Forum de FilmDeCulte

En 1820, un trappeur, laissé pour mort après avoir été blessé par un grizzly, tente de survivre dans une nature hostile avec une seule idée en tête : se venger de ses ex-compagnons, menés par un capitaine visionnaire dont le navire est traîné par 22 mules à travers un territoire indien…

Voir le film seulement quelques jours après avoir découvert The Revenant est une expérience intéressante. L'histoire est vraiment la même (c'est l'histoire vraie de Hugh Glass) et c'est passionnant de voir comment les deux films ont eu deux approches très différentes.

Le convoi sauvage commence très bien par une image très iconique. Un groupe de trappeurs traîne un bateau sur un chariot à l'aide de mules. Bateau rempli de peausseries destinées à l'Europe. Le capitaine de ce bateau, joué par l'immense John Huston, trônant étrangement à la proue d'un navire sur terre au milieu de la forêt américaine.

Le film est incroyablement marqué par son époque et comme me l'a fait remarquer le pote avec qui je l'ai vu, c'est un "film de hippie". En effet l'incroyable survie de Hugh Glass est ici montrée comme un parcours initiatique positif et pacifiste. C'est quelque part le principal soucis du film. Car si la première partie tente de nous raconter une survie difficile et douloureuse (le mec blessé, laissé pour mort, à la merci des indiens), la seconde partie nous montre un personnage requinqué qui se fait des outils et des vêtements et qui semble presque apprécier sa vie au grand air. Le tout culminant dans une scène assez ridicule où


C'est tout le problème d'un film beaucoup trop gentillet, ne donnant jamais véritablement à vivre le chemin de croix de Glass (rebaptisé Bass ici). La photo est beaucoup trop lumineuse on a le sentiment que le film se déroule en été, le personnage est visiblement sur l'autoroute des indiens parce qu'il croise des personnages toutes les deux scènes. Et la fin tombe dans un message pacifiste franchement grotesque

Reste quelques belles scènes notamment celle où caché il assiste à l'accouchement d'une indienne (malheureusement gâchée par un flash-back) un peu lourdingue. La musique est ridicule, bien trop pompière donnant dans le gros western qui tâche (le thème est ici : https://www.youtube.com/watch?v=lUCJUlhZbGw). Ca passe pas du tout.

J'ai l'air dur comme ça mais le film reste sympathique et agréable, Richard Harris est très bon. Mais de Sarafian j'avais quand même largement préféré son film culte Point Limite Zéro beaucoup plus singulier (et lui aussi très marqué par son époque).

Quant à la comparaison inévitable avec le film d'Inarritu, j'ai quand même beaucoup de mal à ne pas voir de la pure pose devant les quelques critiques disant préférer ce film là. Tout simplement parce que c'est une série B assez moyenne et surtout un peu décevante en regard de son incroyable sujet.

3/6

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CroqAnimement votre

"The Revenant" et "le Convoi Sauvage" ont l'air de devoir pas mal au très beau "la Captive aux Yeux Clairs" ("the Big Sky") de Hawks qui se passe aussi dans le même coin (vallée du Missouri au nord de Saint-Louis avec des trappeurs français, cîmes du Montana qui étaient encore une base de replis pour les Indiens) et qui est un western assez violent pour l'époque, avec une brusque rupture après un début bon-enfant.

Jamais vu mais j'aimerais bien.

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CroqAnimement votre

Qui traine dans mes cartons de trucs à voir.
Bien chaud, là, tiens.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En bon fan de The Revenant je voulais le voir depuis un moment et je suis assez déçu. Je l'ai vu il y a 3 jours et je l'ai déjà oublié, c'est dire si le film ne m'a ni imprimé la rétine ni touché, au contraire du Iñárritu.

Il y a pourtant matière à développer un film riche, mais que ce soit dans sa thématique de l'homme faisant la paix avec la nature ou celle de la contestation de l'autorité devenue folle (cette image du bateau trainée par des mules, très belle au début, devient ridicule et pire, dénuée d'enjeux à la longue), sujets empreints par la période de réalisation (le fameux "film de hippies" d'Art Core), mais je trouve le tout trop mou, pas assez contemplatif ou pas assez dans l'aventure (après la scène inaugurale de l'attaque de l'ours, réussie), pour nous tenir éveillés.