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MessagePosté: 17 Fév 2023, 21:56 
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Jim est ingénieur propulsion à Arianegroup. Depuis 8 ans, il construit en secret chez lui une fusée. Il a le rêve de fou de tenter la premier vol spatial amateur. Proche d'arriver à son but, il va rencontrer un astronaute fraichement retraité et lui demander son aide


Ayant loupé le début de séance du Serebrennikov, j'avais le choix entre Asterix et ce film dont j'ignorais tout. Le grand atout du Giraud est son approche full premier degré. Jamais le cinéaste ne va se moquer de ses antihéros ou de leur projet a priori farfelu, et qui le devient de moins en moins au fil du film. Il va épouser leur passion et nous la transmettre, et L'astronaute je le conseille à tous les amoureux de l'espace ou de l'aéronautique. Ils vont se régaler. Tout de suite, le projet de fusée amatrice est rendu crédible d'un point de vue technique . Sans nous noyer sous les détails techniques, Giraud arrive à nous faire croire à son pitch. L'ingénieur propulsion qui, pendant 8 ans, truque les commandes et vole pour 800 000K€, ça fonctionne et ça rend crédible l'aspect financier du film.

Sur le côté technique : les entrainements de l'astronaute, la mathématicienne qui calcule les trajectoires de vol, les commandes en Russie, la fabuleuse scène d'essai du moteur...tout est bien construit afin qu'on y croit un max. Et surtout, on est au coeur du projet et on a l'impression de faire partie de cette petite équipe de pieds nickelés aux rêves étoilés. Au final, on se retrouve dans un feel good movie assez singulier qui donne la banane. Giraud a du coeur mais, plus que l'espace, il réalise un film sur la passion et le fait de croire en ses rêves. Avec une approche sobre et pleine d'humilité, à l'image de Kassovitz qui est parfait dans son rôle d'astronaute retraité, l'astronaute est un film étonnant, qui arrive à rendre réaliste un rêve fou. Et puis il y a cette très jolie fin que je ne révélerais pas et qui clôt en beauté cette odyssée.

Gros coup de coeur et fuck pourquoi le cinéma français ne nous sort pas plus de projets aussi ambitieux.

4,5/6


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MessagePosté: 17 Fév 2023, 23:03 
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Celui la m'intéresse beaucoup.


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MessagePosté: 17 Fév 2023, 23:15 
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Vu la distribution, tu vas avoir du mal. Sinon, malgré le budget modeste, le manque de moyens ne se voit pas du tout à l'écran. J'insiste car un côté cheap n'aurait pas rendu service à tout ce qui est relatif à la technique. Pour exemple, le test du moteur de fusée est impressionnant.


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MessagePosté: 17 Fév 2023, 23:17 
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Celui là me fait envie à mort, c'est ma came.


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MessagePosté: 17 Fév 2023, 23:19 
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Je pensais à toi, tu vas kiffer.


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MessagePosté: 18 Fév 2023, 22:18 
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Très envie de le voir mais il passe pas à Aix là.

(Oeil de Lynx, on va boire un coup ?)

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MessagePosté: 04 Mar 2023, 11:37 
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Robot in Disguise
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Nicolas Giraud, acteur et réalisateur, joue un mec qui veut partir dans l'espace (faire un film à grand spectacle) mais c'est difficile à faire tout seul (à financer en France) donc il se tourne vers un ancien spationaute joué par Mathieu Kassovitz qui lui est allé dans l'espace (a réalisé des films à grand spectacle) mais s'est brûlé les ailes (a fait BABYLON AD) et vit désormais en reclus à l'écart du monde spatial (fucke les Césars).

Bref, rarement vu un film aussi métatextuel, ça le rend quasiment passionnant. Surtout que l'enjeu de savoir si Giraud/"Jim Desforges" va réussir à aller dans l'espace se double d'un suspense cinématographique: va-t-on avoir droit à des effets spéciaux, et si oui, seront-ils réussis ?

En tout cas j'aime l'approche du film, très premier degré. Giraud ancre la démarche de son perso dans des éléments réels à base de détournement d'objets et de fonds et on parvient étonnamment à y croire. L'absence de budget rend paradoxalement le film crédible: les bureaux de l'agence spatiale font petit et réaliste et favorisent le saut de foi.
Sur le plan technologique, le fait par exemple que la capsule n'ait pas de fenêtre est pas mal car potentiellement frustrant mais donc crédible.
Il y a juste la question du retour dans l'atmosphère qu'on a du mal à accepter, là on se demande vraiment comment ce sera sensé marcher.
A la limite le truc qui m'a le plus choqué c'est le test du moteur où les gars se tiennent debout à 10 mètres de l'engin qui risque d'exploser à tout moment.
Mais dans l'ensemble on s'étonne à adhérer à cette petite entreprise où on fabrique une fusée dans une grange en portant des pulls. Le groupe de misfits n'est pas 100% attachant mais j'apprécie la tentative. Par contre trop de scènes de dîner filmées dans un clair-obscur mordoré étouffant, ça devient fatiguant à la longue.

