Moi je l'aime bien, ce concept.
JOHN FAHEY – THE YELLOW PRINCESS
Mon album folk préféré, tout simplement. C’est virtuose sans être poseur, ça évite tout cliché «
vieux noir qui joue au bord du Mississippi », et c’est bouleversant. Sous ses allures nonchalantes, avec sa musique à priori conservatrice, John Fahey était un grand admirateur de la musique moderne qui l’inspirait pour son travail, et ses morceaux utilisent à merveille ses recherches sonores et rythmiques, sans jamais en abuser. Indépassable.
Préférée :
Dances of the Inhabitants of the Invisible City of Bladensburg
JOHN FAHEY – RED CROSS
Dernier album de Fahey, sorte de requiem à lui-même, donc plein de morceaux assez dérangeants, répétitifs, lancinants, donnant un ensemble volontairement malade, bancal, à bout de souffle. Un disque d’ambiance, ambiance de mort et de putréfaction, mais c’est tellement beau que ça fait plus chant du cygne que râle cancéreux. Encore une fois, la virtuosité au service de l’émotion.
Préférée :
Remember
LEO KOTTKE – MY FEET ARE SMILING
Un autre guitariste de génie, beaucoup plus léger et accessible que John Fahey, mais qui n’a rien à lui envier quant à la virtuosité. Album live qui donne envie d’y être, où Kottke enchaîne les prouesses musicales l’air de rien, entre une blague et un pet. Du concentré d’énergie, ça file la pêche.
Préférée : on va faire simple, le
Medley final
TIM BUCKLEY – HAPPY SAD
Ca tue. Tim est quand même trois étages au-dessus de son fils : cet album avec d’autres plus classiques comme Goodbye & Hello et d’autres plus expérimentaux comme Lorca ou Starsailor sont tous des chefs-d’œuvre d’un des plus grands oubliés de la fin des années 60. Ici, Tim Buckley s’attaque au jazz dans des titres longs et à la composition complexe, et atteint des sommets avec Dream Letter qui est à chialer.
Préférée : bah,
Dream Letter
SIX ORGANS OF ADMITTANCE – DARK NOONTIDE
*non, ce n’est pas Meddle* Pour faire simple et en très très gros, c’est un peu du GYBE version folk, la montée en puissance en moins et les influences orientales en plus. Donc des morceaux longs, instrumentaux pour la plupart, répétitifs, qui sont bon à écouter au moment de se coucher, entre veille et premiers rêves, entre rêve et cauchemar.
Préférée :
Khidr and the Fountain
DUNCAN BROWNE – DUNCAN BROWNE
A mon avis plus inégal mais meilleur que Give Me Take You, la première perle de Duncan Browne (de toute façon, ce qu’il a fait après est de la merde). Malheureusement, on y trouve déjà quelques relents de rock progressif mal digéré, mais quand Browne se concentre sur ce qu’il sait faire, c’est magnifique. Un peu un précurseur de Nick Drake, même désespoir lumineux, même folk matinée de musique baroque, le génie en moins, sans doute.
Préférée :
In A Mist
KEVIN AYERS – WHATEVERSHEBRINGSWESING
Pas fan de rock progressif, mais là ça s’en éloigne pas mal et c’est suffisamment barré et hétérogène pour être accrochant. Je ne sais pas si ça supporte beaucoup d’écoutes.
Préférée :
Stranger in Blue Suede Shoes