Forum de FilmDeCulte

Où est-ce qu'on a dénier le droit au film d'exister ?

Sinon, en dehors de la forme de la structure, il y a la forle de la mise en scène elle-même, avec ces panos lents qui viennent s'arrêter de longues secondes sur lesdits détails du Bucarest actuel que tu dénotes. Mon vrai rejet initial vient de là, avant même le petit dico illustré.

D'ailleurs tu dis que dans le procès la professeure est condamnée d'avance. Alors pourquoi cette triple fin qui à mon sens annihile tout son propos ?

Et ringard parce que même s'il illustre des scènes de notre époque, il n'a rien à dire dessus (à part le mettre en résonance avec des évènements de l'Histoire roumaine et ça ke ne peux qu'avouer que ça m'a échappé mais bon, le procès des époux Caucescu c'était pas au programme en Hist-géo).

Lohmann tu fais plaisir, très bon texte, tu aurais dû m'accompagner quand j'ai rencontré Radu Jude (qui est super sympa).

Le truc que j'ai le moins compris c'est sur la critique de montrer la sextape au début. On peut détester le dispositif mis en place par Jude mais montrer la sextape est parfaitement cohérent et essentiel à ce qu'il souhaite montrer. Si le spectateur n'est pas impliqué dès le début, qu'il n'a pas le regard dès le début sur l'objet qui déclenche l'objet même du film, on le sort du débat central du film sur l'obscénité. Alors oui on voit la sextape lors du procès à la fin mais ça serait beaucoup trop tard si c'était la première vision par le spectateur.

Sinon très bon texte Lohmann, tu en parles bien mais ça ne me fait pas apprécier plus le film pour autant.

Ça aurait été évidemment avec plaisir. Je n'ai aucun doute qu'il soit sympa, c'est exactement l'image qu'il donnait sur La Loupe (qu'il remercie d'ailleurs dans le générique de fin).

le split-screen avec un félin quand le texte parle de prédation ou je ne sais quoi, c'est un peu le même niveau d'illustration bêta.

Vu le sens de la mesure des intervenants dans ce topic j'ai voulu me mettre au diapason. Plus sérieusement, j'ai évidemment grossi le trait mais cette remarque faisait référence à ta réponse à Karloff sur Twitter où tu te satisfaisais que le film ne soit diffusé que dans une seule salle à Paris. Si seul les films que j'apprécie devaient avoir une large diffusion on pourrait fermer un certain nombre de cinémas.

Pas envie de te répondre Film Freak, désolé.

C'est là où je ne comprends même pas ce que vous voulez dire. C'est très clair ce qu'il a à dire dessus, on vit une époque nauséeuse qui rejoue les mêmes antiennes du passé, raciste, machiste, qui voit la refonte d'une alliance des pouvoirs ecclésiastiques, politiques et financiers, et que si le bon peuple ne se réveille pas il va se la faire mettre encore plus profond. C'est avant tout un film profondément politique d'un mec qui est en rage, il y a zéro subtilité mais il est d'une sincérité (c'est sa plus grande force) indiscutable.

Je ne comprends pas ce que vous reprochez tous à cette fin. Enfin que vous la détestiez car vous n'adhérez pas au film, ça je le conçois, mais qu'est-ce qui est incohérent par rapport au projet de Jude et ce qu'il souhaite en montrer?

Sinon je tempère Lohmann, la prof n'est pas forcément condamné d'avance comme le montre la fin numéro 1 mais on peut effectivement concevoir que cette fin est une douce illusion et serait rare dans la réalité.

Mais c'est exactement ça. Il enrage de voir comment l'histoire est falsifiée en Roumanie (et en Europe en général), comment les gens s'insurgent contre des choses futiles alors que le réactionnaire est partout.