Forum de FilmDeCulte

ATTENTION SPOILERS

Quelle purge! quel ennui! que c'est long et lourd, pour rien!

C'est pas un film, c'est un "sujet de film", un pitch, quoi, un film tout entier contenu dans une seule notion, l'érotomanie, dont on déroulerait le tapis rouge (symbole!) du scénario univoque et prévisible de bout en bout (notez la subtilité du titre, "Anna aime", ah super, et voilà, tout est dit, et si en plus vous vous êtes tapé 6 ou 7 fois à votre corps défendant la bande-annonce, c'est comme si vous aviez déjà vu six ou sept fois le film).

Spinoza n'a, on le comprend vite, rien à dire sur la question. C'est une folle, donc elle fait la folle, donc elle va où vont les fous (l'asile) puis en sort et, comme on est au cinéma et qu'il suffit de dire à un psy ce qu'il veut entendre pour qu'il vous juge guéri, elle n'est pas guérie.

C'est tout. Du scénario filmé, donc, et de la pire espèce: du mauvais roman, en réalité. Dialogues interminables et imbitables en champ/contre-champ, personnages comme des coquilles vides et sans intérêt et pas crédibles une seconde (le flic en est un bel exemple), absence de montage (à part les coupes "abruptes" avec les intertitres, qui sont prévues à l'écriture et ne découlent pas d'une décision de réalisation, il n'y a rien), looooooongueur inutile des plans, incohérence régulière et à tous les étages, "performance" outrée de Carré (y a-t-il un film "sur la folie", comme on dit, qui puisse se dispenser de "perfomances" d'acteur?), prévisibilité totale, jusqu'au ridicule final...

Et puis plusieurs problèmes, notamment un qui mérite qu'on s'y attarde, surtout quand ironiquement on s'appelle Spinoza: c'est cette étrange manière de ramener tout ce qui est sexe, nudité, masturbation, à une pulsion négative, à une pulsion de mort, au mal. D'abord c'est vraiment la facilité à l'état pur, ce choix, dans une historie d'érotomanie. Ensuite, c'est assez dingue de voir à quel point seule Anna M. semble sexuée dans l'univers du film, le reste du monde se partageant entre homme à violer (oui, comment dire autrement ce qu'elle fait au vigile?), père divorcé (veuf?) élevant seul ses filles, mariage chaste (à base de baisers sur le front) et sans doute catho coincé pratiquant (la femme de Melki, forcément éplorée, chialeuse, surprotégée sous l'aile de son mari, comme au dernier plan), quinqua seule pointée du doigt quand elle se maquille...

On est loin de la Parenthèse enchantée, qui sans être un grand film, se voyait assez bien, était globalement réjouissant.

Je ne parle pas beaucoup de mise en scène, c'est aussi parce qu'il n'y a pour ainsi dire rien à prendre. Pas de cadre (mais vraiment, hein, tu as trois valeurs de plan -- rapproché, américain, large -- et on les alterne, voilà, en les utilisant seulement pour leurs qualités basiquement illustratives, de plus ou moins grand éloignement, c'est tout... de la télé, en somme, ça passera sans doute "mieux" sur un petit écran), photo techniquement appliquée mais nulle, effets visuels nullissimes pour les vagues délires fantasmagoriques du climax (et hop, la presse dégaine l'adjectif "fantastique", ça lui suffit), et plusieurs images relevant de l'esthétique publicitaire (dès qu'il y a de la verdure, en fait, filmée comme on met "en repos" les pelouses sur lesquelles on n'a pas le droit de marcher dans les parcs).

Si je m'écoutais, je mettrais 0, tant j'ai trouvé la chose creuse, et nulle, et déjà prête pour son prime-time... Médiocre, en fait. Je vais mettre 0,5-1/6, pour Gilbert Melki (qu'on voit peu) dont la sobriété permet de respirer un brin, et pour la direction des trois fillettes, qui sont assez justes.

Mais vraiment, pas la peine de perdre son temps devant ce machin.

ps: il serait temps que Carré fasse autre chose que des rôles de nymphos. D'accord, elle est jolie, elle ne rechigne pas à tourner nue (ici encore, les amateurs seront servis et ravis), mais il serait bon qu'un réalisateur essaie de faire autre chose de son sex-appeal de femme enfant.

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Ne confondrais-tu pas avec Geraldine Carré? Bon bah il était prévu ce soir je vais plutôt me faire Sunshine ou Le vieux jardin du coup.

non pourquoi?

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comme elle est.......

grave...

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Faudra revoir la définition de "bonne", alors. Elle peut être jolie, charmante, mignonne, très mignonne... Mais bonne ????

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attention, le débat va s'élever...

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désolé mais tout le monde n'aime pas les laitières à gros seins. Oui Carré est méga-bonne, elle me donne à fond envie de faire l'amour, là maintenant sur la pelouse.

Ah je confirme qu'elle est méga-bonne, et qu'elle donne envie de lui faire l'amour à fond.

Ce n'est pas un problème de taille de sein ou de goût mais de vocabulaire. Elle peut être même magnifique, sublime, hyper jolie, ce que vous voulez, sans être forcément bonne (et inversement). "Bonne", il y a un côté hyper "charcuterie" dans ce mot, qui s'applique quand même assez mal à son physique.

J'ai un peu l'impression qu'il suffit d'être célèbre et à poils dans les films pour devenir méga sexy (pour les mecs) et méga bonne (pour les nanas).

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Pour revenir au film, La Parenthèse enchantée était déjà une grosse purge, et je garde un très très vague et médiocre souvenir de Emmène-moi, tous les deux du même Spinoza.

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On doit juste pas aimer les mêmes charcuteries c'est tout.

Ce n'est pas une question d'aimer, encore une fois. Il ne s'agit pas du tout de tes gouts ou des miens. Je ne dis à aucun moment que Carré est moche (et au passage, je la trouve très mignonne, et je la nique quand elle veut, comme quoi...). Je dis juste que "bonne" n'est pas forcément le mot qui convient.
D'ailleurs, Karloff parle de vache laitière ou un truc du genre plus haut, il ne me semble pas qu'on puisse parler de vache laitière à propos d'une nana comme Monica Belluci, par exemple, qui correspond justement beaucoup plus à la définition de la bonnasse.

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Oui, mais encore une fois "bonne", c'est subjectif. Pour moi, Monica Bellucci par exemple est un thon, alors que Carré est "bonne" justement. Elle est "appétissante", Elle a juste ce qu'il faut, ni trop ni trop peu.

en fait sur cette photo, elle est pas bonne, elle pue le sexe.
c'est différent !

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On a frôlé la fissure anale...