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MessagePosté: 31 Aoû 2013, 00:43 
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Mr Chow a écrit:
Alfonso Cuaron, dont il faut reconnaître que le seul film regardable aura été son épisode de Harry Potter

Et Les Fils de l'homme, non ? Le mec qui se décrédibilise en une phrase.


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MessagePosté: 31 Aoû 2013, 00:46 
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Tom a écrit:
Mr Chow a écrit:
Alfonso Cuaron, dont il faut reconnaître que le seul film regardable aura été son épisode de Harry Potter

Et Les Fils de l'homme, non ? Le mec qui se décrédibilise en une phrase.


Il répond en commentaire dans l'article en disant que "ça ne l'a pas marqué" (ou n'a plus l'air de savoir s'il l'a vu!)


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MessagePosté: 31 Aoû 2013, 20:35 
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Citation:
l’écart qui se creuse entre films à peu près dignes d’un festival et la production « grand public » destinée à sidérer les multiplexes.



J'en peux plus de ce genre de propos à la con, j'arrête pas d'entendre ça en ce moment, ça me rend malade.
Frodon est vraiment un vieux schnock, décidément...

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MessagePosté: 31 Aoû 2013, 22:17 
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oui c'est con, alors que les films de festival sont parfois aussi "standardisés" que les super-productions actuelles...


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MessagePosté: 04 Sep 2013, 10:16 
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James Cameron Calls Alfonso Cuarón’s GRAVITY the “Best Space Film Ever Done”

http://collider.com/alfonso-cuaron-grav ... s-cameron/


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MessagePosté: 04 Sep 2013, 12:14 
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Il avait pas déjà fait le coup pour un autre film ?
Mais je veux bien le croire.


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 12:05 
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Tour de force technique et expérience de cinéma assez insensée pour un film finalement plus terrien que spatial, auquel il manque la dimension métaphysique pour vraiment m'éblouir au-delà du 5/6

Paradoxalement, la fin d'All is Lost m'a plus parlé - mais le reste plus ennuyé.

Là c'est éblouissant de rythme, de mise en scène, de sound design... Et Bullock est très très bien (Clooney un peu relou par contre).

5/6


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 13:14 
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Bon bah chef d'oeuvre.

J'imagine que pour bon nombre de personnes, peut-être même tout le monde, la peur du vide, la peur du néant, est quelque chose qui les effraie. Perso, c'est quelque chose qui me terrorise, et si on y ajoute l'infiniment grand, j'en ai des frissons rien que d'en parler.
Le truc avec le postulat de Gravity, c'est, comme son titre l'indique (ou pas justement), il n'est pas tant question de peur du vide dans le sens "peur de tomber", étant donné qu'il n'y a pas de gravité, mais plutôt d'un vide métaphorique. Le risque encouru par les personnages du film, c'est de dériver éternellement dans l'espace, dans le vide, jusqu'à la mort. Jusqu'au néant.
La Terre est là, sous les yeux, si loin si proche. Mais on va mourir. Seul.

En l'état, ces notions suffiraient déjà à composer un survival intense, et Cuaron y parvient évidemment avec brio.
Il y a dans ce film des scènes de flippe et des morceaux de bravoure qui surpassent tout ce que le cinéma d'horreur et le blockbuster ont su respectivement nous proposer cette année (et même les autres années, peut-être). Le film a beau se situer dans l'espace, où aucun de nous n'ira probablement jamais, il est terriblement réel. Point de kaijus, nul super-héros, aucun robot ni extra-terrestre, la peur de Gravity tient à quelque chose de viscéral. Ce n'est même pas un film de science-fiction, mais de science-réalité. On est plus proche d'Apollo 13 que de Sunshine. Nul besoin de la fiction pour quelque chose, de la manière la plus fortuite, tourne mal. Just like in life. Mais j'y reviendrai.

Cette approche ne saurait étonner quiconque connaît l'oeuvre de Cuaron, et plus particulièrement sa filmographie depuis Y tu mama tambien.
Le réel domine le cinéma de l'auteur, et ce notamment par le biais de la mise en scène. Il va sans dire que tous les outils du langage cinématographique sont au service de cette expérience sensorielle.

La question a été posée et je peux répondre que 99% du temps, il n'y a pas de son dans l'espace. Les basses soufflent et à une ou deux reprises, il y a quelques "fwish" quand un objet passe près de la caméra, mais sinon, seule la musique, oppressante, sert de bande-sonore, remplaçant les effets sonores, les explosions, etc.

A l'heure où certains contestent encore l'intérêt de la 3D, Gravity vient une nouvelle fois prouver les biens-fondés du procédé qui apporte ici une qualité des plus immersive, crédibilisant l'incroyable travail abattu sur les CGI (l'Oscar est déjà dans la poche), et magnifiant l'apesanteur si propice au relief, qu'il s'agisse du petit objet flottant ou de la stratification bienvenue des "plans" (une navette ici, le personnage à côté, la station spatiale derrière, la Terre en fond). La mise en scène n'en fait jamais un gadget, juste un usage réfléchi. Justifié.

Et il en va de même pour les plans-séquences.
Faut dire qu'on l'attendait le Cuaron, entre ses précédents films, en particulier Children of Men, et les échos émanant de celui-ci depuis les débuts de sa conception, on demandait à voir ces fameux plans de 15 minutes. Là aussi, la forme confère du réalisme à l'action, mais elle n'est pas juste aussi fonctionnelle. Elle est pourvue de sens.
Dans le vide de l'espace, dans ce gigantesque espace qu'est l'espace, il n'y a presque rien. Presque rien ne sépare les êtres, ne se place entre eux. Ainsi, rien ne vient perturber le plan. Le couper. Parfois, un personnage est même littéralement attaché à un objet. Ou à une autre personne. La première coupe intervient donc naturellement lors de la première rupture.
Et on a là tout le sens du film.

