Forum de FilmDeCulte

Putain l'arnaque.

Et moi qui me réjouissais de voir Dwayne "The Rock" Johnson revenir aux films avec testicules, délaissant ses disneyries pour chiards, avec ce Faster pourtant précédé d'échos plutôt corrects.

Le film commence plutôt bien en plus...déjà c'est distribué par Tristar et produit par Castle Rock, de quoi t'asseoir dans une atmosphère '80s/'90s et l'intro transpire l'urgence avec notre héros qui fait les 100 pas à toute vitesse dans sa cellule, le jour de sa sortie, et ne pense qu'à une chose : sa vengeance.
Et jusqu'au premier meutre, tout va très vite et je me dis que le titre annonce bien la couleur : le film va aller droit au but, sans concessions.

Le début semble d'ailleurs confirmer cette approche sans gras avec ses cartons qui te présentent chacun des trois principaux personnages.
Oui parce qu'ils n'ont pas de noms. On aperçoit leurs patronymes sur des (faux) papiers pour l'un, sur une fiche signalétique de la police pour l'autre, sur un vieux compte-rendu pour l'autre, mais à l'écran, ils sont présentés comme DRIVER, COP et KILLER.

Il semblerait donc que dans un premier temps le film embrasse totalement un parti-pris de film d'exploitation, du pur revenge movie sans détours qui assume ses archétypes...mais très vite, le scénario se sent obligé de nous servir des backstories dont on se cogne, de donner dans le film à twist mais sans réussir à fournir quoi que ce soit qui ne soit pas prévisible à 500km, et de tomber carrément dans des bondieuseries ridicules sur la fin.

S'ils voulaient faire un drama plus crédible, il aurait fallu développer les quelques soupçons de thématiques qui semblent vouloir filer des conflits père/fils au moindre personnage secondaire mais là, c'est juste là pour la forme, aussi fonctionnel que le reste mais pour le coup, ça se prend trop au sérieux sur ça.

Le film aurait vraiment gagné à tailler dans le lard, à virer notamment tout ce qui touche au COP, le personnage de Billy Bob Thornton et qui pue le cliché inintéressant.
KILLER, le personnage d'Oliver Jackson-Cohen (un inconnu british, sorte de mix entre Jake Gyllenhaal et Edgar Ramirez, qu'on devrait revoir), est plus intéressant et rendu assez charismatique dans son délire totalement "de fiction", mais il sort d'un autre film. Il n'a rien à foutre là.

Le film ne vaut globalement que pour Dwayne Johnson et son DRIVER de toute façon.
La masse, les tatouages, le regard, la manière dont il est filmé, sublimé, il est parfait iconique. L'incarnataion de l'ange de la vengeance. Mais sinon, il est très mal utilisé.

Tu prends pas The Rock pour ne pas le faire se battre, putain.

Il y a UNE scène, de quelques secondes, où il se bat avec un pic à glace contre un mec (lui aussi un gros baraqué pourtant) avec un couteau. Et ça finit très vite.
Le reste du temps, il a son six coups, et il dézingue ses bourreaux comme ça. Avec un flingue. De quelques balles.
Putain, mais si c'est pour faire ça, tu prends Dominique Pinon merde. Si tu castes The Rock, faut qu'il foute des coups, c'est tout l'intérêt.
C'est pas pour rien que dans ses 3 premiers films, le scénario impose qu'il n'utilise pas de flingues (dans Le Roi Scorpion, bah ça existait pas, dans Bienvenue dans la jungle, il dit qu'il est dangereux avec un flingue et justement à la fin quand il les utilise enfin, ça déboîte, et dans Tolérance Zéro, il laisse de côté le fusil pour justement ne pas tuer et préfère UN PUTAIN DE GROS BOUT DE BOIS). Ils avaient compris, bordel.

Arriver à être déçu de ce genre de produits pas ambitieux, putain, c'est cheum.
Je retiens l'intro, une scène en bagnole sympa et un montage parallèle à un moment qui fout bien la tension, mais le reste, c'est de la caméra à l'épaule et de la photo cramée sur du blabla et du surplace avec des confrontations expédiées.

2/6

Vivement Fast Five que ça se tatanne.

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looool

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I think we're gonna need a helmet.

Et moi qui pensait au départ que FF m'invitait à la projo de Fast Five...

Assez d'accord avec tout ce qui vient d'être dit. Il faut ajouter qu'il y a dans ce film quelque chose de symptomatique sur ce que la série B a perdu à Hollywood. C'est vraiment le scénario qui téléguide les films maintenant, qui leur dicte leur direction. Ici, tout l'historique de chaque personnage est étalé durant des scènes qui n'en finissent plus, tout est explicité, surécrit, chiant. Du coup, il ne reste plus grand chose à faire pour le réal qui aurait pu suggérer en deux trois plans ce qui travaille les personnages, à la façon des films noirs des années 50, pour pouvoir ensuite avancer à tout allure. On aurait gagné du temps, on aurait gagné en dynamisme, on aurait pas pris le métro à l'heure de pointe. Parce que là, le réal a beau multiplier les prises de vue jusqu'au vertige, le montage à beau défiler hystériquement, ça n'empêche pas le surplace, l'illustration stérile et l'inutilité de la réalisation (accentuée par la pauvreté des scènes d'action décrites par FF). Ca n'empêche pas la lenteur d'un film incroyablement mal nommé.

2/6

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N'écoutez pas Film Freak

C'est moi ou Carla Gugino a bien les cheveux courts dans sa première séquence, puis longs dès sa deuxième, qui se passe le lendemain ?

Finkle est Einhorn.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

LOL.

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C'est bourré de trucs improbables. Comme ce moment où le tueur avoue sa faiblesse par rapport à The Rock ("He's faster." - Anything rings a bell?), tout ça parce que ce dernier l'a poursuivi. Dans un couloir. En marchant.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Que The Rock ne se bastonne pas, je m'en fiche. J'aime le voir en blouson de cuir, un flingue à la main, la larme à l'oeil, butter des mecs de sang froid tel un Terminator. C'est le bon côté du film, en plus d'une imagerie parfois 70's (la voiture, la photographie dans certaines scènes). Le mauvais côté, c'est tout le reste : le flic, sa femme, son gosse, le tueur, sa femme, le pédophile, le videur de boite de nuit, etc. Chercher à humaniser tout ça, pourquoi pas, mais c'est vraiment fait n'importe comment. Dommage, ça aurait vraiment pu donner quelque chose de bien.
2/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Putain c'est fou ce que ça se la pète comme film. C'est au delà du premier degré, je trouve la mise en scène carrément péteuse. Mais ça assure quand même pas mal je trouve à ce niveau. Comme vous le dites, le problème c'est le scénario avec ces scènes d'exposition interminables et sa non-exploitation des personnages.

2/6

Toute ma vie, ça m'a crispé de voir des persos baraqués bardés de flingues. A quoi ça sert ? Si ce sont des flingues qui font la décision, tu prends pas plus un culturiste qu'un champion d'escrime.

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Tennis de Table Bordeaux