Forum de FilmDeCulte

Sur le papier, malgré le pedigree, ça ne me paraissait pas très excitant et la bande-annonce ne laissait rien transparaître de très folichon.

Au vu du résultat, je comprends davantage ce qui a pu attirer Scott dans ce scénario original de l'auteur de No Country for Old Men, dont on retrouve le décorum, la noirceur, le désespoir, mais je trouve ça presque complètement raté.

Sans réelle intrigue, le film se divise plus ou moins en deux trames, suivant d'un côté, principalement, la vie friquée du Counselor et de son entourage, tous impliqués d'une façon ou d'une autre dans le monde du crime, et de l'autre un deal dans lequel ses personnages sont impliqués et qui va inévitablement mal tourner.

Dans cette manière d'aborder une histoire mille fois vue en s'attardant sur l'insouciance de personnages qui se croient assez malins pour s'en sortir, McCarthy semble exploiter la banalité des événements comme pour traiter de la fatalité lié à une vie de crime. La structure atypique donne l'impression de voir un loooooong premier acte d'exposition et de caractérisation grossière qui bascule dans un troisième acte avec ces dénouements attendus. Sans passer par un deuxième acte. Le scénario semble si peu intéressé par les rouages éculés du genre qu'il intervient comme un commentaire (post-moderne?) sur ce dernier.

Le souci, c'est que le scénario ne fait que ça. Commenter. Mais non par le biais de l'action, uniquement par le biais des dialogues.
L'écriture se résume presque exclusivement à une succession d'échanges entre deux personnages qui passent leur temps à discourir sur la nature humaine, la nature du mal, la nature du crime.
Je n'ai jamais lu de McCarthy mais je sors du film avec l'impression que l'écrivain n'a pas compris qu'au cinéma, une telle littéralité peut-être fatale. Qu'on ne peut pas faire réciter la leçon à ses protagonistes (un grand gâchis d'acteurs d'ailleurs).

S'il y a bien quelques répliques cinglantes qui font mouche au sein de tout ce blabla, l'ensemble n'est jamais engageant.
Faut dire que Scott n'insuffle pas grand chose durant ces séquences, signant une image léchée mais désincarnée. D'un point de vue thématique également, c'est sans doute son film le plus impersonnel.

En tout cas, c'est son film le plus raté depuis Hannibal.

2/6

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Vu la BA et le casting, on sentait bien que ça pouvait déboucher sur du tout bon ou du tout mauvais.

Bizarre que les comédiens du film défendent autant ce texte. Je suis curieux, même si je te fais confiance...

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I think we're gonna need a helmet.

Je pense qu'il y aura des fans de l'aspect théorique du film, s'ils sont pris dans l'ambiance.

Perso, le blabla me suffit pas.



Un critique défend le film en disant "BLADE RUNNER aussi avait été boudé par le public et la critique".

Ok, on s'en reparle dans 30 ans.

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Je rejoins FF en tout point. C'est super décevant. De la part de Scott parce qu'il semble s’effacer totalement derrière le texte (même si c'est plutôt joli, belle photo notamment) et de la part de McCarthy qui croit pouvoir tenir un film en enchaînant des discussions à deux personnages interminables et le plus souvent confuses et absurdes. Rien ne passe par l'action dans ce film, tout est incarné dans les dialogues. Le problème c'est que McCarthy n'est pas Rohmer et que son talent littéraire ne s'applique pas au cinéma. On est juste face à des marionnettes (l'avocat élégant, le mafieux excentrique, le cow boy solitaire, la blonde vénéneuse, la brune pure et innocente) qui sont chargées d'une parole qu'il ne semble eux-mêmes pas totalement comprendre. Et ça ne crée absolument rien, aucune tension dramatique et surtout aucun enjeux.

J'ai aimé deux trucs dans le film


Bref un ratage intégral qui n'est jamais parvenu à m'intéresser. D'ailleurs chose marrante lors de la dernière scène j'avais totalement décroché lors du dialogue du personnage et là je vois que ça se termine brutalement. L'impression que ça aurait pu continuer pendant des heures, que le film se nourrit de sa propre vanité. Fascinant foirage.

1/6

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CroqAnimement votre

Ouh là là, le mauvais semble se confirmer

Bon bah je dois faire parti du 1% mondial à kiffer le film (mais vraiment) et j'assume.

J'ai adoré de bout en bout, alors oui c'est opaque, théorique, tout ce qu'on veut mais ca m'a passionné de bout en bout dans ce que ca raconte et vu qu'en plus Fassbender c'est mon chouchou et McCarty un des mes écrivains préférés bah j'étais au ange (mais bon je sais être juste, BEE c'est aussi un de mes préférés et The Canyons c'est une merde sans nom ^^)

C'est nihliste au possible, ca rapelle dans le ton le cinéma des années 70 d'une certaine maniére (je parle de l'ambiance plus que la fond et la forme) et pour une fois ca mache pas le travail aux spectateurs moyens (car bon le "j'ai rien compris" et "c'est chiant" j'ai l'impression que c'est la critique qui reviens le plus sur le spectateur de base)

Je peux comprendre qu'on aime pas et j'aurais besoin d'une seconde vision pour en parler plus (réaction à chaud la) mais la je dois dire que je comprends vraiment pas le bashage général.

6/6 et ce sera dans mon top 5 annuel pour sur.

(Et la soundtrack dechire aussi, on dirait du Morricone par moment)





(Je suis paré aux retours de flamme maintenant )

Tu mets combien à Prometheus ?

Je sens la question test

Prometheus je suis vers du 4/6 généreux car je kiffe l'ambiance et le casting (sauf Rapace) mais je suis conscient que c'est écris avec les pieds (petit plaisir coupable mais je le défendrais pas outre mesure).

Faut savoir.

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Je peux comprendre que le film divise (genre 50/50) ce que je comprends pas c'est le Bashage juste général du film genre on est 1% à aimer j'ai l'impression.

(Je formule mieux ^^)

Bah 1/100 c'est aussi une division

C'est normal, il se dit que Hollande a participé au scénario

Hollande y a encore 25% qui le suivent, la c'est plus un script écris par le troisiéme Reisch

Merci, c'est juste pour savoir si je vais voir The Counselor, car j'ai beaucoup aimé Prometheus.