Forum de FilmDeCulte

sans réfléchir

Gus Van Sant
Cronenberg
Lynch
Hou Hsiao Hsien
Jia Zhang Ke
Apichatpong Weerasatekuhl
Desplechin
Dardenne
Almodovar
Kiarostami

tu vas trouver pas mal de monde pour contester cette liste (Desplechin, les Dardenne???), te demander où sont passés untel ou untel.

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Juste en passant, s'il y a de moins en moins de lecteurs aujourd'hui (pour donner un ordre idée seulement 7% des 20/25 ans lisent vraiment, les autres tranches d'age n'étant guère plus glorieuses), c'est parce qu'il manque dans dans notre société actuelle un canon culturel commun. ( Plus evidemment les domages de la TV/internet, etc...). Je vais pas rentrer dans les détails, car ça pourrait prendre un moment, mais c'est l'idée de vouloir a tout prix revendiquer son individualité qui détruit tout ça.

Et je vois pas où est le mal d'aimer les classiques. Il a pas proposé les Annales de Tacite non plus.

LOL... J'aurais dû citer du Chrétien de Troyes ou du Homère... Sinon, les classiques j'en ai lu, aimé, adoré, mais ça ce sont mes coups de coeur du moment à faire partager.

La télé tue tout... Je ne pense que ce soit le manque de canon culturel commun qui explique la désaffection de la lecture, au contraire même. Combien de gamins dégoutter de la lecture par Proust ou Flaubert en 3e ?

Et pourquoi pas? Qu'est-ce que ca a de choquant?


Ce n'est sans doute pas le manque de canon culturel commun, mais l'individualisme aveugle et son petit copain le relativisme fait des ravages dans la culture c'est certain.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

son grand kif.

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je vais trop vite pour quoter... en l'occurence le Scythe ne désirait rien de spécial, je rassure les foules.

Je pense qu'au delà de l'aspect monumental de l'oeuvre d'Homère, son contenu touche moins un individu lambda du troisième millénaire qu'un livre contemporain. Ceci dit, j'ai rien contre les classiques. Je me tue à répéter que ce qui me faisait rien (et ça ne va pas plus loin que le rire d'ailleurs) était le systématisme des grands oeuvres incontournables façon anthologie de la littérature de la liste de Gerry.

Je ne vois pas en quoi l'individualisme aveugle a quelque chose à voir ici ? peux-tu expliciter ? Le relativisme aussi ?

Par contre, les gens font moins d'efforts, l'époque est au zapping culturel et sentimental d'ailleurs, ça c'est une certitude.

(et j'ai encore édité sans le faire exprès une partie de ton message, mais bon, l'essentiel est laissé, je te rassure. De toute façon, en littérature, personne nous lit.)

C'est faux!

c'était justement une remarque pour attirer les lecteurs

La destruction du phénomène d'acculturation en France en est en grande partie responsable. C'est les réactions individualistes et égoistes qui font ça: "Qui a dit que Proust était un grand auteur?". Les gens lisent de la merde ou rien pour se détacher des autres enfin bref...
La télé tue tout mais en partie car c'est les emissions de Fogiel et d'Ardisson qui sont les plus grandes instances presciptives du livre.

Je ne suis même pas certain que ca soit vrai, ca dépend tellement des gens. Le cas d'Homère est peut être un peu extrême, mais des tas de "vieux" bouquins touchent plus que les romans contemporains. Sans même parler de modernité. C'est bien dans l'essence de ce qui est classique que de traverser le temps.



Si c'est ce qu'il lit et aime, je ne vois pas la différence avec une liste de coup de coeur (surtout que sa liste est ciblée, ca reste très XXème, il y a bien des choix). Tu me demandes ma liste de coup de coeur, il y aura Mann ou Joyce, parce que ces gens là me touchent infiniment plus que la littérature contemporaine, sans même parler de l'intérêt littéraire, formel, stylistique et philosophique. Ce qui est lourd, c'est que si on lit les classiques, on apparait comme manquant de personnalité, alors que pas forcément. D'autant plus que la personnalité "artistique" ne se forge pas uniquement dans la variété.



Rachel K. a répondu en partie. Je n'ai guère envie de m'attarder là-dessus, mais tout est lié. Je peux juster citer quelques tendances : l'individualisme pousse à affirmer ses gouts et à exprimer son opinion sur tout et n'importe quoi, même si on a aucune culture/savoir/expérience qui permet de juger telle ou telle oeuvre. Dans le flot des opinions qui se limitent à des jugement de gout sans dimension critique, la vraie valeur des oeuvres se perd et les oeuvres difficiles, celles qui nécessitent un effort comme tu dis, une implication, n'ont plus de visibilité. Le relativisme, pensée hyper courante dans les milieux "semi-cultivés" actuels, est lié à ça : c'est l'idée que le jugement sur l'oeuvre est lié au contexte, à l'époque, à la culture... c'est la règle du "tout se vaut, il suffit d'avoir le bon point de vu." Mais on confond là le gout individuel, qui est indiscutable, avec la "valeur" de l'oeuvre, qui est un résultat historique et critique. Dans un monde capitaliste (dont le relativisme est un avatar), on finit par réduire la valeur de l'oeuvre à sa valeur marchande, à l'effet de mode et à son accessibilité. C'est d'autant plus dangeureux que ca finit par donner un statut d'égalité aux choses qui nie toute valeur, cette fois au sens moral. On dit que "en un sens" la musique de Lorie vaut celle de Beethoven, parce qu'il y a autant de gens qui aiment l'une que l'autre. Mais c'est placer la réussite marchande et sociale au même niveau que la réussite artistique, et les valeurs portées par la musique de Beethoven sont tout à fait autres que celles de Lorie (le travail artistique, la recherche musicale, l'universalité, l'humanisme, la profondeur émotionnelle contre la facilité et l'argent). On peut défendre ce qu'on veut, mais là ca revient à défendre la bétise et la médiocrité contre la pensée et l'implication émotionnelle. Et c'est la tendance globale, appuyée par les médias et le système capitaliste. D'où l'intérêt de réaffirmer la "grande culture", non pas par l'académisme et l'argument d'autorité, mais par sa valeur intrinsèque qui me parait assimilable par tous si chacun fait l'effort de lire l'oeuvre pour elle-même.

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2. Die.
3. Rot.

quelques conseils de lecture :
- Tout John Fante (Mon chien stupide est absolument hilarant, mais c'est aussi sensible et très juste sur la vie, le couple, la famille, etc...)
- Tout Henning Mankell (auteur de romans policiers suédois. Le meilleur selon moi)
- Peter straub si l'on aime le genre "horreur" (c'est LE maître).
- Martin Amis, auteur un peu choc (comme Palahniuk), avec un vrai style, extrèment bien écrit et percutant.
- Régis Jauffret (je n'ai lu que "asiles de fous").
excellent pour avoir le spleen, voire envie de se suicider (c'est houellebecq puissance 10, mais AVEC du style).

sinon, un auteur qui se lit bien mais qui n'est pas transcendant selon moi :
douglas kennedy.

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« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » (Kenneth E. Boulding)

en fait ça fait liste de livres qu'on te fait lire au lycée.
mais je critique pas, au lycée moi non plus je n'avais pas le temps de lire d'autres livres que ceux qui étaient recommandés.

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