Forum de FilmDeCulte

Virginie, Erik et Aristide, trois flics parisiens, se voient obligés d’accepter une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière.


J'y allais confiant car, des quelques films d'Anne Fontaine vus, je n'ai jamais été déçu. Après je suis loin de maitriser sa filmo sur le bout des doigts mais j'ai toujours trouvé le résultat solide et digne d'intérêt. Ben là, c'est vraiment la douche froide et le plus mauvais film que j'ai pu voir d'elle. Comme dirait l'autre, l'enfer est pavé de bonnes intentions et c'est le cas de ce Police dont la note d'intention est courageuse et laisse augurer un projet qui a des couilles. Mais le résultat est catastrophique. Il y a tout d'abord ces 35 premières minutes assez surprenantes où Fontaine ose faire un mini-Rashomon avec ses trois protagonistes policiers. Ca devrait nous faire sentir plus proche de ses personnages, c'est un peu le cas mais ça devient trop répétitif et l'intérêt s'émousse . C'est pourtant ce qu'il y aura de meilleur dans le film, cette tentative de faire la chronique d'un métier harassant, de décrire l'humain derrière ses carapaces de flics qui endurent la violence d'un métier pas comme les autres. Même si c'est moyen et qu'on a l'impression d'être dans du sous-Maïwenn, ça tient la route jusqu'à ce ridicule virage pris par le film.

Va ensuite suivre un huis-clos de 45 minutes dans une voiture de nos trois flics qui doivent escorter à l'aéroport un pauvre réfugié tadjik, qui est menacé de mort car opposant politique, et expulsé par cette méchante France car il a mis le feu à sa cellule. Bon je me moque, le pitch n'est pas plus mauvais qu'un autre mais ça dégouline de bons sentiments jusqu'à l'écoeurement et surtout les personnages perdent toute crédibilité. Tout simplement, on ne croit jamais aux gestes et décisions des trois flics. A quoi ça sert de brosser avec attention des portraits psychologiques pour faire simplement tout valdinguer et envoyer ça à la poubelle dans cette seconde partie? Car niveau de la construction des personnages, c'est un carnage sans nom, ce qui se passe sous nos yeux devient ridicule. On passe d'une (relative) complexité psychologique dans sa première partie à un simplisme neuneu dans sa seconde partie qui est assez honteux. Je passe aussi sur le fonds politique du film qui est servi à l'écran avec une désarmante naïveté. Naïf est bien le terme qui correspond au film de Fontaine. Il ne faut pas s'attendre à une intrigue policière, le film lorgne plutôt vers la chronique intimiste, ce qui n'est pas un mauvais choix en soi, mais armé d'un tel simplisme et de bons sentiments à la pelle, que le résutat devient gênant à l'écran.

1,5/6

Sinon le film a une grosse qualité : il est capable de faire aimer la police à Sponge

J’ai arrêté d’avoir envie de le voir quand j’ai lu « Anne Fontaine ».

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mon erreur a été de trop rester sur le souvenir de Perfect mothers que j'avais bien aimé, malgré ses défauts.

Je ne doute pas qu'il existe des flics sympas. J'apprécie Karlito, j'ai pas envie de le brûler.
C'est l'institution telle qu'elle existe que j'aime pas.

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C'est un scandale: ils ont pas mis Grégory Gadebois sur l'affiche ! Comme d'habitude on invisibilise les hommes blancs !!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On invisibilise (variante : on néantise) les gros.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Surtout que c'est le meilleur acteur des 3, même si Efira fait le job. Omar Sy est lui moyen, mais c'est normal c'est un noir.

J'espère pour le futur de la souveraineté industrielle de la France que tu manies mieux Catia que l'humour.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Un film que je trouve assez intéressant, même s'il ne fera clairement pas l'unanimité (il traite de sujets d'actualité faisant fortement débat...).
En tout cas, j'ai apprécier sa manière d'humaniser les 3 personnages principaux, sans nécessairement en défendre ou en attaquer un plus que d'autres. Cela nous permet de nous questionner aussi sur ce que l'on ferait à leur place.
Le casting est vraiment bon. Je ne regrette qu'une absence de conclusion concernant certains enjeux.

On te lit Max, continue de poster
Bon après, je ne vais pas rajouter grand chose, j’ai bien expliqué ce qui me dérangeait dans le film. Plus la manière que les intentions.

Merci c'est vrai que ça fait un moment que je n'avais plus posté ici, alors que je continue à regarder de nombreux films régulièrement, du coup j'ai essayé de rattraper une partie de mon retard.

Abyssin a plus ou moins tout dit. Les vingt premières minutes sont intéressantes par leur mode de narration qui fait exister chacun des trois personnages comme une vraie individualité, avec son propre monde et ses propres problèmes privés. Mais bon, on va pas se mentir, ça fait un peu gadget.

Surtout que tout le reste du film ou presque est un huis-clos dans la voiture où il ne se passe "rien" - enfin disons qu'il y a un soi-disant dilemme moral mais il est vite résolu - et où un plan sur deux consiste en Virginie Efira qui tire une gueule de trois kilomètres de long.

Grâce à une certaine classe de l'ensemble (Fontaine troque les sur-usitées caméra-épaule pour des plans fixes), le film n'est pas totalement déméritant - c'est même un chef-d’œuvre comparé à PRESIDENTS - mais ça reste au final à la fois sur-écrit et un peu chiant, globalement pataud.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Se mater Présidents et Police dans la même journée #Maso