Forum de FilmDeCulte

Je ne sais pas si c'est parce que j'ai revu Salo de Pasolini dernièrement, mais le Bonello m'y a souvent fait penser.
Tout comme mon esprit s'est mis à gambader dans mes souvenirs du Temps de l'Innocence de Scorsese... pourquoi ? je ne sais pas. Pareil pour L'évangile selon St Matthieu... je n'arrêtais pas de m'échapper...
Des moments de décrochage dû à l'ennui cotonneux, et poli, sûrement. Et au fait que Bonello use et abuse de références dans le creux de son récit, très dépouillé.

Bref, je suis beaucoup moins enthousiaste ou charmé que certains ici.
Le côté reconstitution/décors/costumes/moeurs, de qualité, est pour ma part complètement annihilé par l'anachronisme du langage et des intonations, voire des réactions (quand ce n'est pas plus ostensiblement la BO).
J'ai passé plus de temps à être dérangé, ou gêné, qu'impliqué.

Il n'y a fondamentalement rien dans ce film que je ne savais pas avant (même émotionnellement), si je recoupe des films aussi différents que Salo donc, ou Impitoyable, jusqu'à Vénus Noire... en passant par la série Deadwood.
Même s'il est indéniable que l'on s'attache à cette troupe de jeunes femmes, désespérées, lascives. Déjà mortes.

Au milieu d'une mise en scène posée, que fort heureusement de très beaux cuts viennent percuter, je reste sur ma faim. Beaucoup de répétitions, de surplace, de temps morts... d'à propos sûrement, mais c'est bien dommage de s'en contenter. Quitte à surdramatiser, j'aurais aimé percer le secret de ses jeunes femmes, être dans leur intimité (ou crever d'envie devant cette impossibilité, façon Virgin Suicides), ne pas se contenter des quelques détails qui suffisent à les caractériser.

Je ne pense pas le film raté, ni même inabouti, pas du tout.
Je crois ne pas être client de cette maison close, tout simplement.

3/6

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I think we're gonna need a helmet.

Si c'est ça, c'est navrant...

J'ai oublié d'en parler, mais j'ai trouvé ça complètement raté, cette fin.
Complètement puéril.

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I think we're gonna need a helmet.

Je l'avais ressenti différemment ce plan final, comme un pont entre les époques pour finalement dire "passé/présent même topo" plutôt que "c'était mieux avant". La jeune femme qui sort de la voiture est d'ailleur jouée par la même actrice que celle qui était atteinte de la syphilis. Après je suis d'accord sur le fait que c'est un plan facile. Je ne sais pas non plus si derrière son esthétisme très travaillé et ambiancé (j'avais avant tout été impressionné par ça au cinéma) le film plaide en faveur de la réouverture des maisons closes tant ses scènes (celles des fantasmes notament) sont débandantes au possible, laissant plus une impression de dégoût que de désir.

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The Necks : Body

Je pense que tu as raison, car il ne me semble pas que le film fasse l'apologie de la prostitution ou de la maison close.

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I think we're gonna need a helmet.

Surpris de n'y lire pratiquement aucun avis négatif.
Vu la semaine dernière au cinéma en plein air, rarement vu un film aussi poseur, aussi ignorant de son sujet, enquillant autant les banalités; ça respire contre son gré l'anachronisme quand ça voudrait évoquer une atmosphère fin de siècle dont Bonello ne saurait même pas rêver, il manque trop de légèreté pour ça.
Quand est-ce que le cinéma français est devenu si sinistre? Je n'y vois qu'une vaine tentative de sortir de son embourgeoisement et de ne pas l'assumer. Chez Bonello, je ne vois que l'ambition d'un auteuriste inculte mais arrivé.

enfin bref, ça donnerait presque envie de voir Rue Des Plaisirs mais il faut pas pousser.

Au moins s'est-il amélioré physiquement avec les années

L'auto-critique qui tue.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

le "c'est celui qui dit qu'il l'est", on me l'avait pas fait depuis la maternelle avant que je n'arrive sur ce forum.

Les méfaits de l'identification projective.

Ah mais c'était trop tentant : en trois qualificatifs, l'ensemble des reproches qui te sont faits depuis que tu as commencé à écrire ici. C'est délicieux.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tiens pour te faire plaisir, c'était ton Dieu qui s'était amusé à sabrer à travers un de mes avis sur It Follows:

Et tu n'as donc toujours rien appris.

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Le Sycthe a toujours un cran d'avance.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je viens de lire ton avis, je n'ai pas de leçon à recevoir de la part de quelqu'un qui écrit "l'inéluctable sort funèbre des putains" dans un avis.
Le type le plus lourd de la terre m'a traité de lourd ce matin, je ne lui ai pas fait un laïus idiot parce que je suis élégant, éduqué et poli.

Il a le droit de confondre funèbre et funeste.
Toi, t'es juste con.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ca me fait vraiment marrer que Castorp et Caribou ne disputent, car je n'arrêtent pas de les confondre. Pour moi ce sont presque la même personne..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Là pour le coup c'est toi qui est con.

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