Forum de FilmDeCulte

Si Le Bonhomme de neige est clairement raté, il faut ne vraiment avoir vu aucun film en 2017 pour le classer parmi les pires de l'année.

Peut-être étais-je biaisé par les propos récents du metteur en scène, qui a déclaré suite à l'accueil critique désastreux que la préparation du film avait été trop courte et que 15% du scénario n'a même pas pu être tourné, mais les soucis de montage apparaissent dès l'introduction. La scène est plutôt bonne mais tellement précipitée dans tout ce qu'elle montre et raconte qu'elle frise le ridicule de l'ouverture de...Cliffhanger. J'ai eu l'impression d'être face à la même exposition accélérée d'un trauma. Même le Renny Harlin se pressait moins...

Toutefois, ce n'est rien à côté de la caractérisation du protagoniste, tellement sous-joué par Michael Fassbender - décidément dans une sale passe (X-Men Apocalypse, Assassin's Creed, Alien Covenant) - que ça aurait pu tout aussi bien être Keanu Reeves ou n'importe quel acteur transparent, dont on attend tout le long qu'il devienne intéressant mais qui se limite à une caricature d'archétype du flic alcoolo divorcé.

Néanmoins, cette double entrée en matière, ainsi que la nature des meurtres qui vont suivre, révèle le thème principal émanant du film, et visiblement ce qui a intéressé Alfredson (et peut-être Martin Scorsese, réalisateur initial resté producteur) dans ce serial thriller banalissime, la cellule familiale et la question de la paternité. Il est évident que le cinéaste cherche à développer un propos sur la question derrière cette enquête à la fois d'une éminente simplicité et bizarrement laborieuse à suivre mais en dépit de l'accumulation d'exemples, il peine cruellement à exprimer un quelconque point de vue.

Par conséquent, il ne reste qu'une façade de polar nordique à la mode gaspillant son cast disparate et improbable (Charlotte Gainsbourg! JK Simmons avec un accent anglais?! Val Kilmer et sa gueule post-cancer et apparemment doublé par quelqu'un = WTF) se dirigeant lentement vers un dénouement prévisible et un épilogue annonçant une suite qui n'existera jamais. Venant de l'auteur de Morse et surtout La Taupe, c'est une terrible déception.

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Ouais c'est pas taupe.

Si tu te crois drôle, c'est mort, Servières.

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Je trouve pas le calembour là.

Normal c'est du langage codé.

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CroqAnimement votre