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Meilleur Foruméen |
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 87096 Localisation: Fortress of Précarité
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J'allais le faire. Chaque film est accompagné d'extraits de mon texte de l'épque (parce que faut pas déconner, j'ai quand même oublié pas mal de ces merdes). 10. Le pauvre film d'étudiant. "Je crois que ce film tient un record : il a réussi à être chiant dès les PREMIERES SECONDES. La méthode "je vais tout montrer in extenso en un plan le personnage qui tourne - littéralement - en rond, plusieurs fois et des scènes bien peu glamour de pole dancing pour illustrer l'ennui et la vacuité de mon protagoniste", pour moi, c'est une solution de facilité. (...) J'en peux plus de tes films avec tes problèmes de pauvres petits gens riches qui s'emmerdent dans leurs vies, tu m'apparais vraiment comme une ingrate, Sofia. (...) C'est incroyable comme c'est vide. (...) J'en reviens toujours pas. Lion d'Or????? Elle devait sucer comme une déesse."9. La pauvre formule franchouillarde. "Je trouve pas les Ch'tis extraordinaire mais la formule, toute aussi classique fut-elle, était correctement appliquée et avec quelques gags et scènes-clé suffisamment drôles pour faire passer la pilule. Ici, je ne vois que la bête formule et absolument aucun effort autour. Le calibrage déborde de partout, dans la caricature du raciste, dans la romance bas de gamme, dans la caractérisation des persos secondaires, dans la sous-intrigue "criminelle", le tout passant par une compile de gags made in 1984."8. Le pauvre remake qui sent la naphtaline. "C'est clair dès les PREMIERES SECONDES : celui-ci, c'est "le gros film", celui avec de la thune, celui avec des vistas sépias sur les champs de blé de jadis, celui avec les envolées lyriques de la musique pompière, celui avec la Deuxième Guerre Mondiale au premier plan, c'est la Grande Histoire! (...) Tigibus est absolument insupportable ici, semblant hurler chacune de ses répliques dont la plupart se limitent à deux catchphrases qui n'en sont pas mais qu'on nous force dans le gosier tout le long (...) Film qui pue l'académisme, le calibrage, où le parallèle avec la vraie guerre qui se livre au loin est traité avec un tel didactisme et une telle lourdeur qu'on frise le Godwin Point"7. Le pauvre film d'animation français. "Formellement, c'est assez catastrophique (...) le choix du design général est incompréhensible (...) un look qui semble avoir 15 ans de retard (...) tout plein de gestes pantomimesques et de mouvements de lèvres dignes de pubs Orangina (...) film qui a l'air juste pas fini, qui s'apparente davantage à une animatique, avec ses textures en plastoc (...) le récit se réduit à une succession de meurtres avec des trous béants dans l'écriture."6. La pauvre suite thunée. "Yo ho ho and a bottle of PISS (...) C'est sans doute moins compliqué mais c'est surtout moins riche. On a beau mêler tout le monde et sa soeur, du Roi George à la cour espagnole, en foutant des zombies et des sirènes pour garantir le quota fantastique, dans une intrigue qui pue le sous-Raiders of the Lost Ark, au même titre que sa romance principale à laquelle on croit jamais, rien n'y fait. La faute à un scénario paresseux qui multiplie les deus ex machina et les McGuffin à qui mieux mieux (...) Disparu le joyeux bordel épique de Verbinski bourré d'images classes et de scènes d'action concept...à la place, une pub très très chère pour l'attraction. Et Hawaï."5. La pauvre comédie vue dans l'avion. "Catastrophique comédie avec deux-trois bons gags perdus dans un amas qui a 10 de retard minimum réitérant pour la 515646e fois la formule sandlerienne du héros puéril blessé au grand coeur dans une romcom basique parasitée par de l'humour vulgos."4. Le pauvre film de vieux. "La partie Cécile de France est juste nanardesque (...) c'est pas possible, c'est un scénar du lycée écrit après la mort de papy qu'il nous a ressorti le père Morgan, il nous avait habitué à mieux que ça. J'ai passé la séance au bord de la crise de rire devant le parcours de cette femme un peu concon (...) De toute façon, les dialogues grossièrement didactiques sont bien représentatifs de l'absence totale de finesse de l'ensemble...Passe encore l'abus des pauvres artifices scénaristiques post-2000 (ou comment utiliser Google toutes les 20 minutes pour faire avancer l'histoire), mais quand tu as recours à des trucs aussi gros comme Damon qui écoute chaque soir des livres de Dickens narrés sur CD et un soir, après un drame, la narration