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दो बीघा ज़मीन en VO.

Je suis Tom.



Je comprends mieux la fascination que le cinéma indien exerçait sur feu le lorrain, parce que c'est franchement puissant, un drame déchirant de toute beauté, d'une force évocatrice hors du commun.

C'est avant tout un film social qui traite d'injustice, l'histoire d'un paysan endetté qui va à la ville pour gagner suffisamment d'argent pour sauver ses terres.
Trouvant refuge dans une espèce de bidonville, il y devient conducteur de rickshaw.

Avec son montage très cut pour l'époque, ses chansons au nombre très réduit (il n'y en a que quatre), Deux hectares de terre travaille son sujet, la pauvreté, avec une bienveillance assez rare : les pauvres sont montrés comme des gens nobles qui partagent le peu qu'ils ont, sont solidaires dans la misère, tandis que les riches ne pensent qu'à l'accumulation, le toujours plus, même si cela signifie la destruction de l'autre. Dit comme ça, ça peut sembler caricatural (et ça l'est certainement un peu), mais le film emporte le morceau parce qu'il confronte la noblesse de ces gens à la réalité, et qu'il montre avec fracas que cette bonté ne mène finalement qu'à l'exploitation et à la folie, dans un monde où l'avidité l'emporte toujours (fin aride et hautement symbolique, cinglante et tragiquement violente).

On reprochera peut-être à Roy d'en faire un peu trop, et d'en rajouter au-delà du nécessaire en ce qui concerne la souffrance de ses personnages, qu'il fait passer par trop d'épreuves pour qu'on ne sente pas le poids de ses intentions au détour de quelques scènes.

Mais en ce qui me concerne, c'est l'un des plus beaux mélos qui soient. Chef d'oeuvre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."