Forum de FilmDeCulte

Ça me fait chier de créer le topic vu que le film mérite quand même mieux que mon avis lapidaire, mais bon.

Globalement le film est respectable mais on ne peut pas dire qu'il soit réussi. En fait ce n'est ni assez intense et vécu pour être un bon "film scandinave" (à la HIJACKING ou NOKAS), ni assez bien construit et incarné pour être un vrai portrait de femme. Stacy Martin est fade et semble obéir à une demande de sous-jeu qui rend la première moitié du film totalement vide de tension. Le potentiel est dingue, mais l'exécution à l'écran est d'une mollesse (frôlant parfois le nanardesque), malgré quelques beaux moments en mode Carpenter qui surnagent de çi de là (Saada se permet des jolis plans et a l'audace de partir en vrille avec la musique, ce qui créé quelques moments marquants).

La partie avec les parents, par contre, ne fonctionne jamais. On ne sait jamais où ils sont par rapports à l'hôtel, ni même ce qu'ils vont pouvoir faire quand bien même ils arriveraient à temps. On devrait être déchirés, tendus, alors que ça ne produit aucun effet.

La conclusion, quant à elle, est en mode RETOUR DU ROI avec quatre fin potentielles qui se suivent, et l'impression au final qu'on ne sait pas de quoi le film parlait réellement. D'autant plus qu'il y a une fin possible un peu plus tôt qui est presque plus forte:


Bref, ambitieux mais malheureusement raté. La durée, 1h31, sent le remontage violent. J'ose pas imaginer la tête qu'avait le film en avril lorsque les sélectionneurs de Cannes l'ont vu...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Contradiction.

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Tu as aimé [i]Espion(s)[/i?]

J'ai quasiment aucun souvenir, mais j'avais classé le film dans la case "Pas honteux".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Comme ce film, quoi. Plein de bonnes promesses mais une incapacité à construire quelque chose de solide. Il manque des cases.

Ah Espion(s) j'avais adoré. Plus trop de souvenirs mais je le classais dans tentative brillant de film de genre à la française. Il faudrait que je vois ce Taj Mahal.

Et bien j'ai trouvé ça excellent.

OK, Saada aurait dû couper le dernier quart d'heure qui allonge le film sans être pertinent mais sinon la partie film d'angoisse façon Panic Room est très réussie. Le cinéaste se tient à son postulat de huis-clos en vivant l'évènement du point de vue d'une jeune fille de 18 ans, ça pourrait être chiant mais sa mise en scène est précise et inspirée et le parti pris minimaliste fonctionne très bien. On se sent impliqué dans les évènements sans que ça soit putassier ou voyeuriste.

Et puis j'aime beaucoup le travail sur la photographie qui apporte une vision fantasmatique aux évènements. Il y a aussi de très belles idées comme ces superbes scènes avec l'italienne où finalement le fait que Louise l'aide revient à se sauver elle-même moralement.

Bref pour moi Saada confirme tout le bien entrevu avec Espion(s), le film est brillant.

4,5/6

Ca n'a pas le but d'être un portrait de femme. Après ce que j'aime beaucoup c'est que Saada montre une jeune femme tout juste sorti de l'enfance et qui avec les évènements semble regretter d'en être sorti (très belle scène où elle se chante une berceuse). Je trouve l'actrice pas du tout fade perso.


Ben oui c'est normal qu'on ne sait jamais où ils sont par rapport à l'hôtel. Situation bordélique, panique partout, ça participe à la confusion. Après ils ne peuvent évidemment pas faire grand chose une fois arrivés à l'hôtel mais c'est la réaction d'une famille qui veut se rapprocher de leur enfant prise dans des évènements terroristes. Je trouve leurs réactions et les scènes les concernant très réalistes. Tu t'attendais à ce qu'ils aient un plan et jouent les super-héros?

Mais eux le savent. Ou du moins ont une idée. Donc soit le réalisateur nous met de leur point de vue et nous fais ressentir leur progression (ou non) vers le lieu du drame, qu'on sache où on en est, soit tu vires ces scènes et tu restes juste sur Stacy Martin.

Abyssin, le sarcasme. Le sarcasme, Abyssin.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je ne sais pas si ils ont vraiment une idée d'où ils sont. N'oublient pas qu'ils sont arrivées depuis quelques jours et ne connaissent pas la ville. Finalement ils font le trajet en taxi puis à pieds en se repérant à l'incendie. Ben sinon sur moi ça fonctionne bien ces moments avec les parents. Ca fait un contrepoint au huis-clos et Saada arrive bien à nous faire ressentir la peur qui les assaille sans en faire des caisses et tomber dans le pathos. J'aime bien Louis-Do de Lencquesaing.