Castorp a écrit:
C'est fatigant de répéter toujours la même chose, mais bon, soit :
on ne fera rien (et, très honnêtement, on ne peut rien faire), et l’effondrement, qui se manifestera d'abord économiquement, ne sera pas compris comme une manifestation des limites physiques de ce monde (ce sera l'échec du capitalisme, ou l'échec de l'état providence, ou l'échec du surendettement). Et l'écologie restera un problème complètement secondaire. Il n'y aura pas de dictature écologiste, mais un bon vieux césarisme des familles, avec une résurgence du religieux pour mieux faire passer la pilule.
Euh perso, je ne t'ai rien demandé. Mais bon, soit, vu que tu me cites, j'estime que c'est irraisonné de dire que rien d'extrême au niveau écologie ne sera possible en terme d'organisation politique et sociale avant un effondrement violent.
Quand et dans quelle ampleur, bien malin qui peut le savoir. Quand bien même ça serait des plus extrêmes, je ne pense pas que ça saurait être efficace. Mais il me semble probable que l'écologie peut avoir un rôle actif sur notre quotidien avant un effondrement en termes de ressources.
Qu'est-ce qu'il y a d'extraordinaire à penser que la loi pourrait imposer des quotas automobiles ? Ou qu'elle estime qu'on peut directement couler les bateaux de migrants en Méditerranée sous prétexte malthusien ?
Perso, je suis d'accord avec toi sur un résultat de notre modèle par un effondrement d'ampleur. Mais je vis avec elle. J'ai un mode de vie suffisamment autonome en légumes sans oublier d'aller au resto régulièrement et je fais du vélo pour mes trajets quotidiens tout en prenant au moins une fois par an l'avion sur des grandes lignes. Je ne fais pas ça pour ma mauvaise conscience ou sauver le monde. Simplement je vis et je vois que les choses bougent.
On vit une époque passionnante. Tant pis pour ceux avec leurs certitudes mais tant qu'ils ne pompent pas l'air des autres avec leurs leçons.