Forum de FilmDeCulte

Edit modo,
Titre complet VF : Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan
Titre complet VO : Borat: Cultural learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazahkstan

Comédie totalement OFNIesque, Borat est une succession de sketches que l'on pourra trouver à mourir de rire, honteux, odieux, scandaleux, même pas drôles, grossiers, gratuits, grotesques (ou tout cela à la fois)... Selon les affinités, les sensibilités ou l'état d'esprit de chacun. Les gens ne rient pas aux mêmes passages...
Derrière la comédie on trouve évidemment le caractère politique. Sacha Baron Cohen provoque, il ne fait que ça... La provocation extrême pour dénoncer tout ce qui le dégoûte dans son pays, les US and A. Donc si sa vision du Kazakhstan est nawakesque et pleine de clichés (on pense à "The World according to america" (ça: http://www.jigsawlounge.co.uk/kungfu/wo ... a2003.html) (il ne s'est pas fait des amis, et ça se comprend), sa vision des USA est d'une certaine manière assez couillue et effrayante. Lors de certains sketches, le rire jaune peut rapidement prendre le dessus. On perçoit la dénonciation, avec malaise.
Au-delà de ça et de tout ce qui peut causer débat dans ce film, on ne peut pas ne pas reconnaître le talent de Sacha Baron Cohen, complètement possédé par son personnage. Je suis également resté éberulué devant certaines scènes, qui semblent être prises "sur le vif", improvisées, en caméra cachée. L'aspect "faux documentaire" est hyper bien fait... Et je me demande encore maintenant ce qui est vrai, ce qui est faux.

Alors bon, ce que j'en pense? Eh bien, je ne sais pas très bien. Ce dont je suis malheureusement convaincu, c'est de la déception. Malgré tout. Je m'attendais à une énomre tranche de rire, mais mes voisins dans la salle étaient bien plus hilares que moi. Le délire est énorme, l'humour est extrême, l'exploration du 37ème degré est jusqu'auboutiste... Et, simplement, je n'ai pas suivi à fond. Je peux comprendre sans peine qu'on puisse trouver ça à sa pisser dessus, c'est juste pas trop ma came... Et puis, Borat ressemble à un "Borat: the Movie", comme le long-métrage d'une série télévisée archi-célèbre mais que je ne connais pas. Parfois, pendant la projection, j'avais l'impression d'être entourés d'une bande de fans vendus d'avance et je me sentais hors-coup de ne pas m'esclaffer avec eux. Tout ça pour dire que j'ai eu le sentiment que le cinéma n'était pas forcément le meilleur endroit/format pour Borat. Je n'en sais rien - j'essaie de comprendre ma déception...
Certains crieront au chef-d'oeuvre, au film essentiel, d'autres à l'exécrable navet. Culte, le film l'est déjà.

Oui, je m'y suis amusé (éclats de rire garantis, rassurez-vous) mais aussi ennuyé car l'adhésion totale n'y était pas - et c'est, je le crains, la condition pour adorer le film.

Grosse difficulté à noter, en tout cas. Actuellement je suis à 2,5/6.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bah nous on avait les bratisla boys ...

Bon, on dira sans doute que je suis un vendu d'avance.... Mais honnêtement, j'ai rarement vu un humour qui peut se permettre d'être aussi dégradant, grossier, sale... Sacha Baron Cohen est vraiment inconscient, et son Borat est un geste politique vraiment ravageur, un gros doigt d'honneur à l'hypocrisie américaine, aux bien-pensants, aux coincés avec un balai dans le cul et et aux âpotres du "politically correct"... On se poile bien pendant 80 minutes, mais on en ressort déprimé, avec un vrai malaise. Essentiel, forcément.

6/6

Tssss... T'es vraiment prévisible!

Certes, le "geste" est hénaurme, la démarche incroyable... Mais en tant que film j'ai quand même trouvé ça moins génial que prévu et surtout, inégal.


Ya du vrai... Derrière les rires (pour autant qu'on se marre), ya le malaise, le grincement de dent du petit nain jaune... Ya un côté effectivement très déprimant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Au commencement, ça me parlait pas. Puis vu une BA, et ça m'a fait marrer. Puis le matraquage, le phénomène, surculte, c'était un peu gavant.

Au final, à la sortie de la salle, ou plutôt dedans, pendant le film, je me suis bien marré. Mais je trouve le film assez inégal, ce qui est plus ou moins inévitable quand on construit un film entièrement sur un perso et que le récit se compose uniquement de saynètes, sans réel liant.

