Forum de FilmDeCulte

Un autre film mais surtout de la télé. Ça va, c'est pas Jan de Bont.

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En lisant vos avis, je me rend compte que le mien est faussé. J'adore la BD, et je fus très déçu de la version de Stallone où Dredd enlève son casque, nous n'étions pas encore à l'époque où on peut payer une star sans voir sa gueule à l'écran, dommage d'ailleurs car l'aspect grandiloquent du personnage est plutôt bien présenté dans le début du film.

Je n'attendais pas grand chose de ce Dredd là et le logo original du titre m'a fait tilté, DREDD 3D. Du coup, je comprend mieux les gros plans lors des scènes de Slo Mo avec éclats de verre qui volent de partout et mecs qui s'écrasent lentement. J'ai zappé toute les fautes de réalisation à partir de l'idée génial de bloquer les habitants dans un bunker géant. Puis, le fait que Dredd prononce sa fameuse phrase de manière calme m'a convaincu d'aimer ce film. Ce long métrage a su capter l'essence du comics, Judge Dredd dénonce le fascisme d'une société mais sans s'appuyer sur une quelconque morale. Les premiers comics sont d'ailleurs très premier degré. Les derniers comics sortis utilisent le personnage pour dénoncer la politique intérieure aux Etats Unis ou le manque d'écologie mais on peut aussi avoir de purs morceaux de délires comme le cross over avec Batman ou la visite de Judge Dredd au Caire.

Le film fait ça, raconter UNE histoire de Dredd, pas d'origine story longuette ou de prise de conscience du Judge à la fin. Mais je comprend tout à fait les remarques faites à propos de la réalisation qui semblent indiquer une volonté de copier d'autre réal ou une réelle flemme de faire un produit plus abouti.

Judge Dredd était le personnage phare du magazine 2000 AD de l'éditeur Fleetway, le plus connu de la presse britannique de comics, c'est un hebdomadaire qui existe depuis 1977, ils ont produit de nombreuses séries avec ce perso, parfois même publiées en même temps dans cet hebdo ; certaines basculent en 1990 dans Judge Dredd magazine. Alors il y a de nombreux scénaristes et dessinateurs qui sont passés sur Judge Dredd, par centaines aujourd'hui, avec des orientations très diverses dans son traitement.

Qu'un film respecte l'esprit du comics peut-être, mais lequel?

Après sur la dénonciation du fascisme sans moralisme, oui c'est un élément qu'on retrouve dans la majorité des productions écrites par John Wagner et surtout Pat Mills dans les années 80.

Ici un extrait de The Antique Car Heist par Charles Herring et Massimo Belardinelli au dessin, publié le 16 avril 1977 dans 2000 AD prog 8 (Judge Dredd 01 Les affaires classées, Délirium, 2016), son contenu peut vous surprendre:

Sauf que dans cette histoire-là, ça n'aurait aucun sens qu'il ne l'enlève jamais.
Ça marche dans Dredd parce que c'est un huis-clos en quasi-temps réel, mais dans le Stallone ce serait débile. Ce qui marche en BD ne marche pas forcément dans un autre média.

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Netflix les gars, Netflix.