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Le portrait d'un imbécile heureux qui s'occupe d'une station-service délabrée à la périphérie d'une petite ville du fin fond de l'Irlande. Il est solitaire, sans histoires, et toujours optimiste. Mais il va quand même s'en prendre plein la gueule.

S'il est vrai que les films qui mettent en scène des marginaux inoffensifs sont souvent lourdingues, ce Garage est une belle exception. En particulier grâce à l'interprétation de Pat Shortt, qui donne une vraie épaisseur à ce personnage à la fois attachant et pathétique. Et le comique incongru de certaines situations se teinte progressivement d'une gravité amère, le film témoignant d'une étonnante lucidité qui culmine dans un dernier tiers vraiment réussi. A découvrir.

5/6

Je croyais à une comédie allemande, c'est un drame irlandais *on s'y perd*

Tonte du mouton noir où le tracteur du rejet social laboure tous les marginaux sur son passage (oui au 27e film on commence à peiner sur les images), brisant avec fatalisme les individus les plus fragiles comme du verre. La qualité de Garage tient dans sa concision en ligne droite, son sens du détail avant le basculement, sa poésie discrète et sa façon de crever le coeur en en faisant le moins possible. Le personnage principal est en or.

Le film a été très justement primé à la Quinzaine.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

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Une des grandes tendances de la dernière sélection de la quinzaine aura donc été l'humiliation masculine, entre le mari battu de Gegenüber, les plans d'un Jacques Nolot séropo, la passivité fatiliste de Ian Curtis et maintenant la tragédie ordinaire d'un simplet, discrètement mis en scène de manière naturaliste et resserré sur la performance d'un des comiques irlandais le plus connu en son pays. Une grande tragédie du pathétique ordinaire.
Sortie le 9 Janvier
4/6