Forum de FilmDeCulte

mais non c'est génial le Mumblecore, ça parle de la vie, tout ça tout ça




- non en fait c'est horriblement hipster

Oui, oui je sais bien mais bon elle s'est gentiment "vendue" pour des gros projets moyens.

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CroqAnimement votre

Faut bien manger...
Et permets-moi de te corriger, mais Arthur est sorti chez nous, en juin 2011, et si on est pas trop allergique à Russell Brand, c'est très sympa.

Viiiiiite faaaaait.

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Ce moment gênant où Russel Brand a failli devenir une star.

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CroqAnimement votre

Oui vite fait, mais c'est pas honteux, il y a plein d'idées sympas et des trucs cons qui me font marrer.

Je sais pas si le film me laissera un souvenir impérissable mais il a réussit à me rendre sympathique tout un tas d'éléments qui auraient pu facilement m'horripiler. Y'a l'énergie qu’insuffle le montage de baumbach, la façon dont il règle le rythme comique du film (l'insomnie à Paris, la fin des plans) et aussi bien sûr le charme de Gerwig (que je ne connaissais pas) et son personnage de paumé qui font passer le tout. Y'a une distance, une crainte de pas trop s'attarder mais Gerwig rend le truc attachant... on regarde ça comme on écouterait une suite de chanson pop ou lirait un certain genre de BD. ça pourrait passer en boucle.
Et je retrouve le souvenir lointain que m'avait laissé Les berkman se séparent.

Au fait, rien à voir mais tu comptes aller voir le Coppola ? J'aimerais savoir si je suis vraiment le dernier des vendus.

la scène du diner chez les amis est un supplice

Si si je l'ai vu...Je comprend l'intérêt qu'on peut y trouver mais je m'y suis un peu ennuyé à vrai dire. C'est un peu rêche, pas très aimable mais c'est aussi ce qui fait son originalité.

Oui voilà c'est exactement ça. En tout cas, dans un premiers temps, le charme des acteurs et l'énergie champagne du film transcendent un milieu à vomir. Un léger regard amusé sur ce monde (je trouve quand même qu'il est présent, ce second degré) permet de faire passer la pillule, et tant qu'on est en colloc (avec Sophie, puis avec les garçons), je trouve ça assez sympatoche. Le film est pas drôle, mais il est charmant.

La phase dépressive (2 bons tiers du film quand même), jusqu'à son dénouement complètement artificiel, est plus problématique. Le charme parti, on constate que Bambach n'en a pas des masses sous le talon, se complaisant dans le zapping (les vacances) en chipant des choses par-ci par-là. Les séquences "maladresse" (le repas, la fac, brrrr) sont pénibles.

Donc voilà, y a des idées un peu partout, Gerwig qui doit faire 90% de la réussite du film, le sujet est bon (malheureusement un peu bâclé par dessus la jambe). Ça se regarde mais ça s'oublie aussi vite.

Je suis d'accord avec ça. Le film prend suffisamment de distance avec son personnage principal pour qu'on puisse aimer l'un tout en ayant envie de décapiter l'autre. Et puis, après une première scène laissant craindre le pire, le film de keupines pour qui le monde n'est qu'un spectacle dont il faut se gausser (j'ai quelques nanas comme ça dans mon entourage, que je finirai certainement par égorger, "hihi regarde c'est un roumain moustachu il me le faut dans notre album photo!"), même le personnage de Greta Gerwig n'est finalement pas si antipathique. Disons que la couche arty est un vernis qu'on peut plus aisément occulter que dans Girls par exemple, plus volontiers premier degré (au passage, c'est effectivement le même canevas, à un point assez hallucinant. On peut aussi y voir une réactualisation de Ghost World, que j'aimais beaucoup mais qui maintenant m'apparaît comme le hipster-movie zéro - goût pour la frippe et le vintage, filles à lunettes, la beaufitude vue comme un frisson kitsch)



Heureusement, le film ne s'éloigne jamais vraiment de sa légèreté, qui donne un entrain aux saynettes de la deuxième partie et rend plus digestes certains péripéties un peu ... "magiques".

4/6

Greta Gerwig va devoir faire attention à l'épaisseur de ses sourcils, qui lui donne par instants des airs de Valeria Bruni-Tedeschi; c'est un coup à finir par se taper Louis Garrel.

C'est difficile de résister à Gerwig, à la tendresse et à la douceur du film. Pourtant j'allais un peu là sur le souvenir médiocre de Greenberg et la crainte d'un boboïsme diffusé au karcher. Ce n'est pas totalement faux, même si rapidement on parvient à dissocier ce qui anime le personnage, qui touche vraiment, et les codes de son milieu. Les personnages annexes du coups sont pas mal sacrifié, notamment la crispante meilleure amie, mais c'est presque "tant mieux", et de toute façon l'héroïne se retrouve régulièrement "gentiment" exclue à vagabonder de groupes en groupes. Sans être acide, le film ne semble pas très idéaliste sur les liens humains, il est gentiment détaché... Baumbach abuse parfois (la réutilisation de Modern Love avec Frances qui courre dans la foule), d'autres éléments sont vraiment très drôles (le montage rapide sur le noël chez les parents, le week-end en solo sinistre à Paris)... Un bon moment.

Ah ok c'est elle ! j'avais vu ce truc : http://www.imdb.com/title/tt0841108/. C'est incroyablement insupportable le mumblecore. 'tain la réminiscence, merci...

Le grand mérite du film, c'est la relative neutralité du traitement des personnages, qui peuvent du coup paraitre foncièrement antipathiques pour Art Core et gentiment second degré, pathétiques ou touchant pour d'autres, et de l'histoire, dont on peut tirer plein de sujets (le couple, le corps, la localisation, la frustration, la banalité...) et de morales différentes ; hormis le noir et blanc et quelques clins d'oeil, superflus, la mise en scène n'est pas trop ostentatoire (heureusement, vu comment les personnages s'écoutent parler), et je suis plutôt content de l'absence de gros gags.
C'est aussi sa grande limite, le côté anodin, superficiel, détaché, microscopique de tout cela.
3/6