reflète son tourment intérieur, comme une grosse voix off bourrine, c'est plus possible. Je parle même pas du défilé de mediums charlatans tout droit sortie d'une comédie franchouillarde ou des messages religieux déclamés face caméra que l'on visionne sur YouTube en tapant "ange de la mort". J'avais un peu l'impression de regarder un sous-thriller surnaturel comme on en a vu des dizaines entre 1998 et 2002, des trucs à la Les Prophéties de l'ombre et consorts. En moins bien. C'est dire. (...) Euthanasiez-le bordel."3. Le pauvre sous-film en carton. "A partir d'un postulat de départ qui a dû se pitcher à merveille comme "Jason Bourne version teen", le script ne propose strictement rien d'intéressant. (...) L'impression de voir un Steven Seagal, ou un Direct-to-NRJ12 (...) L'action est anodine, la réa est anonyme. Comme le scénario (...) Le jour où l'Homme aura inventé un robot capable d'écrire et de mettre en scène un film, ce film ressemblera à Identité secrète. Avec des acteurs-robots comme Taylor Lautner."2. La pauvre franchise de pisseuse. "la créature la plus flippante de cette saga n'est ni un vampire ni un loup-garou, mais l'héroïne, qui commence comme une pauvre petite émo perdue, puis partagée entre deux mecs qu'elle fait poireauter comme une salope, qui veut à tout prix être avec le mec dangereux, et qui veut absolument niquer, niquer, niquer. Tu m'étonnes que toutes les pisseuses s'identifient à Bella, elle est la quintessence de l'adolescente capricieuse. Et la série, créée par une Mormonne, a beau prêcher l'abstinence avant le mariage (les hommes sont - littéralement - des monstres!), le principal enjeu des TROIS PREMIERS QUARTS D'HEURE du film reste "que va-t-il se passer quand ils vont niquer?" puis, une fois que c'est fait, "quand est-ce qu'ils vont reniquer?" (...) Mais le must, le moment chef d'oeuvre de gratin improbable, c'est quand, suite à déjà quelques trucs à tendance débile durant l'accouchement (genre la vampire qui commence la césarienne au bistouri et qu'on doit tâcler parce qu'elle commence à partir en sucette dès qu'elle voit du sang, césarienne qu'Edward finit AVEC SES DENTS), Jacob va pour tuer le bébé (parce qu'il s'agit d'une abomination dangereuse) QUAND TOUT A COUP...IL A UN FLASH. Oui parce qu'on nous a expliqué plus tôt dans le film que les loups-garous "imprègnent" la personne dont ils tombent amoureux, et lui sont alors destinés, et la protègeront, etc. Et malgré 2 films de "tentation" et d'"hésitation", Jacob n'a pas imprégné Bella. Et là il imprègne le bébé. Oui parce qu'en plus de prêcher l'abstinence avant le mariage et de condamner l'avortement, Twilight cautionne vraisemblablement la pédophilie." 1. LE PIRE FILM DU MONDE. "Le début est déjà foncièrement pas drôle, vu que l'humour semble s'y limiter à "Ramzy a une perruque et une moustache" et "Eric est presque chauve et essaie de parler anglais" (...) Succession de saynètes sans queue ni tête qui en gros consistent à enquiller les clichés sur les arabes, dans un élan d'autodérision dira-t-on, avec une facilité et une indigence dans l'écriture qui sont...j'ai pas de mots. Ce film est un appel au dictionnaire de synonymes, parce que tous les qualificatifs qui me viennent en tête et que j'ai l'habitude d'employer pour ce genre de films honteux sonnent incroyablement faibles à mes oreilles. Navrant? Affligeant? Consternant? Atterrant? Je trouve pas de mot assez fort, vraiment, je n'exagère rien. (...) Le principal ressort humoristique du film, c'est les accents des deux acteurs principaux. Ramzy parle avec un accent arabe et écorche la langue française (ce qui n'est plus drôle depuis que les Inconnus ont tué le truc y a presque 20 ans) tout en glissant régulièrement une expression arabe (genre "wallah" ou "starfoulah"). Eric, lui, a perdu son accent arabe depuis une rencontre avec des extra-terrestres (je n'invente rien...et j'y reviens plus tard), et donc écorche ces mêmes expressions arabes. Fallait voir le public de veaux dans la salle, mort de rire dès que ces mots de leur langue étaient prononcés à l'écran. On reconnaît d'ailleurs souvent les très mauvaises comédies à leur public de veaux qui paraissent obligés de répéter les derniers mots de la "vanne" (ou phrase drôle) qui vient d'être énoncée par l'acteur. "Hahaha, 'espèce de khmarr' !" C'est vraiment le genre de film où j'ai honte de faire partie de la même espèce que mes voisins."Ils l'ont échappé belle (j'ai limité à 10) : Les Lyonnais Le Chaperon Rouge London Boulevard Numéro quatre Sans identité
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