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Tenebre en VO.


En dépit de certains séquences surprenantes bien qu'inabouties (je pense notamment à ce plan séquence dans lequel la caméra longe un immeuble en passant d'une fenêtre à l'autre - c'est beau, se dit-on au premier coup d'oeil, mais c'est finalement sans génie dans le cadrage, et totalement gratuit), en dépit parfois d'un certain métier indéniable, ça reste... une belle grosse purge. C'est incroyablement mal joué, à la limite de l'incohérence au niveau de la psychologie des personnages (la nana qui entend du bruit dans la maison et qui retire à moitié son peignoir, découvrant ses -très beaux - seins avant d'aller voir ce qui se passe ; sa copine qui entend une voix d'outre tombe lui dire "tu vas crever salope", se retournant et enlevant son tee-shirt, quelqu'un peut m'expliquer ????), et les dialogues sont bien souvent cons comme la lune.
Au niveau de la mise en scène, j'ai plus l'impression d'être face à un tacheron à qui on confie de gros moyens, que l'inverse. Ok, la caméra virevolte, passe d'une fenêtre à une autre dans un plan séquence dont je parle plus haut... Mais bon, la caméra tremblotte un peu, les cadrages sont mauvais, j'ai juste l'impression qu'Argento s'est donné les moyens de coucher sur pellicules ses (mauvaises) idées. Je ne vois pas derrière tout ça l'immense cinéaste des Frissons de l'angoisse, ou de Suspiria. Je vois juste le vide auquel Argento nous a habitué depuis avec des trucs du genre Le Sang des innocents, Two Evil Eyes, ou Le Fantôme de l'opéra.

1/6

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J'aimerais bien (sincèrement) qu'on m'explique ce qu'il y a d'immense là-dedans. Dans ce que j'ai vu du film (car effectivement je n'ai pas tenu jusqu'au bout), je n'ai pas vu une scène, pas même un plan, qui ne soit pas critiquable, qui ne soit pas mal joué et/ou mal écrit et/ou mal monté, et/ou etc.

Si quelqu'un peut m'expliquer à côté de quoi je suis passé, je suis preneur (surtout depuis le temps que je voulais le voir...).

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Là je m'interroge... Dans ce que j'ai vu, il y a des meurtres au rasoir avec trois gouttes de sang, mais rien de plus. A moins que le sang arrive principalement à la fin ?




Sans réellement parler de l'intrigue (difficile sans avoir vu la fin - qui doit, je suppose, réserver un retournement ou un truc dans le genre), j'ai déjà du mal au début avec les invraissemblances. Le mec dans l'aéroport qui pose son sac n'importe où et va téléphoner quinze mètres plus loin, déjà, je peux pas. Je trouve ça tellement faux (y compris dans la manière qu'il a de poser son sac)...

Je me demande un peu quelle version j'ai vu (téléchargée sur emule, apparemment non recadrée, mais en vf)

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Introspection complètement délirante et c'est dommage de se priver de la fin à ce niveau qui tient un peu tout le sens de l'ensemble. Argento a profondément changé aprés ce film , devenant moins distant et montreur (virtuose) de marionnettes vu que là il va au bout de cette logique en remontant à son statut propre de metteur en scène qu'il démonte dans une veine très masochiste.

Avec "Phenomena" il projettera déjà plus beaucoup d'humanité à ses personnages. Ici il s'agissait de réaliser une sorte de "surgialo" qui lui permettait de faire une rupture nette, le film en prend les contrepieds esthétiques en proposant une photographie très blanche, et presque monochrome à ce niveau, audacieuse et qui achève un peu le genre (Tovoli fait tout le contraire de "Suspiria"). Genre dans lequel les meurtres n'ont jamais obéis à une réelle logique de déroulement. Je ne comprends pas trop ce reproche à moins de rejeter le genre en sois. Chez Bava les personnages n'agissent pas forcément plus rationnellement.

C'est un cinéma qui s'intéresse à la psychée (pas à la psychologie de spersonnages), qui cherche à directement se connecter à l'inconscient, et les frissons qu'on y ressent viennent essentiellement de là. Aprés il faut sans doute accepter une certaine gratuité des dispositifs, du moins par rapport aux constructions plus classiques. La fameux plan séquence à la louma sur les fenêtres est assez hallucinogène, et c'est dans cette capacité de liberté là que réside aussi l'émotion qui estn plus directe, à vif, sans censure... Mais j'aimerai connaître très sincèrement les critères objectif du "mal monté, "mal joué" dans un tel film. Le cinéma d'Argento s'y soucie peu des règles académiques.

