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MessagePosté: 09 Mar 2009, 03:25 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Moi je tombe sous le charme dès la voix off, dès les premiers scintillements dans l'eau, avec un début bavard certes mais je trouve que le fantastique, et son expression chez Tourneur qui compte parmi celles qui me parlent le plus, s'installe dès l'utilisation du son, de la musique au loin qui contamine déjà l'écran, et qui donne au film cette atmosphère ensorcelée. La traversée nocturne, c'est une séquence que j'ai vue et revue 200.000 fois et probablement un de mes moments préférés de cinéma. J'adore j'adore j'adore.

explosion/6

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 09 Mar 2009, 08:09 
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Inscription: 16 Déc 2007, 09:47
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Localisation: Why are there people like Frank?
Comme bliss, je suis sous le charme tout le long du film. Je le trouve somptueux.

_________________
Why there is so much trouble in this world?


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MessagePosté: 09 Mar 2009, 09:25 
Mon préféré avec "Cat People" :)


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MessagePosté: 09 Mar 2009, 09:25 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
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hum et c'est moi l'invité :o


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MessagePosté: 09 Mar 2009, 12:50 
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Departed
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Inscription: 13 Juil 2006, 12:37
Messages: 3867
Localisation: Hotel Yorba
Je l'ai découvert il y a peu de temps, et je me suis laissé prendre dès le logo RKO. L'histoire prend son temps pour démarrer, mais l'atmosphère distillée par Tourneur est tellement particulière, dès la 1ère scène sur le bateau, que ça ne m'a pas gêné, je me suis juste laissé porter.
J'aime beaucoup la manière dont le film installe le malaise par petites touches, comme dans la scène au bar avec la chanson. Et puis évidemment l'incroyable traversée nocturne dont parle Blissfully qui met littéralement en transe.

5/6


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MessagePosté: 09 Mar 2009, 13:18 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
Messages: 3324
Voilà, mon souvenir correspond plutôt à ce que décrit Xcapist.
Et ce topic m'a donné envie de le revoir.


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MessagePosté: 08 Oct 2014, 11:43 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9627
Localisation: Ile-de-France
Vu hier, plutôt bien aimé l'ambiance. Par contre j'attendais un peu trop la fameuse scène de la traversée des bois et pour le coup je l'ai trouvée réussie sans plus, à revoir. Je poste surtout pour discuter de l'interprétation du film:
doit-on comprendre que la femme a été frappée par la maladie parce qu'elle voulait s'enfuir avec le frère, allant à l'encontre de la morale? ou par la mère qui lui a jeté un sort pour cette même raison (le mal viendrait donc non pas d'une force surnaturelle qui jugerait mais du jugement même des humains)? ou à cause du mari aux tendances morbides qui n'a pas voulu partir?


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MessagePosté: 09 Oct 2014, 09:03 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Me souviens malheureusement plus assez du récit pour pouvoir te répondre (même si le film m'a laissé plein d'images marquantes).


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MessagePosté: 21 Sep 2018, 20:31 
Magnifique en effet. Cela ne dure que 69 minutes mais il y a une infinie richesse. Grande histoire d'amour, grand film sur la famille (quasi proto-bergmanien), grand film sur la maladie, grand film sur la psychanalyse et grand film politique (mais transposé) d'une justesse infinie sur l'Afrique et le Nord. Et le "sur" finalement s'annule dans cette profusion, et devient une épure formelle.

Frances Dee est superbe.

Tellement dense et riche qu'il rend triste : comment préserver cette richesse, car ii semble que la comprendre et se laisser trouver par elle l'épuise déjà ? La compréhension et le sentiment de protection qu'on y trouve convertit définitivement le sens en signifiant. C'est sans doute pour conjurer ainsi sa propre logique que le monologue finale en appelle à la délivrance, non pas de tous, mais des justes seuls.

Meilleure voix off de l'histoire du cinéma et merveille de montage. Le bref plan laissé flou sur la tête du "monstre" (Maître Carrefour) quand Holland l'appelle relève du même mélange de génie et d'empathie que les portraits de fous de la cour de Philippe IV par Vélasquez.


Dernière édition par Gontrand le 22 Sep 2018, 10:50, édité 3 fois.

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MessagePosté: 22 Sep 2018, 00:07 
Baptiste a écrit:
Vu hier, plutôt bien aimé l'ambiance. Par contre j'attendais un peu trop la fameuse scène de la traversée des bois et pour le coup je l'ai trouvée réussie sans plus, à revoir. Je poste surtout pour discuter de l'interprétation du film:
doit-on comprendre que la femme a été frappée par la maladie parce qu'elle voulait s'enfuir avec le frère, allant à l'encontre de la morale? ou par la mère qui lui a jeté un sort pour cette même raison (le mal viendrait donc non pas d'une force surnaturelle qui jugerait mais du jugement même des humains)? ou à cause du mari aux tendances morbides qui n'a pas voulu partir?



Ce serait plutôt la mère , qui néanmoins ne croyait alors pas au vaudou, qui a damné la bru. Elle promeut ensuite la médecine occidentale sous le masque du vaudou pour fuire en vain cette culpabilité. Une courte scène-clé : quand la mère apparaît pour la première fois et chasse le chanteur qui harcèle Frances Dee sur la terrasse, celui-ci semble plutôt lui obéir comme à une chef qu'être terrifié ou surpris, comme s'il s'agissait d'un scénario convenu entre eux. Le film est très cohérent.

Mais le centre du film n'est pas là. Il réside plutôt dans le fait que l'infirmière jouée Frances Dee décode très mal les intentions de chacun et ne soupçonne pas ce qui est pourtant l'évidence : tout le monde détestait l'épouse de son vivant, et aucun ne souhaite véritablement qu'elle guérisse. Elle ne se serait probablement pas enfuie avec le frère, mais semait la zizanie.
L'infirmière a été engagée par la famille pour l'euthanasier encore vivante (ce qu'elle manque de faire), et l'aimer à leur place morte. Elle est sur le même plan que les esclaves, mais les Noirs s'occupent (y compris et avant tout au plan affectif) des vivants, là où elle est chargée d'une demi-morte.
C'est lorsque ce scénario moral cesse d'être inconscient , après le raté du choc d'insuline, qu'elle ne s'y prête plus (et ne sert plus à rien), et que d'un côté la loi positive qui suggère un internement psychiatrique (absente, on ne voit que le cheval du juge, elle est en son essence encore plus de l'ordre de l'esprit que le vaudou) et de l'autre le mythe vaudou (qui organise une collectivité autour de lui, et intervient lors de la recherche du corps des disparus, en fait il sucède à la maladie plutôt qu'il ne la provoque mais rejette la mort, comme s'il marquait un intervalle possible entre les deux) prennent alors le relais de ce fond négatif du sentiment amoureux de l'infirmière et poursuivent le film et la logique de l'histoire (qui au départ leur était complètement extérieure). La voix off bascule d'ailleurs à la fin de Frances Dee à un homme inconnu.


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