Forum de FilmDeCulte

J'ai peur, ça sent L'esquive que je n'avais pas du tout aimé...
En tout cas impatient de voir à quoi ressemble ce qui a volé au dernier moment la palme à Gomorra, qui en aurait fait une très belle.

Oui on sent même que tu es tout prêt à l'aimer

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je partirai sans apriori. J'ai entendu beaucoup de bien du bouquin. Les passages que j'ai pu en voir ont l'air bien plus interessants que L'esquive (2/6), après faut voir ce que ça donne en longueur.

Et puis ça me ferait chier de bouder une deuxième palme consécutive après 4M3S2J (3/6).

Bon je sais pas, c'est la première chose que je me suis dit en sortant de la salle, j'ai regardé Pandor qui m'a dit dans un grand élan philosophique "je sais pas non plus".

Bon c'est clairement le film de Cantet devant lequel je me suis le moins emmerdé, il y a une sorte de neutralité qui fait qu'il se dégage un certain charme de film constat. Cette neutralité peut être perçue comme politique, c'est ce qu'en pensent Cantet et Bégaudau en tous cas (cf l'interview dans les cahiers).
J'aime beaucoup que la simplicité du dispositif, capter la réalité, rende compte d'une grande complexité. Pourquoi en rajouter par un didactisme concernant un problème que personne de comprend ? C'est un peu le Elephant du naturalisme (en moins bien quand même hein).

Le problème que j'ai donc c'est que je me pose la question: Où est Cantet dans tout ça ? Il agence, très certainement, il créé des séquences assez belles même parfois, il construit son chaos tranquillement.

Bah je sais pas... 3/6

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Je crois que j'aurais craqué.

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Bon cantet et moi c'est pas trop ça.
4/6 j'adore les élèves je m'attache beaucoup à eux.
Je parlerais du film plus tard là c'est trop frais mais c'est quand même une bonne déception.

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Why there is so much trouble in this world?

Perplexité... Comme mon cher TBA l'a déjà souligné, difficile de se prononcer sur ce film.

Car pour moi, qui parle peu de cinéma et surtout qui en parle mal, ce film est un anti-film. Pas de scénario, pas d'action de nichon ni même de musique pour accompagner du bon pathos bien gras.

J'ai du mal à comprendre... Quel est l'intérêt de ce film ? Quel est son message ? On entre de plein pied dans les méandres de notre système éducatif, dans ce dur métier, tiraillant des hommes et des femmes entre la passion utopique et la réalité tristement teintée d'échec. Car ces deux heures sont celles d'erreurs et d'incompréhensions, de la lente agonie d'un système. Trop d'inepties, trop de différences et pas assez d'adaptation, de projection.

Le film marque par sa réalisation élégante et sûre d'elle, par ces regards captés, ces mains pianotant sur des portables, ces mines tristes, fatiguées ou hilares. Mais surtout ces jeunes comédiens, bluffant de vérité. Simplement vrais et talentueux, ils mettent souvent le doigt là où ça fait mal mais le mettent de manière magistrale. Étonnant.
Les deux heures passent à la vitesse de la lumière, ce qui pour moi est d'habitude synonyme de plaisir, pourtant là, c'est le calme plat, le flou... à méditer.
4/6

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On a frôlé la fissure anale...

J'en sors. Alors oui c'est bien mieux que L'esquive. C'est un bon film, avec des moments forts, des acteurs toujours naturels chez les élèves, un peu moins chez les profs. Le propos est interessant et la mise en scène le sert.
Mais bon je sais pas, même si les 2h10 passent vite on passe parfois a coté de situations interessantes qui ne sont pas toujours assez exploités, selon moi. Et la mise en scène m'a quand même géné de temps à autres, avec ces sauts Parkinsoniens dont on aurait pu se passer.

Ca sera un 4/6 pour moi, à chaud.
La salle était pleine, beau démarrage.

Gomorra, je pense à toi.

