Forum de FilmDeCulte

Moi pareil. Elle s'appelle Cécile, elle fait toujours ça très bien.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pareil, j'adore aussi. Et c'est toujours trop court.

Magique cette discussion.

De Capharnaüm je ne me souviens quasiment rien, si ce n'est que malgré toutes mes réticences j'avais néanmoins reconnu une certaine efficacité à la réalisation de Labaki qui lui avait valu une certaine indulgence de ma part. Mais s'il y avait une qualité que le film n'avait pas, c'était la subtilité. Elle n'est pas présente non plus dans son premier film, que je vois ironiquement peu de temps après Venus Beauté Institut, ce qui ne joue pas en sa faveur (et j'avoue un certain étonnement de voir que Blissfully n'aime pas le film de Tony Marshall, qui me semble être autant un film de nanas et de pédés que celui-ci, mais il est possible que certaines subtilités m'échappent dans ce type de catégorisation). Parce que Caramel semble lui devoir beaucoup, dans son dispositif scénique évidemment (l'institut de beauté parisien et simplement transposé à Beyrouth), dans les thématiques développées également, du quotidien de ses femmes et de leur rapport à l'amour. Sauf que de la singularité de Marshall il ne reste rien (pas plus d'ailleurs que du rapport de ses femmes entre elles qui faisaient l'une des richesses de Venus beauté, dimension totalement absente ici), tant les personnages principaux semblent ici prisonnier de leur rôle, de la mère ménopausée qui n'assume pas son âge à la future mariée en passant par l'amante qui entretien une relation avec un mari adultère, tous les stéréotypes attendus seront effectivement au rendez-vous, il n'en manque absolument aucun (reconstruction d'hymen pour l'une, simulation de menstruation chez l'autre). Ils s'enchainent comme si Labaki les cochait un à un sagement, jusqu'à épuisement de la liste, à grand renfort d'effets de réalisation pas toujours très fin (la récurrence de l'horizontalité chez les femmes, que ce soit au salon ou à l’hôpital, pour appuyer leurs efforts fait pour plaire à la gent masculine tout autant que leur vulnérabilité). C'est dommage parce que, bien que trop rare, certains moments arrivent à toucher juste (de cette pauvre vieille qui radote et ramasse les papiers dans la rue, ou de l'amour transit du policier pour Layale), et la réalisation dans ce décor qui semble fait de carton pâte (ce qui m'a beaucoup rappelé Yusri Nasrallah) a un vrai charme, mais ce n'est pas suffisant pour compenser le catalogue de clichés que Labaki nous a montré à voir.