Forum de FilmDeCulte

Jon, un musicien en devenir, rejoint un groupe de pop excentrique, dont le leader déjanté s'appelle Frank.

Michael Fassbender masqué d'une grosse tête baudruche pour Lenny Abrahamson, qui enchaînait les réussites de Garage et What Richard did, excellant dans les portraits de marginaux à la dérive, il y avait de quoi saliver... Là, ce Frank dont le seul intérêt est de planquer le visage de sa star, restera surtout un énorme gâchis de casting, pataugeant dans un salmigondis de zikos sociopathes profondément caricaturaux avec un auguste qui passe son temps à hashtaguer son expérience sur twitter. L'étrangeté décalée des débuts se dissipe hélas vite dans une intrigue qui ne va nulle part et peint ses personnages plus comme des cassos qu'autre chose, là où Abrahamson excellait parfois à extraire de l'humanité au milieu de créatures désespérées.
2/6

Frank est un film très mal vendu, c’est un fait. Présenté comme un film good movie dans l’univers musical, on se retrouve au final avec un film dépressif triste, cohérent mais surtout pertinent sur la maladie mentale.
Dans Frank les personnages sont attachants mais plus par leur humanité que par leur sympathie, il n’est jamais question de nous présenter des figures aimables pour lesquelles on va ressentir une quelconque empathie au delà de ce que le spectateur est prêt à mettre de lui même.
En effet dés le début on nous présente un personnage principal qui est prêt à tout pour réussir et se sortir de son triste quotidien sans succès, même si cela doit passer par la rupture d’une certaine forme d’équilibre que rencontre le groupe de Frank dans leur création.
Le groupe de Frank n’est objectivement pas un bon groupe, mais un qui essaye tant bien que mal de vivre dans une certaine harmonie et de respecter chaque membre et ses pulsions.
Et pulsions il en est clairement question tout au long du film, des pulsions qui s’opposent aussi bien dans la vie et la mort, que dans le sexe ou la solitude. Leur but n’étant clairement pas la reconnaissance mais l’existence tel qu’ils l’entendent, ce que va tenter de déformer le personnage principale, qui n’est pas capable de créer quoi que ce soit, et qui préfère former à son image une matière existante quitte à la distordre et la casser plutôt que de continuer tel qu’elle.
Le film opère à mon sens un virage à mi parcours du film d’une intelligence rare, tragique, belle et jouant sur les stéréotypes du genre pour dénoncer une certaine forme d’homogénéité dans les rapports humains et la création, jusqu’à un final bouleversant ou Michael Fassbender montre l’étendu de son talent dramatique.
Frank est clairement un film qui au mieux, va être apprécié pour les mauvaises raisons mais qui contient à mon sens un sous texte passionnant et profondément humain. Ca passe dans même pas 30 salles en France (une honte) donc si ca passe vers chez vous, n’hésitez pas.

5/6

J'avais trouvé Garage affreux, c'est du même genre?

Premier film que je vois de ce réal, je ne connaissais pas du tout avant pour être franc.

Garage c'était un peu la caricature du film british Inde adoré par Telerama et la presse chrétienne.