Je fais les même reproches à Bava. C'est visuellement très beau, mais un peu facile de torcher à ce point le scénario en invoquant des trucs genre introspection de la psyché ou je ne sais quoi. Cela dit, je n'ai pas ressenti une telle médiocrité dans ce que j'ai vu de Bava.

Dans Ténèbre, tu as un scénario digne d'une production Besson. Il aurait suffit de le refiler trois ou quatre semaines à un stagiaire en école de cinéma pour qu'il le peaufine un peu et en retire toutes les conneries, et ça c'est indéniable. Après, le visuel peut plaire ou pas. Oui, ok, c'est monochrome. Génial... Quand je vois le gros plan sur la main du tueur qui casse l'ampoule du plafond, et que TU SENS bien que la main attendait d'être cadrée pour casser l'ampoule (un peu à la manière des vieux soaps style Santa Barbara, quand dans le premier dizième de seconde de chaque plan tu voyais les personnages immobiles qui attendaient l'annonce "moteur" pour faire leur premier mouvement), ça fait un peu pitié.

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TENEBRES, c'est pour moi le giallo dans toute sa splendeur ! Et donc forcément ça semble d'autant plus foireux quand on est pas familier avec le genre, ou pas amateur.
Faut tout de suite bannir les mots réalisme et réalité quand t'abordes un pur giallo, surtout chez Argento. On est justement plutôt dans le monde du fantasme, du cauchemar et de la perception sensorielle altérée.

Cela dit, je comprends parfaitement qu'on accroche pas du tout.

Je suis du côté de cosmo. Un argento que j'adorais pendant ma période inconditionnelle (j'aimais même le fantôme de l'opéra c'est pour dire) mais qui aujourd'hui m'apparait comme très décevant.
Il y a certes les codes et les principes (comme dans les frissons de l'angoisse) mais ils sont sans fondement. Ils sont là parcequ'ils doivent être là (comme le plan séquence décrit par cosmo qui ne possède aucune finalité, ni signifiante ni sensorielle).
La patte est certe là mais la signature est creuse. Comme les frères coen qui, après leurs chef d'oeuvre du début des années 90, se contentent aujourd'hui de répéter les codes coeniens sans leur apporter une profondeur.
Par contre cosmo. Bava à fait de réel chef d'oeuvres il me semble (opération peur, le masque du démon, les trois visages de la peur...) mais il à réalisé des belles daubes complètement inhabitées.

dans à peu près tous les fillms d'Argento il y a des seconds rôles un peu "out" et/ou des dialogues "décalés" (et oui,même dans "Suspiria"...!),je pense que tu peux passer à côté des qualités de son cinéma si tu te focalises sur ces aspects là.
pareil pour le côté souvent illogique de ses scénars...pour moi c'est plus clairement un cinéaste de la scène,voire du plan,bref de la forme (bien que dans la dernière partie de sa carrière,depuis "Phenomena" en gros,son cinéma est comme le dit Mr Chow plus incarné),comme peut l'être le cinéma de son "rival" De Palma.

En ce qui me concerne,j'aime bien "Ténèbres" pour son visuel froid,dépouillé et quasi futuriste et le brio de ses scènes à suspens (la première victime,le meurtre des lesbiennes,la scène énorme du clébard,John Saxon...) même si dans le giallo "argentoesque" j'ai plus d'affection quand même pour "l'oiseau au plumage de cristal","les frissons",Stendhal","Phenomena" et "Opera".

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j'avoue que je suis mitigé par rapport à ce plan célebrissime dans la carrière du bonhomme...j'aime beaucoup l'idée du voyeurisme total (à l'instar de la photo hyper lumineuse,on voit tout de cette maison mais en fait le danger réside ailleurs,comme dans la scène avec Lara Wendell),l'impulsion du mouvement de caméra avec la musique qui démarre brutalement,et la conclusion très sèche mais le passage sur le toit me parait plus laborieux...dans le même genre de plans "conceptuels",j'avoue préfèrer le travelling sur le tapis de "sonno".

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Oui le travelling de sonno est là pour injecter une force au récit, ce qu'il réussit à faire. Une des seule séquence intéréssente et éfficace du film en ce qui me concerne (hormis les 20 première minutes)

dans "sonno" j'aime bien le perso de Max Von Sydow,les meurtres et la musique...le reste...

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oui tout quoi! cela dit je n'ai jamais dit que c'était une merde. je ne me permettrais jamais étant donné l'estime que je porte au cinéma d'argento

Justement, je ne suis pas en admiration devant un Pulsion, par exemple, auquel je mets 2/6 tant il est clair qu'il a écrit le scénario en deux heures.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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d'ailleurs "Pulsions" est probablement le plus "argentoesque" des De Palma!

Rien que la scène de l'ascenceur,qui s'inspire de celle de "l'oiseau au plumage de cristal"...

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