Forum de FilmDeCulte

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

Ayant raté le GRAND BUDAPEST HOTEL, MOONRISE KINGDOM et n'ayant rattrapé le FANTASTIC MR FOX que récemment, je suis le gars qui remonte dans le train Anderson pile au moment où tout le monde en descend. J'avais trouvé le FRENCH DISPATCH forcément un peu irritant et inconséquent, mais il faut dire que la créativité derrière inspire le respect.

Ici c'est pareil, même si forcément le film est moins riche que le protéiforme DISPATCH. Il y a toujours cette stérilité anesthésiante mais je mentirais si je disais ne pas avoir été stimulé par la mise en image, ça reste quand même fort et assuré, assumé à 4000%. Et y a un côté "Mais comment ils ont fait ?" qui est très sympa, où c'est impossible de distinguer le décor réel d'un décor peint d'un VFX. Mais ça ne suffit évidemment pas à me maintenir en haleine pendant cette heure quarante-six des plus épisodiques.

Vers la fin, lors de l'épisode du Tupperware avec les cendres dedans, y a une des gamines de dos à l'avant-plan qui se tourne côté caméra alors que c'est clairement pas prévu, tu sens l'accident, le petit caillou dans le rouage huilé. Et ça m'a fait un bien fou, c'était comme une respiration, une béance dans le film qui laisse entrer de l'air. Et à la limite j'ai encore plus aimé Wes d'avoir laissé le plan malgré ça !

Sinon très ému et touché par le call to action final:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Une merveille. Faudrait que je trouve le temps pour en dire quelques mots.

Plein de petits trucs sympatoches sans lien les uns avec les autres, balancés dans un mixer vaguement méta qui fait trop le malin et brise les rares bribes d'émotion, un casting aux allures de name dropping, bref un film à la fois agréable et complètement vain.
Vivement le prochain : Adam Driver, Kristen Stewart, Liam Neeson, Virginie Efira, Timothée Chalamet, Saoirse Ronan, Nick Cave, Lily-Rose Depp, Jason Schwartzman et Margaret Qualley sont passagers à bord d'un avion à trois étages dont le pilote (Idris Elba, flanqué de son copilote Adrien Brody) décide soudain de changer la destination. Drôle, touchant et poétique : du Wes Anderson comme on l'aime ! TTT

Ca c'est catastrophique. Ca dure 10 minutes dans le film et ça te casse toute immersion dans les personnages. Comme si Anderson n'avait pas confiance en son récit.

Sinon passons au sérieux (ceux qui n'ont pas vu le film peuvent voir le spoiler).

Tous ces personnages et toutes ces trames et pas une de m'a intéressé. Pas. Une. Seule.

Ennui absolu.

A force d'avoir une mise en scène littéralement sur des rails, bah moi je regarde ça comme une vache regarde passer le train.

Mais pire encore, cette fois c'est aussi l'écriture d'Anderson qui me lasse.

Il y a bien un ou deux moments en suspension assez jolis (l'arrivée de l'alien, la scène sur les balcons dans la ruelle entre les théâtres) mais sinon j'en ai vraiment rien à foutre, ça ne m'amuse pas, ça ne m'émeut pas. C'est trop fabriqué et étriqué pour ça.

J'arrête les frais, c'est un cinéma qui ne m'apporte plus rien.


Moi c'était sur les rares gros plans, avec petit travelling (avant cette fois), ça dénote tellement du reste que j'ai eu enfin l'impression qu'il y avait de la vie.
Mais c'était juste un dernier bip avant que l'encéphalogramme plat reprenne. Le médecin a prononcé l'heure du décès.


Oui c'est exactement la même morphologie que dans Under the Skin.

Je conseille Le Challenge à ce niveau, c'est plus

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Le temps rendra justice au film.

Sauf que là je n'arrive pas à croire que ce soit elle, ses seins ne lui ressemblent pas (pour ce que j'en sais) et je soupçonne du morphing pour le visage.

Ça va, il est quand même très apprécié.

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Ah moi je pense que c'est vraiment elle topless maos avec un string effacé numériquement.

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Un des rares films qui m'a fait sortir de la salle après 45 minutes: cette mécanique millimétrée se fait rapidement oppressante voire infernale. Et puis au-delà de la mise en scène (plutôt mise en boîte), je n'accroche pas à l'humour qui verse souvent dans un absurde peu constructif et complaisant. Et que cette fantaisie s'exprime via des castings de stars, même pour des rôles modestes, me fait dire qu'elle n'est pas si anodine et légère que ça... Le mec y met les moyens.

Bref, un rare 0/6, pas de colère noire, mais d'agacement, d'ennui, et de désintérêt.

J'ai trouvé ça merveilleux de bout en bout. En fait je trouve que Wes Anderson est vraiment dans une position totalement unique. Dépositaire d'un gigantesque imaginaire de cinéma américain populaire et en même temps un des auteurs les plus égocentrés et obsessionnels envers son propre travail qui soit. Et le résultat est ce cinéma d'une singularité absolue où tout tourne autour de l'émerveillement. Un émerveillement primaire à la fois face à l'artifice (tout l'univers du film inspiré de l'Americana 50s le plus cliché) et face à la réalité des personnages (émerveillement de ce deuil vécu comme des vacances douces amères). Quelque chose de profondément enfantin qui se cogne à une sophistication extrême et pas seulement plastique. Moi je marche à fond, je suis sous le charme, Anderson crée des films univers, des films "livres d'image", des boules à neige gigognes fermées sur elles-mêmes mais où par une interstice émotionnelle le spectateur parvient à se faire une place.

J'ai vu le film à Cannes et dans le train du retour, je décide de revoir Rushmore que j'avais oublié et j'ai halluciné, c'est quasiment le même film, ça raconte la même chose (deuil inclus) et les ingrédients sont quasiment les mêmes. Alors on peut y voir de la répétition ou une redondance mais j'y vois au contraire un auteur totalement obsessionnel, incapable de sortir de son propre système tout en proposant un véritable spectacle unique en son genre et ça me fascine totalement. Et au delà de ça je pense très clairement qu'il fait partie avec Tarantino et Nolan des trois réalisateurs américains de cette génération qui vont véritablement rester dans l'histoire et se bonifier avec le temps.

5/6

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CroqAnimement votre

Moi aussi j'ai hésité à me barrer avant la fin et puis finalement je suis resté. Bon, ça ne m'a pas apporté grand chose de plus.

Ce que je trouve vraiment agaçant c'est tout le potentiel de ce cinéma, tout ce que ça effleure d'intéressant mais qui paraît noyé sous une démarche ostensible de faire dans l'abscons et l'incongru.

1/6 pour la beauté des plans

Art Core a tout dit.

Dans un sens oui parce que tout ce qu'il dit peut être retourné en point négatif.

Ceux qui ont détesté, vous avez trouvé The French dispatch meilleur? Je suis curieux car les défauts que vous reprochez à son dernier, ils sont encore plus poussés dans son film à sketches.