Forum de FilmDeCulte

Il a dit streaming.

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"Saleté de correcteur automatique"

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ok, je connaissais pas l'expression en effet (mais je connaissais le vocal fry depuis des années).

Je suis sincèrement étonné que QGJ ne soit pas celui qui en a parlé en premier ici bas.

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du coup je l'ai regardé aussi - la nouvelle vue amusante et improbable du film qui a du être plus vu en 3 mois sur netflix que dans les 30 ans précédents depuis sa sortie.

je vous trouve quand même très magnanimes.

l'intéret m'a paru très historique. effectivement il y a le portrait de la dernière génération de jeunes sans internet, et de cette esthétique disparue de la glande (c'est peut-être lié ?). j'ai aussi été marqué par l’homogénéité triomphante de ce groupe social - blanche intellectuelle et riche. non seulement pour parler de l'amitié ça me semble bien plus correspondre à la réalité, mais comme c'est probablement conforme au profil de 90% du public du film, ça fait sens. c'est aussi un bel instantané de ces premiers films 'indépendants' des années 90, qui ont donné naissance aux cinéastes importants d'aujourd'hui. ff en parlait pour doug liman, mais en premier film c'est aussi hyper intéressant : le film est très manifestement l'oeuvre d'un très jeune auteur qui s'est dit write what you know mais qui en vrai n'est pas encore totalement fini, donc y a des bribes de son talent futur mais enfin dur de deviner que le mec qui a fait ça finira avec mariage story... ça peut être vu comme une leçon de "c'est bien de laisser les cinéastes se développer parce que tout n'est pas forcément là au début" mais aussi de "ça sert à rien de se précipiter parce que ça aurait pu le griller".

parce que bon, dans l'absolu ça aurait pu franchement et sérieusement être un early unmade script d'un jeune noah baumbach, qu'on aurait lu en pdf en se disant "c'est pas grand chose, mais c'est tellement de son époque c'est drôle". mais il y a effectivement un talent, ça ne coutait que 1,5m donc ça s'est fait. alors tout ça est très léger, les dialogues sont parfois trop écrits, ostentatoires, et pas aussi spirituels et brillants qu'il semble le penser. exemple avec les discussions pop culture dans le bar, je me suis demandé si ça avait été écrit en référence directe à reservoir dogs mais avec des étudiants intellos à la place des gangsters, mais ce qu'ils disent n'est pas très intéressant, quoi. il y a un refus d'aborder très frontalement les thèmes, il préfère parler des choses par touches - et comme je crois que woody allen était une forte influence, le contraste est impressionnant parce que woody (et même lui plus tard en fait) savait raconter des trucs totalement randoms qui cachaient des thèmes et problématiques plus riches que ça. là c'est vraiment pas grand chose et faut théoriser la captation des tourments existentiels plus riches. il y a quelques belles choses - la fin, évidemment - et beaucoup de scènes qui auraient pu être coupées, massivement réécrites, des petites idées pas forcément au niveau d'être mises dans un film (les "qui s'est branlé aujourd'hui?" c'est marrant à mettre dans un carnet d'idées mais pas dans le final draft)... et c'est vraiment filmé très platement avec des comédiens trop figés pour pouvoir faire vivre leurs personnages, là encore le contraste avec son talent de directeur d'acteurs futur est rude.

ensuite rien n'est désagréable mais ça a par ailleurs franchement deudtens.

Ah mais clairement, l'intérêt est surtout historique pour moi.

Ouais non, c'est un vrai bon film.

"Qui s'est branlé aujourd'hui ?" c'est génial justement parce que ça contrebalance ce côté white collar policé des mecs.

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CroqAnimement votre

et ça parle très concrètement de leur misère sexuelle, plus répandue chez les étudiants qu'on ne le croit (oui chuis bien placé )
Non moi ça a bien infusé, j'ai vraiment aimé. La pauvreté des réparties et blagues a du sens dans le ce que veut raconter Baumbach, même s'il n'est pas à exclure qu'il trouvait tout très drôle.