que ce genre de film n'est pas un film pour une élite mais pour qui voudra bien, c'est à dire potentiellement tout le monde.
Vouloir cantonner ce film à une case qui serait dévolue aux initiés, c'est vouloir absolument cloisonner les genres et les styles et refuser absolument que les différents cinémas rencontrent différents publics. C'est en quelque sorte une question de bio-diversité du cinéma, et gueuler contre ça c'est ça qui est "dommageable au 7eme art". Son argumentation, c'est du Dany Boon.

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Pré Carré

Ca commence à devenir lassant cette tradition de réduire un jury de 9 personnes à juste son président. Et surtout ce lien entre le style de ciné que fait la personne et ce qu'il serait du coup censé aimer. On croit rêver.

Qui nous dit que Burton a pas HAÏ le Weerasethakul, mais qu'il avait en face de lui 8 fans du film ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On peut envisager aussi que le jury, se partageant entre Beauvois et Api, ait décidé de pousser ce dernier pour la symbolique du message lancé (palmer un réal thaï opposé à la junte en place, 4 jours après les émeutes sanglantes), comme en 2004 avec Moore.

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

C'est quand même beau, de voir des critiques cinéma de qualité en action : Le Top 5 des nanars cannois by la Figaro Team

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"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Vidéo surréaliste.

Eric Neuhoff est de toute façon cultissime.

C'est con parce que s'il avait aimé Oncle Boonmee il n'aurait pas tenu ce discours. N'empêche, je trouve ça intéressant (son point de vue opposé au tien). Ce qui est sûr c'est que la Palme pour ce film semble être assez "osé"... Quand on pense à Elephant, Le Ruban Blanc, Entre les murs, Le Pianiste... etc. (films d'auteur au potentiel public + débats dans les écoles etc.) puis ce Wheerasetakhul, ça a l'air bien bien différent quoi! Tant mieux, comme tu dis, mais je comprends aussi son point de vue qui pense à tout ceux qui n'aimeront pas et se diront "Palme d'or pour ça???" Bon, c'est un peu ronchonchon et pas très ouvert comme réaction, c'est vrai.

Bon, j'en reparlerai quand j'aurai vu le film!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

D'ailleurs on a pas de rumeurs ou fuites sur les délibérations ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Glups.
J'ai bien compris que tu posais juste le problème, t'inquiète, mais pour ce qui est du journaliste, je trouve cette vision du cinéma euh... bah assez catastrophique, pour reprendre ses mots.


Alors non, mais un dossier Télérama (pour une fois que je l'achète, ca aura servi !) donne pas mal de petites choses sur l'année Kuzturica, notamment la guerre entre lui et Jacquot durant tout le festival. Et j'ai lu aussi je sais plus où (Allociné ?) que le prix pour Tropical Malady était dû à un plaidoyer enflammé de Béart.

(Et ca ne répond effectivement pas à ta question...)

loooooooooooooool

Quelle horreur.

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I think we're gonna need a helmet.