Forum de FilmDeCulte

lol

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N'écoutez pas Film Freak

C'est bien ce que je voulais dire... au regard de sa filmo, ce film a une qualité de concision et de synthèse qui en fait à la fois un de ses plus "accessibles" mais aussi un de ses plus essentiels, littéralement. Ça passe ou ça casse comme dirait l'autre...

Enième variation sur ses propres répétitons ou énième répétition sur ses propres variations ? Les deux ou entre les deux ? Je ne saurais dire mais je trouve que le cinéma de Hong Sang-soo se resserre de plus en plus autour de ses personnages (dans le temps, dans l'espace) et crée une sorte de confusion qui donne à son cinéma un côté enivrant, quasiment onirique, irrigué lui aussi par l'alcool. Le scénario a justement la gueule de bois par moment, avec des trous ("trous d'air" devrait-on dire pour ce cinéaste), des sautes, des enchaînements où l'on se demande si ce qui se déroule sous nos yeux est un rêve, un souvenir, une ellipse, peut-être tout ça mélangé, un champs des possibles. Je crois que j'aime le cinéma de HSS pour cette raison-là: l'enivrement (après la mise en scène et les actrices, évidemment). 5/6.

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The Necks : Body

Je me suis fait cette réflexion assez rapidement, en effet... dans ce dernier film, HSS ne ressent plus le besoin de justifier par le concept comme à l'époque de La Vierge... (ou des "vitrines-flashbacks" de La femme est l'avenir de l'homme). Il joue en toute simplicité d'une légère confusion des temporalités et des espaces, et d'un montage fait de "motifs" réccurents, pour donner un champs exclusif aux variations tragi-comiques de sa poignée de personnages. Conséquence directe de sa nouvelle façon d'écrire et de tourner, sans doute ?

Encore que les frontières entre rêverie et réalité sont toujours très ténues chez lui depuis le début (L'écharpe rouge de La femme est l'avenir de l'homme, le final de Night and Day)... Mais c'est vrai qu'à l'instar d'Oki's Movie, la structure est de plus en plus libre à ce niveau. Lui même dit qu'il a finit par faire surgir la structure pendant le tournage et plus du tout en amont... J'ai parfois l'impression qu'en soustrayant ses obsessions de pureté, le mec réalise finalement ce qu'il y a de mieux dans les fantasmes de Bresson.
Le paradoxe pour l'ivresse c'est que Hong boit beaucoup moins que pour ses premiers films!

C'est quoi les fantasmes de Bresson ?

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N'écoutez pas Film Freak

Sur pas mal d'éléments écrits et désirés dans ses notes sur le cinématographe (livre de chevet de cinéma de HSS) qui à mon sens ne se retrouvent pas vraiment réalisés dans les films de son auteur, et que réussit plutôt HSS : ce qui porte à l'attente et au surgissement de l'inattendu dans le tournage, la spontanéité, les hasards, la volonté de faire des films qui cherchent... C'est peut-être la différence à mon sens avec Bresson qui est peut-être resté trop focalisé sur les "modèles" et en réaction au "cinéma", quand Hong creuse plus naturellement les clichés de l'image, traque et ajuste des structures très différentes qui apparaissent plus essentielles que l' art pur rêvé par Bresson; il a un rapport plus décomplexé avec l'acteur et son "jeu", tout en tirant d'eux quelque chose de très particulier. Mais Bresson aurait peut-être condamné HSS en estimant qu'il partait de "tous les côtés"