Forum de FilmDeCulte

Lol.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Je signe avec Netflix evidemment. Sauf si je m’appelle Alfonso Cuaron.


Mais c’est ça qui est dingue, comment ce film est-il arrivé à échapper aux distribs traditionnels ? Comment Cuaron a-t-il pu accepter de zapper la distribution normale et de skipper la salle? Je ne comprends pas.
Perso je me battrai (genre j’ai du pouvoir) toujours pour défendre la salle et la chronologie des médias.

Et ce débat n’a rien de débile, c’est un débat essentiel.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

PARCE QU'IL COMMENCE SUR UN PLAN FIXE DE 4 MINUTES SUR UNE FLAQUE D'EAU BORDEL.

Cuaron avec Roma, Del Toro avec Pinocchio, et combien d'autres... Des projets qui galèrent parfois 15 ans à se monter dans le circuit classique. Ces gros réals sont confrontés aux mêmes problématiques que les nouveaux arrivants : ils se heurtent à une industrie frileuse qui se contente simplement d'être en réaction aux tendances et au marché. Les distribs et financiers ne sont pas proactifs, ils ne tentent rien. Les rares films un tant soit peu ambitieux ou autres se montent difficilement, avec les trois miettes que le système daigne bien leur laisser.

Sur ça t'as Netflix qui arrive. Une plateforme qui pour survivre doit proposer un contenu toujours plus conséquent, toujours plus varié. Ils récupèrent de tout pour alimenter leur catalogue, et produisent. Ils investissent vite, ils n'ont pas de temps à perdre. Les budgets sont pas oufs pour l'instant, le temps alloué au développement non plus je pense, mais au moins ils donnent une chance au film d'exister.

C'est sur ça que le débat devrait porter, pas sur le fétichisme de la salle. T'es pas content de voir Roma sur une télé ? T'avais qu'à le produire et le distribuer. Au lieu de pleurer sur Twitter, les Labadie de ce monde devraient en tirer des leçons et parier dès maintenant sur les talents de demain.

Pour autant, je ne vois pas Netflix comme le messie qui viendra sauver le cinéma. Y'a pas d'idéal entre ces deux systèmes, ils ont leurs avantages et leurs défauts. Mais au moins ça commence à remettre pas mal de choses en question. Suffit de voir la panique que ça provoque, c'est rigolo.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Faut pas confondre le système US et le système français. La production et la distribution. Quand Netflix produit Pinocchio, Okja ou The Irishman, j'applaudis. Par contre, quand il achète les droits mondiaux d'un film comme Roma pour mal le distribuer en salles (un peu aux States, pas du tout en France), cela me dérange... Et surtout c'est comme Amazon pour le marché de l'édition, dans un premier temps, c'est de l'investissement à perte pour prendre le marché et tuer la concurrence.... et puis arrivera le temps de la rentabilité (d'ailleurs ce sera peut-être pour leur concurrent ça...).

Le système français qu'on l'aime ou non, est un système de répartition où l'on prélève de l'argent sur chaque billet pour aider la production des petits films, aider la distribution des films plus fragiles. Alors bien sûr, forcer les télés à produire a des effets pervers - les films qui ne rentrent pas dans les cases ne sont pas produits par elles, cette fameuse chronologie des médias illisible qui provoque le piratage (en plus du sentiment d'impunité et la mentalité de voleur des Français).

Et puis, il y a bien sûr la question fiscale et l'opacité de Netflix sur ce point. Si Netflix/Amazon Prime/Disney-Fox participent au financement du système en complément des télés, respectent les règles fiscales, tout ira mieux.

Mais ce discours ancien monde pourri/nouveau monde génial, on en fera le bilan dans quinze ans.

La tragédie c'est que c'est une cercle vicieux (attention schéma caricatural): Netflix fait baisser la fréquentation des salles -> les recettes distribs/prods sont moins élevées -> ils prennent de moins en moins de risques + les films se vendent de moins en moins cher -> Netflix arrive à la rescousse with an offer you can't refuse. Bref, Netflix est en train de bouffer le système, lentement mais surement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Toute la question est là. Pour l'instant ce n'est pas le cas. Ni en France, ni ailleurs.



Non, Netflix est un autre système, c'est tout. C'est un autre moyen de produire et surtout diffuser du cinéma. Point. Ca va pas plus loin. En France les gens vont massivement en salles quoi qu'on dise. Quand Une Séparation de Farhadi ou Timbuktu passent le million d'entrées c'est extraordinaire. Quand un Toni Erdmann ou un Winter Sleep font quasiment 350 000 entrées c'est quand même un truc de fou. Donc pas d'inquiétudes à avoir. Alors bien sûr qu'il y aura toujours des films qui se plantent mais ça c'est inhérent au marché.

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CroqAnimement votre

On en reparlera quand le prochain Pawlikowski ou le prochain Audiard sera chez Netflix et on pleurera de ne pas pouvoir les voir en salles. Si cela vous convient... Tant mieux pour vous. #pessimisme

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

A la limite ça c'est un autre débat. On pourra toujours regretter de ne pas pouvoir découvrir un film en salles. Encore une fois le Cuaron je rêve de le voir en salles mais bon c'est le marché... Puis j'ai découvert un grand nombre de chefs-d’œuvre sur ma télé sans que leur impact n'en soit diminué.

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CroqAnimement votre

J'ai adoré découvrir Roma en salle à côté de ma voisine qui checkait son téléphone régulièrement.

Elle matait Netflix ?

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Netflix les gars, Netflix.

Oui et puis ça on peut le regretter, mais c'est au public de juger. Je pense perso que rien ne remplacera le cinéma évènementiel. Grande salle, gros son, grand écran et sentiment de partage/sortie du samedi soir.

Après, avec la désertification des centre-villes des classes moyennes, la salle intermédiaire est en danger (bye bye CGR) mais je ne fais pas de souci pour les gros exploitants.... tant que Netflix ne diffuse pas d'énormes succès à venir (quel film aurait marché en salle ? Roma, franchement, du noir et blanc mexicain, je doute que cela dépasse les 300 000, peut-être le Greengrass ou la comédie teenage à tous les garçons que j'ai aimés). On verra quand Disney mettra un Marvel uniquement sur sa plate-forme dans dix ans....

Par contre les petites salles d'art et essai ça va devenir vite intenable mais ce n'est pas de la faute de Netflix en soi... et si Netflix participe à l'effort de guerre en finançant d'une manière ou d'une autre le CNC tout se passera bien.

hahaha, pas mal... J'ai vu un mec se mettre Netflix pendant la file d'attente à Cannes, ça m'avait fait marrer.

Déjà vu aussi un mec regarder une série Netflix pendant les bandes annonces.

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CroqAnimement votre

Hier encore je disais à ma copine que si je pouvais découvrir les films à leur sortie, sur mon canapé, il y a longtemps que j'aurais résilié ma carte UGC.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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