Forum de FilmDeCulte

Trois histoires. Trois âges. Trois hommes. Le grand-père, le père et le fils. L'un est un officier, l'autre un sportif de premier plan et le dernier un maître dans l'art de la taxidermie. L'un court après le sexe, l'autre après le succès et le troisième après l'immortalité...

Aaaaaaah Hongrie



Ton Ligeti



Ta Gabriela Szabo



Ta Rita Kuti-Kis (nommée aux Shohreh Aghdashloo Awards du meilleur nom du monde)



Ton Erzebeth Bathory



Ton Bela Tarr

Et ton György Palfi. Nouveau film du réalisateur de Hic, qui s'essaie, cette fois-ci, à une narration plus traditionnelle. Hic donnait dans le thriller rural (mais méga rural hein, pas de la Seine et Marne) avec veaux, vaches cochons, en faisant preuve d'un sens visuel très réjouissant qui parvenait à rendre ce drôle d'ovni très viscéral. Ici, la chair est à nouveau mise à l'épreuve (ça veut baiser, ça bouffe, ça se bourre de foin), dans un récit tranché en trois, et malheureusement c'est très inégal.

Le segment 1, Hongrie en temps de guerre, est très bon. A l'animalité de Hic succède une obsession charnelle centrée sur un soldat qui passe son temps à fantasmer ses voisines et révèle que les étoiles ne sont que des traces de sperme. L'humour absurde de Palfi marche très bien, son sens de l'étrange fournit une très bonne atmosphère, et le décor perdu et embrumé est intéressant.

Le segment 2, qui suit les tribulations d'un lutteur-bouffeur de la Hongrie communiste, correspond à tout ce que les détracteurs du réal voient en lui: de la complaisance lourdingue dans le tordu, avec gros plans sur des tas qui se gavent puis qui vomissent en longs travellings circulaires (scène insupportable d'ailleurs poueurk).

Le segment 3, l'histoire du taxidermiste-titre, souffre du syndrôme Miike: c'est sensé tenir sur 2 idées bizarres et c'est tout. Et ça bavasse autour. Forcément, malgré son originalité, ça ne tient pas la longueur.

Dommage qu'il ne se soit pas concentré sur son premier récit en fait, qui lui vaut vraiment le coup, avant de donner naissance à son ambitieuse mythologie qui tombe à l'eau.

Ca sort le 23 août.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Belle affiche.

J' ai tellement des petits yeux là que j'arrive pas à savoir si c'est bien ce qu'il me semble voir.

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J'ai l'impression que oui.

C'est bien ça, et sur l'affiche du métro il y a un gentil cache pudique. D'ailleurs au bout du premier penis dans le film, Chantal et ses foulards a quitté la projo de presse (c'est toujours drôle à voir ça), suivie, lors de la première scène de baise (tout ça en un quart d'heure), par un étudiant de Gloubiboulga.com. Bah faut vous renseigner sur ce que vous allez voir les enfants hein.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Qui c'est cette chantal qui fuit les zizis ?

Je sais pas mais elle avait la tête à s'appeler Chantal (ou Bernardine).

Ca se trouve elle s'appelle Jennyfer

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Doll, it's a heartbreaking affair

Un peu l'inverse...Premier segment ennuyeux et troisième superbe (quelle fin!). Mais une bonne surprise en tous cas. Je m'attendais à quelque chose de gratuit et provoc mais le cinéaste va au-delà de ça grâce à une ambition poétique plutôt convaincante (enfin selon moi). Cinéaste à suivre et je suis curieux de voir son premier film du coup.

Je me permets de faire remonter le sujet, dans un premier temps pour vous inviter à le visionner et pour converser avec ceux qui l'ont vu, dans un deuxième temps pour vous présenter mon analyse/critique du film. Puisque que ma critique fait une quinzaine de pages (et que vous vous en douterez, je ne peux pas le c/c ici), je préfère vous glisser le lien de ma critique/analyse en vidéo, montée comme un petit objet filmique de réflexion.

Analyse et critique du film Taxidermie (György Pálfi, 2006): satire déjantée et étude naturaliste de la Hongrie du vingtième siècle au travers d'une enquête psychanalytique sur les thèmes du désir et du besoin dans les sociétés occidentales.

https://www.youtube.com/watch?v=uDLrNwf6Z0c

Sans être un chef d'œuvre et sous ses airs légers, scabreux et un peu ineptes faut se l'avouer, il propose quand même une étude naturaliste et psychanalytique des sociétés européennes à travers les métamorphoses de la Hongrie, notamment du passage entre la seconde guerre mondiale, le communisme stalinien et le libéralisme jusqu'à l'ère contemporaine, . J'ai été assez bluffé de la consistance intellectuelle du film (parce qu'au vu des synopsis, je m'attendais à une comédie burlesque un peu bas de plafond), y a quand même une réflexion sur les désirs et le besoins et sur la naissance de l'idéologie par le fantasme, et Palfi possède une grosse maitrise de la mise en scène pour lui donner une force esthétique assez bluffante (je sais pas si certains d'entre vous le connaissent un peu, c'était mon premier film personnellement). Avertissement tout de même, faut avoir l'estomac bien accroché, mais c'est un peu du même registre que Requiem pour un Massacre: ça cherche à dégoûter par une rhétorique de l'humiliation. Sans être totalement méconnu chez nous (il a quand même glané une sélection à Cannes), il n'est pas non plus très populaire. Pourtant, je le trouve assez juste dans ses vues politiques, et y a clairement un écho avec les événements autour de Viktor Orban (qui sortait du pouvoir au moment de la diffusion du film et qui 15 ans ans plus tard y est revenu) et de l'autoritarisme en général (qui a fait son grand retour sur le devant de la scène en Europe Centrale, en Europe de l'Est et en Asie Mineure)

N'hésitez pas à me faire des retours ici ou sur la plateforme directement, je serais ravi d'en discuter avec vous.

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Ma chaîne Youtube de critique et d'analyse cinématographique :
https://www.youtube.com/channel/UCP9XfP ... YJAazYqAig