Dans le rôle principal, Giraud n'est pas top mais il livre, peut-être à l'insu de son plein gré, une performance étonnante, autiste, où il semble traverser son propre film en s'excusant presque d'être là. Par contre comme d'hab, Kassovitz est génial.

Concernant l'arc sous-jacent du film, il y a un problème.
A la fin, Giraud fait son FIRST MAN avec la scène de l'urne. Sauf que le grand-père à qui il rend hommage n'a absolument AUCUNE existence au préalable. Il y a juste le scrapbook qui le fait exister, mais le mec n'a aucun poids à nos yeux. L'émotion finale est donc totalement absente, malgré la beauté de l'effet (avec les cendres qui font comme le logo TF1 Films Production).

En fait il y a une génération de trop dans ce film. Giraud encombre son récit avec les parents mais aussi les grands-parents.
Du coup on se retrouve avec la catharsis terrestre fils/père, mais aussi la catharsis spatiale fils/grand-père qu'on n'a jamais vu. Il aurait clairement fallu fusionner les générations, tuer le père, et faire de la grand-mère "l'ennemie" avec laquelle Jim se réconcilie via sa démarche.

Concernant l'apparition du titre à la fin
elle est ici justifiée: lorsque le récit se referme, Giraud est devenu l'astronaute. Pour une fois, ça a du sens.

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MessagePosté: 04 Mar 2023, 13:57 
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Le Liman sera meilleur.

PS : d'où sort Giraud?

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MessagePosté: 04 Mar 2023, 15:32 
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Qui-Gon Jinn a écrit:

Concernant l'arc sous-jacent du film, il y a un problème.
A la fin, Giraud fait son FIRST MAN avec la scène de l'urne. Sauf que le grand-père à qui il rend hommage n'a absolument AUCUNE existence au préalable. Il y a juste le scrapbook qui le fait exister, mais le mec n'a aucun poids à nos yeux. L'émotion finale est donc totalement absente, malgré la beauté de l'effet (avec les cendres qui font comme le logo TF1 Films Production).
Pas d'accord avec toi pour la simple raison que j'en ai quasi chialé et que l'émotion était bien présente pour moi. Et pas besoin de le caractériser plus le papi.

Content que tu ais aimé, film singulier qui mérite vraiment le coup d'oeil. Il a ses défauts mais la manière dont il arrive à rendre crédible l'improbable, c'est formidable.


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MessagePosté: 04 Mar 2023, 16:29 
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Abyssin a écrit:
Pas d'accord avec toi pour la simple raison que j'en ai quasi chialé et que l'émotion était bien présente pour moi. Et pas besoin de le caractériser plus le papi.
T'as pleuré à cause de la musique et des jolies étincelles ou parce que depuis 1h40 tu ressentais vraiment ce manque en Jim qu'il devait à tout prix combler,
ce devoir qu'il avait envers les rêves de son grand-père...?
Tout ça n'est pas DU TOUT préparé en amont, ça sort de nulle part. Alors que FIRST MAN, avec lequel la comparaison est inévitable, travaillait pleinement ce deuil, l'espace étant le jardin du souvenir le plus lointain et le plus isolé possible dans lequel le héros devait aller pour se recueillir.

Sinon autre couac narratif:
la double révélation coup sur coup concernant le personnage de Kassovitz. En l'espace de cinq minutes vers la fin t'apprend que 1. c'est lui qui avait refusé la candidature de Jim ; 2. il n'a pas eu un problème dans son EVA mais avait de son plein gré choisi de se détacher.
Tout ceci est cool mais ça aurait dû être davantage espacé.

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MessagePosté: 04 Mar 2023, 16:44 
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Je pleure pour ton hide. C'est pour cela que pour moi le papi est caractérisé au bon équilibre. Plus ça aurait pu être lourd et maladroit à mon sens. Là c'est suffisant pour illustrer le devoir de mémoire de Giraud. Enfin bref, je la trouve très chouette cette fin. Elle m'a plus ému que les 2H20 du Spielberg et ça va bien avec le ton du film.


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 21:34 
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Assez impressionné par ce film. Le réalisateur réussit de bout en bout à nous faire croire à cette histoire. Bonne direction d'acteurs. Musique certes inspiree parfois de celle d'interstellar mais bonne aussi. Une qualité à laquelle le cinéma français ne nous habitue pour ce genre d'histoire. Je n'ai pas idée du budget mais il n'y a pas de faute de goût. Peut être parfois des gros plans trop réguliers sur les visages mais ce n'est pas grand chose. Nicolas Giraud me paraît aussi meilleur réalisateur qu'autour.

Très belle découverte.


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MessagePosté: 16 Juin 2023, 00:37 
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Film génial qui me fait toujours vibrer 4 mois après sa sortie. Giraud a un coeur gros comme ça, c'est dommage (mais logique) que peu de personnes l'ai découvert en salles. La fin, je pleure.


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