Forum de FilmDeCulte

En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.


Tu croyais qu'on allait t'oublier, Jean-Pierre ?

Le film est symptomatique à un point aigu, fascinant, exemplaire, de tout ce qui merde dans l'idée que la production se fait actuellement d'un gros film populaire français. De tout ce qu'on tente de réunir à l'écran (soit toute les preuves du fric mis en jeu), de ce qu'on tente d'imiter (la lumière contrastée qu'on s'imagine américaine), de l'âme qu'on essaie désespérément de s'acheter (aller hop, du Arvo Pärt si je veux !). C'est soigné pour rien, appliqué, besogneux : tellement scolaire.

C'est spectaculaire de voir la façon dont, malgré le travail énorme investi dans la direction artistique, un horrible sentiment de "carton pâte" hurle à travers tout le film : même le jeu d’acteur fait plastoc. A l'image de ces éléments alignés devant la caméra qu'aucun regard ne vient réveiller, auxquels aucun point de vue ne vient donner vie, ce seront des dialogues récités réplique par réplique, paroles mortes, non investies du moindre souffle. Depardieu, épuisé, fini, acteur si manifestement en fin de vie, arrive pourtant à se poser là comme le seul vrai comédien de ce merdier (avec peut-être Merlin, qui capitalise sur ses tics améliepoulesques).

Le seul but de l'ensemble semble être l'installation de cet univers très graphique pseudo-burtonesque, courant après la poésie la plus académique que peut charrier le roman d'origine (tiens de pauvres gens de cirque : TROP POÉTIQUE). On peut reconnaître au film une fois rentré au palais le réflexe de faire "dialoguer" le mortifère (le faste maniaque) de sa propre direction artistique avec la transformation du visage joker en spectacle pour noblesse décadente. Je ne sais pas si c'est un projet conscient, mais la laideur chiadée du film s'y trouve au moins un poil investie de sens...

Bref, mauvais, mauvais, mauvais, et y a pas Isabelle pour qu'Arnotte sauve le film de l'enfer par la grâce d'un calembour Jean-Pierre Coffien.

Non mais ça va pas de rattraper un truc pareil ???

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Boulot, j'ai rien demandé. J'en ai une bonne quinzaine à assassiner sous le coude là, qui traînent depuis des mois, mais ça suffira pour ce soir.

Demain : Danny the dog.

J'avais envie de baffer ce gros con d'Améris quand il est venu présenté son film à Lyon. Le mec qui attend que tout le monde viennent lui baiser les pieds pour son film, "une adaptation originale du livre d'Hugo qui lui tenait tellement à cœur", originalité de mes fesses oui. Il m'a dit qu'il voulait aussi rendre hommage au film Freaks, il ose comparer sa bouse de vache radioactive à ce film ...franchement je suis plutôt bonne spectatrice mais là j'avais des envies de meurtre.

C'est mignon ça. Bessonien donc passablement con mais je garde le souvenir d'une réa efficace même si parfois un chouille confuse.

La confirmation que Leterrier était le meilleur poulain de l'écurie Besson.

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Ouais sinon Danny the dog je sais pas... C'est clairement pas le pire d'Europacorp. La réa m'a cependant pas semblé s'extraire de l'anonymat habituel des prods Besson (sinon le petit passage "regarde la lampe rouge", peut-être ?), et ça reste con comme la lune.