Loin de se limiter donc à un film de survie, avec une petite référence à Jaws ou un clin d'oeil à Alien, Gravity est un film sur la survie. Et sur la vie. Oui, c'est l'heure des grandes phrases à la con. C'est un film sur le rapport à l'autre, sur l'attraction, terrestre mais surtout humaine, qui nous attache.
Tout dans l'action se rapporte à cette simple idée : rejoindre l'autre, rejoindre les autres, rejoindre la navette, rejoindre la planète, rejoindre la civilisation. Sandra Bullock, impeccable de vulnérabilité, incarne une femme dont la soudaine situation extraordinaire ne fait que refléter celle qu'elle a adopté de manière bien trop ordinaire. Détachée du monde, elle doit le rejoindre. Elle ne doit pas lâcher. Elle doit lâcher prise sur le passé mais pas sur la vie. Et le film est l'histoire de sa renaissance.
A ce titre, j'ai trouvé tout le symbolisme de la fin super fort. Dès ce plan du module qui se précipite vers le globe terrestre, suivi par les débris de la navette qui se consument dans l'atmosphère, rappelant la course des spermatozoïdes vers l'ovule, jusqu'à cette évasion du module rempli d'eau, en se battant pour respirer, comme lorsque l'on quitte l'utérus et le liquide amniotique, pour finir sur la terre ferme que l'on embrasse, couché, puis à quatre pattes, puis debout, Cuaron raconte la (re)naissance, adaptant de manière moins littérale mais plus réaliste le final de 2001, avec le Star-Child.

Après toute une série de films sur le passage à l'âge adulte, Cuaron semble avoir amorcé avec Children of Men une autre phase de sa carrière, portée par cette thématique de la survie face au désespoir, suite à la tragédie.
Les protagonistes principaux de Children of Men et de Gravity ont tous deux perdu un enfant.
Je vous épargne mon couplet habituel sur le 11 septembre. Parce que bon, on s'en fout, ce n'est pas ce qui rend le film fort. Le message du film est suffisamment didactique pour ne pas nécessiter un tel sous-texte.
Et Gravity est le film le plus beau de l'année, sur la forme comme sur le fond.

6/6

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MessagePosté: 12 Sep 2013, 14:10 
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Dès ce plan du module qui se précipite vers le globe terrestre, suivi par les débris de la navette qui se consument dans l'atmosphère, rappelant la course des spermatozoïdes vers l'ovule, jusqu'à cette évasion du module rempli d'eau, en se battant pour respirer, comme lorsque l'on quitte l'utérus et le liquide amniotique, pour finir sur la terre ferme que l'on embrasse, couché, puis à quatre pattes, puis debout, Cuaron raconte la (re)naissance, adaptant de manière moins littérale mais plus réaliste le final de 2001, avec le Star-Child.


sur la toute fin, oui, bien sûr, par contre la première partie, j'ai du mal à croire que le symbolisme est aussi poussé.

Sinon, le 11-septembre, pourquoi ?


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 14:16 
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Karloff a écrit:
Dès ce plan du module qui se précipite vers le globe terrestre, suivi par les débris de la navette qui se consument dans l'atmosphère, rappelant la course des spermatozoïdes vers l'ovule, jusqu'à cette évasion du module rempli d'eau, en se battant pour respirer, comme lorsque l'on quitte l'utérus et le liquide amniotique, pour finir sur la terre ferme que l'on embrasse, couché, puis à quatre pattes, puis debout, Cuaron raconte la (re)naissance, adaptant de manière moins littérale mais plus réaliste le final de 2001, avec le Star-Child.


sur la toute fin, oui, bien sûr, par contre la première partie, j'ai du mal à croire que le symbolisme est aussi poussé.

Ca m'a frappé direct et j'aurai cru à de la pignole s'il n'y avait le reste, tout ce qui suit confirme de manière logique.

Citation:
Sinon, le 11-septembre, pourquoi ?

Nan mais je n'y crois pas hein...enfin on pourrait arguer que tout film "surpassons notre trauma pour vivre" sorti depuis 2002 peut s'articuler comme un sentiment émanant du 11 septembre, mais bon...

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MessagePosté: 12 Sep 2013, 15:37 
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Le centrisme américain. Qui n'est pas du tout celui de Cuaron, qui a fait un doc sur Noam Chomsky.


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MessagePosté: 12 Sep 2013, 15:43 
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Karloff a écrit:
Le centrisme américain. Qui n'est pas du tout celui de Cuaron, qui a fait un doc sur Noam Chomsky.

C'est pourquoi j'ai dit "je vous épargne..." et "je n'y crois pas".

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MessagePosté: 13 Sep 2013, 08:46 
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Film Freak si j'en crois ta conclusion il y a de forte chance qu'il s'empare de la tête de ton top de l'année en cours ?


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MessagePosté: 13 Sep 2013, 09:30 
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Lincoln est toujours premier mais pas de beaucoup.

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MessagePosté: 13 Sep 2013, 09:55 
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ton avis m'avait motivé à mort. Mais si Lincoln est premier pour toi, on a je crois pas du tout les mêmes goûts.


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