J'ai beaucoup aimé. C'est comme ressources humaines, ça va à l'essentiel, ça frappe juste, certaines scènes sont fortes, pas de temps morts ou de lourdes longueurs, il n'y a jamais de parti pris grossiers, mais au contraire un regard fort sur ce qu'il se passe à l'écran.

Les conflits, les violences, la haine, les ras-le-bol...Cette ambiance joyeuse et sombre de la classe. J'y ai retrouvé des moments sorti du passé, je me suis attristé du niveau de ces 4ème (putain, les mecs y savent pas écrire "nous croyons" en 4ème???? C'est juste flippant...), j'ai vu dans les conflits du personnage de Bégaudau des reflets d'hantises personnelles, que j'ai vu chez ma mère (quand elle exerçait)...

Un film juste, je ne trouve que ça.

5/6

Non.

Quand je te lis Pingouin, que tu dis "je ne trouve que ça", ça me fait dire que c'est pas une coincidence, beaucoup de monde n'arrive pas à rentrer dans l'analyse ect... Justesse, voilà, juste ce qui se passe à l'écran, le film est pas théorique pour un sous. On en ressort on a vu quelque chose, et non compris ou un autre terme désignant le didactisme. J'aime bien ce côté dans ce film.

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Alors moi j'ai adoré.

Je suis complètement client de ce naturalisme combiné avec le côté "plongée en apnée" dans l'univers du film. Ces longues scènes super fraîches, super vraies, ces gens qui jouent BIEN, vrai, spontanément...

J'ai trouvé ça captivant à suivre de bout en bout... Très remuant. Seuls bémols: cette scène supra-bidon du prof qui fait sa crise vers le début et un mini déficit d'émotion sur la fin.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour parler un peu du film, je dirais que simplement c'est un film vide.
Vide je m'explique: Il traduit quoi en fait ce film? les difficultés que peuvent avoir les profs dans une classe difficile? Les dilemmes qui se présentent à eux?
Pas besoin d'en faire un film on sait tous et les politiciens les premiers que l'éducation national est en panne.
Je crois que Cantet c'est perdu en faisant ce film, je pense qu'il voulait faire un film profond qui pose des questions, il voulait éviter les clichés etc...
En voulant faire ça il pond un film touchant, attachant ou chaque regards, chaque gestes et mots est capté par la camera fixe entre les murs d'une classe de 4eme.
Il a le cul entre deux chaises (ok c'etait facile!)
Donc moi je suis partagé, j'aime la légèreté du ton, et je me dis que en fait le film ne sert presque à rien (mais est-ce que son but était de faire bouger les choses?)
Voilà 4/6 je me suis beaucoup attaché à ses jeunes durant les 2h10 du film.

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Why there is so much trouble in this world?

Je pense que c'est ce vide qu'il a voulu incarner, toute cette énergie dans le dialogue qui ne mène nulle part, tous ces gestes dans le vent. Un passage m'a touché pas mal pour ma part, quand le fille lui dit qu'elle a lu du Platon, il est sur le cul, ça fait deux ans qu'il a la fille en classe il n'a même pas pu soupçonner ça une seconde. Il est là le sujet du film.

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Oui voilà, cette légèreté m'a énormément touché.
Comme je disais quand la camera capte un dialogue, un regard ou un geste c'est juste et c'est beau.C'est pas surfait et j'aime beaucoup ce ton dans le film, d'ailleurs d'en parler ça me donne envie de l'aimer encore plus mais il y a un truc qui me bloque. Je me pose vraiment la question pourquoi le vendre comme un film qui pourrait faire bouger l'éducation?

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Why there is so much trouble in this world?

C'est ce qui m'a un peu dérangé. Il manque de profondeur, on a du mal a saisir un message. Car Cantet a bien voulu en faire passer un, c'est du moins ce que certaines scène laisse penser, comme l'élève qui vient parler à François à la fin du dernier cours, ou toute l'histoire de Souleyman...Mais il ne fait que survoler ces sujets qui auraient pourtant donné de l'envergure au métrage.
Dans l'état il n'en reste qu'un film sympathique dont j'ai du mal à cerner le pourquoi de la palme.