Forum de FilmDeCulte

On a vraiment le même débat en boucle en fait depuis des mois (je gueule, Cantal et Prout disent qu'on se rend pas compte de la chance qu'on a, Chow tempère et fait une blague, Tetsuo répond à Prout que le principe du lieu est devenu malsain, et toi tu dis que ça t'a traumatisé en arrivant à Paris combien ça puait la mort).

Je propose qu'on recommence ça tous les jours.

Bah arrête de gueuler alors !

Mais quelle messe? Y a que vous pour parler de "temple", de "sacré"... Pour moi, c'est juste la cinémathèque, point... Pas de quoi fantasmer ou communier je ne sais quoi. C'est juste de la misanthropie, ta remarque.

T'as pas du avoir de bol. J'y ai toujours vu un public moitié jeunes / moitié vieux.

Et c'est pas forcément un public plus désagréable qu'à l'UGC.

Quelqu'un connait la cinémathèque de Toulouse? Ils ont l'air de proposer des choses intéressantes

http://www.lacinemathequedetoulouse.com/

J'aime bien le concept de rétro historique/comparatif qui interroge d'elle-même les films (type "franc-tireur français", ou la mise en parallèle de leurs quatre cinéastes russes). Après ça reste très américain et les rétro de cinéastes seuls sont pas plus aventureuses qu'à la cinémathèque (même si j'imagine que c'est pas le même budget). Quant à l'ambiance et la manière dont le bâtiment vit, aucune idée, jamais eu de retours direct !

Le truc sur Julio Bressane, on voit aussi un peu de varié (bon l'argent de l'année du Brésil aide)... Il y a du Hors les murs aussi qui est à saluer

Bon je viens de regarder Jullier, c'était éprouvant. En partant d'un certain nombre de constatations évidentes (la séparation art/vie dans la société contemporaine, la dimension de narcissisme et de pouvoir dans les discussions cinéma, l'existence d'une certaine doxa cinéphile...), il se vautre dans une série de déclarations plus vaseuses et idiotes les unes que les autre, dans une sorte de relativisme absolu (chacun sa subjectivité et basta) qui empêche toute pensée sur l'art. Les confusions sont innombrables (entre la possibilité d'éduquer une capacité de jugement artistique et le fait d'imposer un goût, par exemple), les réflexions fleure un anti-élites bon teint, et l'ensemble donne plus simplement l'impression d'un mec en dépression. Je l'ai juste trouvé à baffer.

En face, Joudet m'a étonnamment surpris, pour le coup. Un peu aveugle, certes, au jeux de domination et d'intimidation inhérent au milieu critique où elle évolue, mais essayant toujours de comprendre ce que Jullier lui oppose, remettant clairement ses arguments en perspective... Elle s'en sort plutôt dignement, je trouve.

Ah bah c'est EXACTEMENT le souvenir que j'ai de ses cours de fac !

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N'écoutez pas Film Freak

lien vers la vidéo s'il vous plaît?

C'est sur le site Hors série. Mais l'abonnement est payant.

Sinon la discu avec Jullier part dans des considérations sociologiques vers la fin et pointe l'aveuglement de certains autocentrismes (de classe, de culture). Bon après c'est une question qui personnellement m'intéresse et là il fait un peu poil à gratter.
Et joudet comprend absolument pas de quoi il parle, c'est ce que je trouve fou et c'est en quoi je la trouve naïve

Je t'avoue que j'étais tellement halluciné par le type que j'ai moyennement fait gaffe à Joudet, qui se retrouve de toute façon dans une position zarb où elle doit défendre sa crèmerie (car ils ont beau tourner autour du pot par diplomatie tous les deux, la "cinéphilie orthodoxe" dont il parle, elle en est indéniablement un des avatars). Je suis pas si sûr qu'elle comprenne pas de quoi il parle, mais elle semble pas réussir à piger l'intérêt de son approche oui, d'où l'espèce de malentendu continuel.

Represent ! J'ai été abonné pendant deux ans à cette cinémathèque quand j'avais 19-20 ans, (et été stagiaire aux archives pendant deux semaines) et c'est définitivement ces deux années qui ont boosté/motivé ma cinéphilie... Le public était mi-jeune mi-âgé, mais perso je m'en foutais... Je n'ai jamais idéalisé l'endroit comme un lieu d'émulation ni d'échange (la pédanterie n'étant malheureusement jamais bien loin) et je le voyais surtout comme un moyen extraordinare de voir sur grand écran des chefs d'oeuvre, et aussi d'aller voir en toute confiance des films dont je n'avais jamais entendu parler (abonnement annuel illimité à 80 euros aidant), car leur programmation était vraiment de qualité (mensuelle par thème: science-fiction, films russes, centrés sur un réal/un acteur...)

J'imagine qu'au bout d'un moment, passé un certain stade de cinéphilie, on peut attendre quelque chose d'autre d'une institution si acclamée, mais je pense que 99% des habitués (et des gens qui découvrent l'endroit) sont simplement heureux de l'opportunité de voir ces films sur grand écran, en compagnie d'un public mort mais respectueux (pas de bandes-annonces, jamais de voisin relou, la lumière ne s'allume pas avant la fin des crédits...) Moi ça m'allait très bien comme ça

Merci du retour! D'une manière générale je pense qu'il faudrait plutôt multiplier les endroits comme celui-ci, plutôt que de construire une pyramide à Bercy

Attention : je sais pas si c'est ce que tu veux dire, mais la cinémathèque de Toulouse n'est pas une extension de la cinémathèque parisienne. Il me semble même que leurs relations ont été (sont toujours ?) assez tendues, Langlois et Borde ayant des visions radicalement différentes du rôle à jouer par leurs institutions respectives.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.