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Durant la Seconde Guerre mondiale, des Résistants font parvenir aux services secrets américains des informations qui laissent craindre que les Allemands progressent rapidement dans leur conception d'armes atomiques. Un scientifique américain est contacté pour se rendre en Suisse et ramener deux confrères qui ont été contraints de travailler pour les Nazis...


Lang et les nazis.

Et ce Cape et poignard a beau avoir ses très beaux moments, on en sort frustré tellement les coupes et la direction imposée par la production laissent un goût amer en bouche. Déjà la première heure est excellente dans le genre film d'espionnage bien sec et pessimiste. Il faut voir le regard apporté sur l'arme nucléaire avec Gary Cooper qui, en antihéros, joue le rôle d'un scientifique qui bosse sur le projet Manhattan en pensant aux côtés dangereux de cette technologie. C'est d'ailleurs ce choix du personnage principal qui apporte une sacrée fraicheur avec le scientifique qui devient espion novice et parfaitement interprété par Gary Cooper. La première demi-heure est de haute tenue. Malgré l'économie de moyens, Lang arrive à instaurer une vraie tension, c'est rythmé et super agréable à suivre. Bref super visite du genre d'espionnage par un grand cinéaste.

Mais le hic c'est que ça déraille au bout d'une heure. On sent vraiment que le pessimisme global du film a fait peur aux producteurs et la love story qui est parfaitement inutile, malgré le beau personnage féminin, casse le rythme et prend trop de place; Et puis quand on lit sur internet la dernière bobine de 20 minutes qui a été littéralement coupée et perdue à tout jamais, c'est un gigantesque gâchis
C'est d'autant plus rageant que le film est brillant pendant 1 heure, pas faux quand on lit certains critiques qui jugent que Lang transcende le film d'espionnage, mais ça ne dure malheureusement qu'une heure avant cette love story et les coupes. L'impression d'être passé à côté d'un grand film.

4/6