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Goketsu Jiraiya (豪傑児雷也) en VO, Jiraiya the Hero en anglais.



Eeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhh......


Alors oui, les bouquins de ciné ne mentaient pas : sans benshi, bonne chance pour comprendre de quoi ça parle. Il y a sans doute aussi une explication à chercher du côté du socle culturel commun (l'histoire est traditionnelle dans le théâtre kabuki, nous dit wiki) : après tout, les passions du Christ qui foisonnent sur les écrans occidentaux dans les années 00-10 sont tout aussi peu narrative "en soi", par elles-mêmes, et seraient tout aussi obscures pour un spectateur oriental ne connaissant par la trame de l'histoire à laquelle on fait référence.

Il reste qu'on est plus dans les années 00 ou 10, mais bien en 1921, et que cette série de cadres larges (par ailleurs tout à fait tenus), qui fonctionne sans montage (ou presque) comme le plus pur cinéma en tableaux, marque déjà ce qui fait peut-être la spécificité du muet japonais.

Jiraiya le ninja est donc un court-métrage de 20 minutes qui raconte les aventures d'un ninja aux pouvoirs magiques, capable de disparaître et de réapparaître ou il veut, et de se transformer à l'occasion en crapaud. Pour le reste (notamment tout cet épisode WTF avec la lampe), je n'ai absolument rien pigé... Mais c'est pas si grave, puisque le film est surtout l'occasion de voir des combats, très nettement chorégraphiés mais aussi beaucoup plus théâtraux / abstraits que ne le seront leurs descendants (on ne cache presque pas ici qu'il s'agit d'une danse, que les coups n'existent pas : ça fait visiblement partie du trip). Les coupes en cours de plan permettent au réal de s'amuser un maximum des multiples transformations et disparitions de son héros, le possible bordélique de la variété foraine des effets étant canalisée par le corps droit (le maintient noble) de son héros, et par le visage impassible qu'il conserve sévèrement en toute circonstance.

Pas grand chose d'autre à en dire (bonjour le fossé culturel/temporel, quand même), sinon que ça vaut le coup d’œil et que la copie choppable sur le net est assez dégueulasse pour que celles de youtube et archive.org soient une alternative acceptable (le film est en effet tombé dans le domaine public). Il faudrait quand même se le voir avec un texte de benshi sous les yeux, parce que là ça équivaut quasiment à voir un film dialogué en VO non sous-titrée : c'est clairement pas fait pour ça.


Et attention...



Oui je sais.

lol !

vu y'a longtemps à la cinémathèque : ambiance !

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Lol.

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Jiraiya-sama datebayo!

C'est extrait-ordinaire, merci Castorp pour ton allusion dans la shoutbox, j'avais raté ce bijou.

Voilà donc d'où viennent les apparitions burlesques et animales des mangas!

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Ah bah après je suppose que le film l'a pas inventé, et que ça doit courir dans le théâtre, et les légendes dont les pièces s'inspirent, sur des siècles avant le ciné...

Certes, c'était une demie-boutade. Quand même, le coup du crapaud, c'est quèquchose.

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