Art Core a écrit:
Oui tout ça est parfaitement éclairé par l'interview, vraiment bien sur le site. C'est surprenant parce que ce n'est pas du tout (à titre perso) l'image que je me faisais de la formation journalistique, d'où le sentiment que le film n'est pas tout à fait honnête dès le début alors que visiblement si. Et ça renforce l'artificialité du truc assez absurde et indécent (le moment du prof qui parle de belle image sur une femme qui pleure comme dit dans l'interview est surréaliste).
On fait des choix évidemment, on ne montre pas tout (il y a des cours de "techniques de base rédactionnelles" qui servent pour la presse écrite, télé et radio, et il y a des cours de presse web). On s'est concentrés sur ce qui mettait en jeu le corps et la voix, donc télé et radio, en se disant que c'était quand même représentatif de ce qui se passe sur 2 ans dans les écoles.
Mais on ne s'avance pas en disant qu'on est exhaustifs, il n'y a pas de malhonnêteté là dedans je pense. Et par ailleurs l’absence de cours théorique ou éthique est une réalité, la formation se concentre sur la pratique dans sa conception la plus plate.
Pareil pour les élèves, ils débutent, on peut les juger nuls, mais rien de méprisant pour nous là dedans, c'est normal de ne pas savoir quand on n'a pas encore appris. Et on a vraiment bossé pour ne pas être ni surplombant ni méprisants.
Et enfin je ne dirais pas qu'on a une thèse. On a observé des choses dont on veut rendre compte, on essaye d'articuler ces choses là entre elles, mais il nous semble qu'à un moment ou un autre tout se nuance dans le détail, que rien n'est complètement bouclé, qu'il y a la place pour le questionnement et l'interprétation.
En fait ce qui a dirigé certains de nos choix sont plus des considérations formelles (présences des corps, travail sur la répétition, construction d'un système et puis de sa rupture...) que de l'ordre du discours ou de la thèse.