Y a des idées trash bien rendues (le lâcher de Juifs au début), une scène énorme (le combat dans la chambre d'hôtel) mais ça reste souvent très très facile. J'ai souvent ri mais rarement aux éclats et à présent, je ne retiens déjà plus grand chose du film.

Après, ça remplit son contrat, y a pas à chier.

4/6

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Le phénomène me gave tellement que ce sera l'impasse pour moi.

Ouaaah c'est dommage....enfin bon, c'est vrai que novembre est chargé et que c'est pas essentiel comme film.

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Ou pas.



Forcément.

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Rien que le sens du timing de Sacha Baron Cohen, c'est quand même la preuve d'un vrai talent.

Nan mais il est doué, il est à fond, mais les gags restent facile (convoquer des féministes pour faire l'arabe extrêmiste, toutes les blagues sur les juifs, le caca chez les bourges, etc.) c'est pour ça que je retiens plutôt les trucs imprévisibles (le combat à poil dans la chambre).

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Le film est effectivement venu d'une autre planète, ceci dit, il est à mon avis politiquement gigantesque.

J'entends par là qu'il dénote l'état actuel de la liberté de parole aux EU.

Le puritanisme et la morale ont pris une telle place dans la vie de nos cousins d'amérique qu'il est suspicieux de penser à l'inverse du gouvernement, et surtout de le dire.

Ici, le réalisateur est tout de même forcé d'avoir un discours indirecte et au second degrès pour au final ne faire que dénoncer un système qu'il execre.

Donc tout à fait d'accord pour le côté déprimant. Ceci dit, cela n'enlève rien à la qualité intrinsèque du film qui est réellement une vraie perle.

5/6

Oui, les gags sont faciles, mais ils marchent à fond ici. Parce que ça convient parfaitement au personnage et à l'esprit potache du film. Après tout, le burlesque reposait également sur des gags faciles comme la peau de banane sur le sol... Donc ce qui importe, c'est surtout l'efficacité qui en découle, bien plus que l'idée en soi-même (parce que ça pourrait toujours tomber à plat, si ça ne colle pas à l'esprit, si ce n'est pas naturel...) Enfin voilà, tu m'as sûrement compris.

Lu sur IMDB hier:

British funnyman Sacha Baron Cohen has been threatened with legal action by the Romanian village which stood in for his comic creation Borat's native Kazakhstan in his hit movie. Gypsy citizens of Glod are outraged that Cohen ridiculed their lifestyle in Borat: Cultural Learnings Of America For Make Benefit Glorious Nation Of Kazakhstan, which has topped international box offices, and paid them a pittance to allow farm animals into their homes. Local leader Nicolae Staicu will meet with a public ombudsman today to formulate legal action against Cohen and distributor 20th Century Fox. Staicu accused the producers of paying locals just $4 to perform degrading acts, misleading the village into thinking filming was for a documentary and refusing to sign proper filming contracts. Resident Dana Luca, 40, says, "We thought they came here to help us - not mock us. We haven't got anything here. We haven't got running water. We can't even bathe. We are poor people, but we are still people."

Déçu...Au début on rigole, c'est assez terrifiant, on a des doutes, et puis le film évolue et ça se tasse peu à peu...Les BA en montraient beaucoup et c'est finalement ce qui n'y est pas qui m'a réellement amusé (Pamela, la baston dans la chambre, la blague sur Bilo...).

Mais ça m'a fait l'effet du truc too much qui fait rire à mort pendant 20 minutes et puis ça se tasse et on ne rie plus à part deux trois moments...Et puis plus rien...

3/6. Mais reconnaissont l'audace du produit qui n'y va pas de main morte.

C'est pas facile aussi ? Je veux dire se foutre la gueule de ces cons de ploucs homophobe amerloques alors que récemment il y a eu des manifestations anti-homosexuels en israel ? Rirait-on de la même manière si baron cohen allait en isreal et déclarait "si je veux buter un palestinien je m'adresse à qui ?" ou bien s'il allait en territoire palestinien et posait la même question avec un juif ?

Sinon y a un gars qui aurait porté plainte car ila dit que la production la encouragé à se saouler pour qu'il déverse tout un tas d'insanité...

edit: et puis quelle audace ? quand tu vois la machine marketing autour, on se demande ou est l'audace..